A la manière des cinglés de la charia lapidant la femme adultère, et manifestement soucieuse d’apporter sa pierre à l’actuelle entreprise de démolition de l’examen du « prix de l’eau », la Chaire « Economie des PPP » de l’IAE de l’Université Panthéon-Sorbonne, louche officine dont les grands prêtres professent à des cohortes de jeunes imbéciles l’adoration du partenariat public privé, vient d’achever de se ridiculiser en rendant publique en octobre 2012 une « étude » de deux pages, triomphalement titrée : « Prix, performance et modes de gestion des services d’eau en France »…
Même la FPEE, l’IGD, le SISPEA sous l’angle de l’IRSTEA-ONEMA et de leurs « consultants privés » qui s’engraissent sur fonds publics pour faire l’apologie de la Loi Sapin, on y reviendra, même eux, tous ensemble, tous ensemble, n’ont encore jamais osé s’aventurer à publiciser un pareil tombereau de pompeuses imbécillités qui s’adorne ici du prestige et de l’autorité universitaire.
Le tout, as usual, pour cirer les pompes de la Lyonnaise des eaux, qui y acquiert du coup un nouveau discrédit dont elle n’a aucun besoin en la période.
Considérer tout de même que l’épouvantable crétinerie qui se dissout ici en « nuage de points » attestant que le privé c’est mieux que le public, ajoutant donc sa touche aux récents travaux des fossoyeurs de la gestion publique, a pignon sur rue dans la plus « noble » université française.
Vivement mai 68…
commentaires
Notons que les services étudiés ne sont aucunement pondérés par le volume distribué.
Ainsi le petit point bleu le plus à gauche pourrait par exemple être Lyon : 1.71€HT en 2012 avec un contexte très favorable : densité urbaine, eau souterraine non traitée et ... un très gros volume distribué.
Et donc, qui sait si ce petit point isolé qui pourrait passer pour un artefact ne représente pas,à lui seul, autant de volume (sur)facturés que tous les autres points réunis ?
Après visite du site de cette chaire dont on apprend d’ailleur que Suez Lyonnaise est fondatrice il est difficile d’avoir plus d’information mais on peut tout de même lire ceci :
"(...)Après correction de cet environnement d’exploitation, les services d’eau délégués demeurent, en moyenne, très légèrement moins efficients en comparaison des régies. Cependant, cette faible différence se dissipe lorsque les performances relatives sont mesurées économétriquement."
Reste, cher Marc, que l’on ne peut balayer ceci sous prétexte que c’est faux, car le document est vraisemblable (dans le sens étymologique du mot), ce qui fait sa force.
Après, je conviens volontiers que toute personne renseignée prendra les indicateurs favorables aux régies et pourrait arguer que les trois indicateurs choisis l’ont été fort judicieusement pour dépendre de tout un tas d’autres facteurs (caractère urbain/rural, ...), que l’aspect scientifique de l’étude vaut à peu près celle de cosmétiques au vu du caractère réduit de l’échantillon, etc etc.