La proposition de loi PS sur les tarifs progressifs de l’énergie, qui devait être discutée à partir du 17 octobre par le Sénat a été retiré de son ordre du jour, a-t-on appris lundi auprès du président de la commission des Affaires économiques, Daniel Raoul, relatait une dépêche de l’AFP diffusée en début de soirée.
"Le gouvernement nous a annoncé que le texte était repoussé", a-t-il déclaré à l’AFP. Il avait été adopté dans la nuit de jeudi à vendredi par les députés. Les sénateurs communistes étant très opposés à cette proposition de loi, elle risquait d’être repoussée par le Sénat.
"Nous comptons bien revisiter le texte, il a été voté vendredi et la commission devait se réunir mercredi, cela paraissait un peu juste, un report nous donne de la marge de manoeuvre", a expliqué le sénateur Raoul, dont la commission est chargée de l’examen au fond du texte.
Il a également souligné que la ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie, Delphine Batho, serait en déplacement en Inde les 17-18 et 19 octobre et qu’"elle tenait à être présente lors du débat".
Le ministre des relations avec le Parlement, Alain Vidalies, a assuré dans un tweet que la proposition de loi serait inscrite "prochainement" à l’ordre du jour du Sénat.
La proposition de loi est inscrite en procédure accélérée (une lecture par assemblée). Les sénateurs, notamment de droite mais pas seulement, ont récemment protesté contre les conditions trop rapides d’examen des derniers textes de loi.
L’adoption de cette proposition de loi qui vise à créer un bonus/malus sur la facture d’énergie des consommateurs et à étendre les tarifs sociaux a été faite dans des conditions chaotiques à l’Assemblée nationale, après le départ fracassant des députés UMP, centristes et Front de gauche pour protester contre l’introduction au dernier moment de mesures assouplissant la réglementation de l’éolien.
Ils avaient par avance annoncé qu’ils voteraient contre pour des raisons de fond différentes.
La proposition de loi n’a donc aucune chance d’être votée par le Sénat en l’état.
Le coeur de la proposition de loi visant à préparer la transition vers un système énergétique sobre pose le principe du calcul d’un volume de base, établi selon le nombre d’occupants du logement, le lieu d’habitation et le mode de chauffage, avec trois paliers correspondant aux besoins les plus essentiels jusqu’au superflu.
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Localtis, 10 octobre 2012.