Au prétexte de prévenir les caries, les producteurs d’eau « fluorisent » l’eau du robinet depuis des décennies dans le monde entier, une pratique qui ne suscite aucun débat en France, alors qu’elle est interdite en Allemagne et en Suède, et très majoritairement rejetée dans les pays de l’Union européenne. Si les Etats-Unis, le Canada ou l’Australie l’appliquent également, la « fluorisation » y soulève des questions éthiques et y inspire des luttes, totalement méconnues en France, où la question, totalement occultée pourrait déclencher de nouvelles polémiques, à raison même de cette occultation...
Tout dentiste sait fort bien que le fluor peut causer des dommages aux dents, sous forme de fluorose dentaire, qui n’est que la partie visible des dommages du fluor sur tout le système osseux.
S’il peut présenter certains bénéfices pour la dentition, en application locale, il est fortement déconseillé aux parents de donner des suppléments de fluor par ingestion, et donc par voie digestive à leurs enfants.
On sait moins, car ce n’est que très rarement indiqué sur les tubes de dentifrice, c’est que l’on doit contacter un centre anti-poison en cas d’ingestion de dentifrice…
La plupart des dentifrices contiennent en effet, en plus du fluorure de sodium, du Triclosan, un perturbateur endocrinien bio-accumulatif.
Les dangers du fluor
Le fluor qui est lui aussi bio-accumulatif, et s’associe aux ions d’aluminium et de plomb, est, d’une part, l’élément essentiel pour la production de l’aluminium, et d’autre part le principal polluant issu de cette industrie.
Le fluor et l’aluminium adorent en effet se combiner en fluorure d’aluminium, qui traverse la barrière sang-cerveau et cause des dommages semblables à ceux de la maladie d’Alzheimer, en altérant l’intégrité neuronale et cérébro-vasculaire, causant des déficiences immunes provoquant une forme de "démence microvasculaire immune".
Une étude (en anglais) publiée en 1998 par Brain Research, a ainsi établi que 0,5 ppm (partie par million) de fluorure d’aluminium ajoutés à l’eau de boisson d’un groupe de rats peut causer plus de mortalité et d’infections que dans d’autres groupes qui ont reçu 5 ppm ou même 50 ppm de fluorure de sodium…
L’eau potable « fluorisée » avec un résidu toxique ?
Quel rapport avec la production de l’eau potable en France ?
A priori, l’ajout de « médicaments » dans l’eau est illégal en France, mais l’Association française de normalisation (AFNOR), a homologué, comme l’établit « l’Avis relatif à l’homologation et à l’annulation de normes publié au Journal Officiel du 24 octobre 2006 », au chapitre « Eau : milieux et usages », parmi les produits chimiques autorisés « pour le traitement de l’eau destinée à la consommation humaine, (NF EN 12175) l’acide hexafluorosilicique (indice de classement : T94-213)."
En France, pour produire de l’eau potable, on injecte donc dans les usines de potabilisation, non pas du fluorure de sodium de qualité pharmaceutique, mais de l’acide hexafluorosilicique, qui, comme l’établit sans conteste la fiche de sécurité des Laboratoires Solvay, est un résidu toxique concentré, issu des déchets polluants des industries de l’aluminium et des engrais phosphatés...
Cet acide est extrait à partir des filtres épurateurs anti-pollution installés dans les usines, et il est contaminé par des métaux lourds, de l’arsenic, du plomb, du mercure, du cadmium, du phosphore, des sulfates et des isotopes radioactifs…
J’exagère ? Voir un extrait du document canadien cité infra :
(...)
« [Traduction] En ce qui concerne l’utilisation d’acide fluorosilicique comme source de fluorure pour la fluoration de l’eau, l’Agence (EPA des États-Unis) estime qu’il s’agit d’une solution environnementale idéale à un problème de longue date. En récupérant l’acide fluorosilicique, un sous-produit de l’industrie des engrais, on réduit la pollution de l’air et de l’eau, et les services d’approvisionnement en eau disposent d’une source de fluorure à faible coût. » Rebecca Hanmer, administratrice adjointe du Bureau de surveillance de la pollution de l’eau, EPA des États-Unis, 30 mars 1983.
Essentiellement, nous retirons des agents polluants de l’air (où ils contaminent les régions aux alentours des cheminées) pour les déverser dans notre eau (où ils sont dilués de manière plus efficace). Il n’en demeure pas moins que nous ajoutons des produits chimiques toxiques à notre eau. Est-ce bénéfique ? légal ? éthique ?
« [Traduction] Si ces substances sont rejetées dans l’atmosphère, ce sont des polluants ; si on les déverse dans les rivières, ce sont des polluants ; si on les déverse dans les lacs, ce sont des polluants ; mais si on les verse directement dans notre réseau d’eau potable, ce ne sont plus des polluants. C’est incroyable ! » Dr Hirzy, 2000, premier vice-président, Syndicat des professionnels de l’EPA.
(...)
Force est donc de constater qu’un cocktail de poisons peut être ajouté à l’eau du robinet en toute impunité depuis décembre 2001, lors même que le nouveau décret du 20 décembre 2001 relatif aux eaux destinées à la consommation humaine insistait à l’envi sur le fait qu’en matière d’information sur l’eau primait désormais le souci de la transparence…
Normes et santé publique
La décision de l’AFNOR témoigne a contrario que la France a préféré ne pas s’embarrasser d’un débat public (perdu d’avance), sur les prétendus bienfaits du fluor (et de la médication forcée), sur la santé dentaire, face aux dangers bien réels de l’utilisation de l’acide hexafluorosicilique dans la production de l’eau potable…
On nous objectera qu’il n’existe aucune étude prouvant la nocivité de l’acide fluorosilicique ajouté à « l’eau du robinet »…
Les faits sont têtus. De très nombreuses études scientifiques existent, prouvant la neurotoxicité aigüe de ce cocktail de poisons bio-accumulatifs (arsenic, plomb, mercure, chrome, cadmium, fluorure d’hydrogène et baryum ...).
Ces études démontrent par ailleurs que l’assertion consistant à prétendre que des doses infimes sont inoffensives est fausse en raison du caractère bio-accumulatif de ces déchets industriels toxiques.
In fine l’affaire repose aussi la question de la validité des normes définies par les organismes privés que sont l’AFNOR et l’ISO, normes élaborées par des industriels, et qui sont ensuite, on le voit, intégrées aux réglementations et législations publiques, comme ici, par le biais d’un simple "Avis" publié au Journal officiel...
Le débat au Canada
Le site internet du Bureau du Vérificateur général du Canada une institution hélas sans équivalent en France, permet de prendre connaissance d’une pétition déposée en novembre 2007 qui demandait à tous les ministères concernés de rendre publiques les précautions qu’ils entendaient prendre contre les dangers des effets de l’ajout de fluorure dans l’eau du robinet, et des réponses qu’y ont apporté les différentes institutions canadiennes concernées :
« La pétitionnaire désire obtenir des réponses de divers ministères au sujet de l’ajout de fluorure (acide fluorosilicique) dans notre eau potable, un procédé qui, selon elle, introduit dans l’eau des substances toxiques, notamment de l’arsenic et du plomb. Elle demande aux ministères de fournir des études toxicologiques démontrant l’innocuité des composés chimiques actuellement utilisés dans la fluoration de l’eau potable. La pétitionnaire demande aussi que les ministères avisent les personnes qui travaillent dans l’industrie des pêches des effets de la fluoration de l’eau sur notre écosystème. Enfin, elle demande aux ministères quelles sont les mesures qu’ils entendent adopter pour protéger les enfants et les autres groupes à risque (p. ex. les diabétiques) contre le fluorure présent dans l’eau et les aliments. »
Le gouvernement répondait… en noyant le poisson, mais ces réponses n’en sont pas moins révélatrices :
(Extraits)
"Le fluorure est naturellement présent dans les sources d’eau du Canada.
Il peut également être ajouté à l’eau potable à titre de mesure de santé publique afin de protéger la santé dentaire et de prévenir ou réduire les caries.
La fluoration des réserves d’eau potable est une mesure acceptée, fortement soutenue par des preuves scientifiques.
Le fluorure est utilisé à l’échelle internationale pour protéger la santé dentaire ;
il est ajouté aux réserves d’eau potable partout dans le monde depuis plus de 50 ans à titre de mesure de santé publique et dentaire.
Le rôle du fluorure dans la prévention des caries continue d’être appuyé par plus de 90 associations de professionnels de la santé nationales et internationales, dont Santé Canada, l’Association dentaire canadienne, l’Association médicale canadienne, l’Organisation mondiale de la santé et la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis."
(...)
"Question 3. Santé Canada ou tout autre ministère fédéral croit-il que le fait d’ajouter de l’acide fluorosilicique contaminé par des éléments tels l’arsenic, le plomb, le mercure, le cadmium, le baryum et le chrome dans l’eau potable et, par conséquent, dans l’environnement répond à un intérêt légitime du gouvernement ? Dans l’affirmative, quel est cet intérêt ?
Réponse de Santé Canada :
« Santé Canada recommande fortement que tous les produits ajoutés à l’eau potable au cours de son traitement et de sa distribution respectent les normes de la NSF applicables, y compris tous les autres additifs utilisés dans la fluoration, ce qui signifie que la concentration de toutes les impuretés contenues dans l’additif est inférieure au niveau qui constituerait un risque pour la santé humaine.
L’eau traitée adéquatement à l’aide de ces additifs homologués ne présente aucun risque pour la santé, que ce soit du fluorure ou de toute impureté.
Les normes de la NSF sont des normes volontaires qui peuvent être incorporées à des lois ou à des règlements pour les rendre exécutoires. Les produits qui satisfont à des normes précises sont homologués. Un additif qui ne satisfait pas les exigences de la norme 60 ne peut pas être homologué."
( ... )
"Question 9. En l’absence d’études sur l’innocuité, y a-t-il des ministères fédéraux qui sont prêts à affirmer que l’acide fluorosilicique ne présente aucun danger ? En l’absence d’études sur l’innocuité des produits utilisés dans la fluoration de l’eau, comment justifiez-vous vos actions visant à promouvoir l’utilisation de déchets dangereux qui n’ont jamais fait l’objet d’analyses d’innocuité ?
Réponse de Santé Canada :
Tel que nous l’avons indiqué dans notre réponse à la question 2, la fluoration de l’eau potable ne constitue pas une source d’exposition à l’acide fluorosilicique. Ajouté à l’eau, les fluorosilicates s’hydrolisent entièrement pour libérer des ions fluorure, ce qui signifie que l’eau potable ne constitue pas une source d’exposition à ces composés."
(...)
"Question 14. Un ministère ou organisme fédéral ou provincial peut-il obliger une personne à prendre une substance médicinale dont l’utilisation prévue n’a pas encore été approuvée et, plus particulièrement, dont le mode d’administration n’a pas été approuvé ? Est-ce que l’approbation d’une substance ou d’une voie d’administration se traduit automatiquement par l’approbation d’une substance semblable ou d’un mode de distribution différent ?
Réponse de Santé Canada :
La fluoration de l’eau potable municipale vise à fournir une source de fluorure facilement accessible. L’acide fluorosilicique ou toute autre forme de fluorure utilisée dans la fluoration de l’eau potable est une source de fluorure minéral nutritif. Lorsqu’il est ajouté aux niveaux recommandés, le fluorure fournit l’apport quotidien que divers organismes sanitaires jugent adéquat pour une nutrition optimale.
Santé Canada ne réglemente pas les additifs de fluoration ajoutés aux réserves d’eau potable, car il incombe aux gouvernements provinciaux et territoriaux de s’assurer de l’innocuité et de la qualité des réserves d’eau potable publiques des municipalités.
En vertu de la Loi sur les aliments et drogues, l’approbation d’un médicament et de sa voie d’administration ne se traduit pas automatiquement par l’approbation d’une substance semblable ou d’un mode d’administration différent. Toutefois, puisque le fluorure utilisé dans la fluoration de l’eau potable n’est pas considéré comme un médicament, les exigences d’approbation ne s’appliquent pas."
Lire aussi :
– La présentation du consensus scientifique sur les fluorures sur le site de Greenfacts
– Le résumé du rapport scientifique de consensus produit en 2002 par le Programme International sur la Sécurité Chimique (IPCS) de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) : "Environmental Health Criteria for Fluorides" (EHC 227).
Sur la situation au Canada :
– Le problème de la fluoration de l’eau au Québec
– et les commentaires de l’article
Plusieurs sites anglophones contiennent de nombreuses informations et études sur le fluor et sa neurotoxicité :
Fluoride quaterly journal of the International society for fluoride research
Que la fluorisation soit possible en france est une chose mais à ma connaissance aucun service ne la pratique.
pour une raison simple c’est que même s’il est minime il y a un coût tandis qu’il n’y a aucune demande de la part des usagers