Entre l’avionneur d’Ushuaïa sur le départ (enfin), le couteau suisse du gouvernement, le ci-devant Lecornu, qui vogue des méthaniseurs aux « Assises de l’eau » pour préparer la suite (la sienne), on se demandait ce que fabriquait Brune Poirson, dont l’emploi du temps poétique nous est gracieusement fourni par ses communicants, pouvait bien fabriquer en vrai. On sait.
« Ce jeudi 7 juin, la secrétaire d’État auprès du ministre de la transition écologique, Brune Poirson, a lancé un appel à projets pour labelliser des start-up « GreenTech ». nous baillent les mêmes spin-propaganda-team de winners de la mort qui tue :
« Deux phases de sélection se tiendront entre juin 2018 et février 2019. Les lauréats pourront apposer le logo GreenTech et bénéficier de l’offre de service du réseau », explique le ministère dans un communiqué. Pour rappel, la démarche « GreenTech verte » a été initiée en février 2016, et regroupe environ 120 lauréats sélectionnés lors de deux premiers appels à projets.
Les jeunes pousses pourront donc être candidates pour se voir remettre le label GreenTech, et bénéficier de l’accompagnement « intrinsèque à la communauté GreenTech ».
A savoir : un accès gratuit aux trois incubateurs GreenTech du ministère de la transition écologique, des conditions d’accès privilégiées aux données du ministères et à ses opérateurs et scientifiques, des formations collectives, l’accès à des événements, ou encore « un appui en matière de référencement et un accès gratuit à plus de 50.000 cours en ligne », est-il précisé. »
Et bien ça n’a pas traîné, on vous a déjà trouvé un candidat, que dis-je la team number one des premiers de cordée :
« Une fleur connectée pour mieux comprendre les abeilles et lutter contre leur déclin :
Alors que les apiculteurs se mobilisent face à l’hécatombe des abeilles, des lycéens et un chercheur du CNRS mènent une expérimentation de science participative inédite avec le soutien de La Fondation Dassault Systèmes. »
Tiens, puisqu’on parle du miel et des abeilles :
Vous ne savez plus où vous habitez, sachant que ce sont bien évidemment les mêmes bonimenteurs qui viennent nous faire braire avec les "fake news" ?
Publicité gratuite : précipitez-vous sur Mediapart (en libre accès) pour y lire, (enfin !), le meilleur article paru depuis des lustres en défense du service public :
Le dogme de la « startup nation » à l’attaque du service public, par Dominique G. Boullier :
"La dernière mode de la « start-up nation » semble en passe de faire des ravages dans les services publics. C’est la mission de la DITP (Direction Interministérielle à la Transformation Publique) qui veut lancer un conseil de prospective auquel je refuse de participer et je m’en explique en détail ici. Les véritables start-uppers devraient prendre garde à ce véritable hold-up sur leur culture."
commentaires
La dévastation du langage est au coeur du projet de société de cette clique d’arrivistes vautrés aux pieds de leur téléévangéliste illuminé, autant dire qu’en la matière le pire est encore bien sur à venir.
la démarche « GreenTech verte »... ?
Green c’est pas vert en Anglais ?
Pléonasme...
... à moins que ce ne soit la fameuse "Révolution doublement verte" ?