Selon une dépêche de l’AFP datée du 16 avril 2010, La Commission européenne a mené le mardi 13 avril des inspections en France auprès de plusieurs entreprises « actives dans le secteur de l’eau et de l’assainissement », ainsi que l’a déclaré vendredi la porte-parole du commissaire chargé de la Concurrence.
La porte-parole de Joaquin Almunia aurait refusé, comme c’est l’usage, souligne L’AFP, de préciser les noms des entreprises inspectées, et rappelé le fait que des entreprises aient été inspectées ne signifie en rien qu’elles sont coupables.
"La Commission a des raisons de croire que les règles de l’UE interdisant les pratiques commerciales restrictives et/ou les abus de position dominante auraient été enfreintes", a (néanmoins, note Eaux glacées), indiqué le gendarme de la Concurrence en Europe dans un communiqué.
"La Commission souhaite vérifier si les entreprises inspectées ont répondu de manière concertée à des appels publics organisés par les collectivités locales pour déléguer la gestion des services d’eau potable et d’assainissement.
En outre, la Commission a des raisons de croire que ces entreprises pourraient notamment avoir imposé des prix de l’eau et de l’assainissement inéquitables aux collectivités locales, et in fine aux consommateurs, dans le cadre de la gestion déléguée de ces services", a précisé l’organe exécutif européen.
Fin de la dépêche AFP, dont on appréciera la maîtrise de « l’understatement. »
Une question : qui a balancé ?
Comme La Tribune de Genève confirme l’affaire, soulignant que Suez déclare collaborer pleinement, mais que Veolia n’est pas joignable, disons que ça commence à craindre, et comme une vague idée nous vient à l’esprit, nous ne manquerons donc pas de suivre les saisons à venir de ce nouveau thriller...
Particulièrement savoureux si l’on se remémore les stances du SPDE, ancêtre de l’actuelle FP2E, qui contait fleurette en ces termes il y a quelques années à ladite Commission européenne...