Selon une dépêche Reuters du 1er mars, la métropole Nice Côte d’Azur veut reprendre à Veolia la gestion du service de l’eau que des entreprises privées assuraient depuis le XIXe siècle, a annoncé vendredi son président, le député-maire de Nice M. Christian Estrosi (UMP).
La décision, qui concerne les communes de Nice, Beaulieu-sur-Mer, Villefranche-sur-Mer, Eze, Cap-d’Ail et la station de ski d’Isola 2000 (Alpes-Maritimes), sera validée par le vote des conseillers de la métropole le 29 mars prochain.
Il s’agit d’"offrir un service identique à tous, au même tarif, le plus bas possible", a dit M. Christian Estrosi lors d’une conférence de presse.
En fonction des échéances des différents contrats de délégation de service public assurés jusqu’à présent par l’entreprise privée, le passage en gestion publique se fera en plusieurs étapes. Le 1er juillet 2013 ce sera d’abord au tour d’Isola 2000, en 2014 Beaulieu-sur-Mer, Villefranche-sur-Mer, Eze et Cap-d’Ail et, enfin, Nice le 4 février 2015.
Ce choix est particulièrement symbolique pour Nice, cinquième ville de France.
Le contrat actuel datait de 1952 mais il était également "le prolongement d’un ensemble de conventions conclues depuis 1864 avec la Compagnie Générale des Eaux", peu après que Nice soit rattachée à la France, a rappelé M. Christian Estrosi.
Les 220 à 230 salariés de Veolia seront intégrés dans la nouvelle régie selon M. Estrosi, qui proposera d’appliquer "les règles de la convention collective des métiers de l’eau à laquelle les salariés du délégataire sont actuellement soumis, afin de préserver leurs droits".
Ces personnels devraient également conserver "leur statut de droit privé () comme cela est prévu par la loi", a-t-il dit.
Le chiffre d’affaires de Veolia pour les DSP dans ces six communes était de 39,4 millions d’euros annuels selon des chiffres fournis par la métropole.
Avant l’annonce de cette décision, sur les 46 communes de la métropole, 27 étaient en régie, 18 en délégation de service public, et une associait les deux statuts.
Depuis 2008, de nombreux services basculent de la gestion privée à la gestion communale ou métropolitaine à Nice. En particulier les cantines, le MIN (marché d’intérêt national), le Nice Jazz Festival, en attendant les transports urbains qui tomberont dans le giron de la métropole en septembre prochain.