Nous répondons au courrier daté du 13 décembre 2011, qui nous a été adressé par la nouvelle directrice de l’AESN…
« Eaux glacées
Madame,
Suite à la réception de votre courrier en date du 13 décembre 2011, dans lequel vous m’indiquiez (avoir) « (…) pu (…) à la lecture de (nos) récents articles concernant le comité de bassin Seine Normandie et l’Agence de l’eau Seine Normandie (…) constater une confusion des rôles respectifs de chacun de ces deux organismes », je tiens à vous apporter les précisions ci-après.
Eaux Glacées à publié depuis 2006 (environ) 356 articles qui évoquaient très directement les actions des Agences de l’eau et des Comités de bassin.
Son animateur a depuis 2002 tenu (à peu près) 723 conférences et débats en France, et à l’étranger, au cours desquels nous sommes très fréquemment interrogé sur les actions des Agences et des Comités de bassin.
Dans un rapport établi après audition de 40 personnalités qualifiées françaises du secteur de l’eau, publié en juin 2011, nous avons prôné une réforme radicale de la composition des comités de bassin, afin d’y faire une plus large place aux représentants des usagers domestiques comme aux associations de défense de l’environnement.
Nonobstant, avons-nous quelque peine à comprendre la motivation de votre « mise au point », dont nous notons toutefois qu’elle intervient après la renomination, judiciaire, de M. Santini à la présidence du Comité de bassin.
Il est certes indéniable que nous nous sommes récemment inquiétés, et nous sommes fait l’écho, d’une information absolument extravagante, selon laquelle les industriels du bassin Seine Normandie, assujettis à une redevance, couramment dénommée « redevance industriels », ne l’avaient pas acquittée depuis 2008, pour un préjudice évalué, selon les sources, à un montant de 100 à 130 millions d’euros non perçus, à raison d’un calamiteux accident informatique, dont votre prédécesseur, M. Guy Fradin, s’est publiquement excusé, accident qui semble, accessoirement, avoir précipité sa perte.
Mais pour en venir à l’essentiel de cette controverse, qui fonde cet échange public qui va ravir nos 50 000 lecteurs, et en accroître par là même le nombre, ce dont je vous remercie très chaleureusement, dans la mesure où certaines rumeurs totalement infondées nous ont été rapportées par vos services, nous nous devions à l’évidence de procéder à une salubre et indispensable mise au point.
Comme tout un chacun peut le constater à la lecture des articles incriminés, nous n’avons jamais de près, ni de loin, imputé à M. Santini l’ombre d’un soupçon de responsabilité dans cette malheureuse affaire, ce que ce dernier, dans ce cas de figure funeste, n’aurait pas manqué de déférer immédiatement par devant les tribunaux…
Sur le fond, étant de notoriété publique que M. André Santini voue une détestation féroce aux entreprises, à la libre entreprise, au libéralisme…, il est dès lors inconcevable de lui prêter une quelconque responsabilité dans cette malheureuse affaire, ce que nous nous sommes dès lors bien gardés de faire !
En conséquence, et aux fins de nouer avec votre auguste Agence les chaleureuses relations que vous appelez de vos vœux, et passant mettre un terme à ces regrettables malentendus, nous prenons la liberté de vous adresser deux requêtes.
M. Santini nous a invités il y a quelques mois - à Bordeaux, où nous avait requis M. Feltesse, président de la CUB -, à consolider un nouveau paradigme.
M. Santini a en effet eu la bonté de nous confier, publiquement, qu’il en « était arrivé à la conclusion que l’indécente agitation qui se déploie autour de la question de l’eau trouvait indubitablement sa source dans le fait, scientifiquement établi, que nous sommes constitués à 80% d’eau. »
Pour le président du Sedif, nouveau président, judiciaire, du Comité de bassin, nous devrions enquêter sans plus attendre sur ce point.
Considérant que cette intuition fulgurante remet en cause, d’Aristote à Newton pour en arriver à Einstein, l’essentiel de la physique, de la théorie de la relativité, de la mécanique des fluides (et de l’art de préparer des sushis), vous comprendrez sans peine que nous vous sollicitions dès lors aux fins de nous voir accorder (si possible dès la semaine prochaine), par l’AESN une bourse d’étude de 1 million d’euros qui nous permettra d’ouvrir la voie à la réception de M. Santini à l’Académie française, occurrence dont se réjouit déjà M. Orsenna.
Nous souhaitons en effet pouvoir présenter le mémoire, qui sera préfacé par le Roi des Belges, qu’ont commencé à rédiger dans le cadre d’un partenariat exceptionnel noué avec Eaux glacées, deux stagiaires et demi du Partenariat français pour l’eau, une volontaire de l’Effet Papillon, avec le concours du comité scientifique de l’ASTEE, de l’Académie de l’eau, du Cirsee et d’Anjou Recherche, au prochain "Forum des solutions" qui se tiendra comme vous le savez sous peu à Marseille.
Intitulé « Du traitement par l’ozonation de l’Insurrection qui vient », ce travail de recherche théorique, au confluent des sciences sociales et physiques, constitue une véritable coupure épistémologique. En l’état actuel d’avancement, le manuscrit de 893 pages, en cours de révision par 68 thésards d’Agro Paris Tech dirigés par Bernard Barraqué, devrait faire l’objet d’une présentation solennelle, avant l’ouverture du Forum mondial, successivement à l’Ecole de guerre et au Grand Orient de France, grâce à l’entremise de M. Alain Bauer.
L’impression à 20 000 exemplaires sur papier bible a bien été confiée, sur recommandation de vos services, à l’imprimeur, membre du Premier cercle des donateurs de l’UMP, qui s’est engagé à en assurer la livraison début mars à la mairie de Marseille.
Nous attirons donc votre attention sur l’extrême urgence du versement de la bourse d’étude de 1 million d’euros que nous avons sollicitée, dans la mesure où, comme vous le savez, l’ensemble des crédits d’Agro-Paris-Tech vont être annulés par la prochaine Loi de finances rectificative déjà prête à être votée dès la perte de notre Triple A, ce qui va condamner les 68 thésards précités à émarger au RSA, et ce qui pourrait donc priver le prochain Forum mondial de cette contribution essentielle à la police planétaire des eaux, et la mise au pas des hordes d’altermondialistes qui vont perturber le prochain Forum, dont le recensement exhaustif des centres de rétention en cours d’aménagement dans la région PACA ne garantit pas à ce jour la neutralisation.
Dans la mesure ou l’AESN vient d’accorder un prêt de 2 millions d’euros au cartel plus couramment connu sous l’appellation de « Forum mondial de l’eau », nous ne doutons pas que votre magnanimité, et la proximité des élections présidentielles, vous inclineront à instruire cette requête avec bienveillance.
Enfin, si besoin était, et toujours dans la perspective des prochains rendez-vous électoraux, nous sommes tout à fait disposés à travailler avec vos services au lancement d’une pétition nationale réclamant l’attribution de la Médaille du Travail, eu égard aux services rendus, à Messieurs Santini, Girardot, Galley et Lécussan, nous réjouissant par avance de participer à la touchante cérémonie d’expédition en pré-retraite que vous ne manquerez pas d’organiser à l’occasion.
Espérant avoir levé toute équivoque, et convaincus d’avoir répondu à vos inquiétudes, nous ne doutons pas par ailleurs, et vous en remercions par avance, pouvoir très bientôt informer nos lecteurs des diligences accomplies par l’Agence de l’eau et le Comité de bassin Seine Normandie aux fins de procéder à l’encaissement des 100 à 130 millions d’euros de redevance « industriels » en souffrance depuis 2008, et publierons bien évidemment, si vous le souhaitez, tout courrier que vous avez bien évidemment adressé, vu l’urgence, aux industriels concernés.
Demeurant à votre disposition, je vous prie d’agréer, Madame, mes salutations distinguées. »
Marc Laimé.
Dédé Santini a totalement raison !
Buvons du vin, ça fera moins de bulles dans l’eau !
(pour rester dans le registre loufoque que suggèrent ces échanges pour le moins téléguidé)