Après avoir étudié de nombreux cours d’eau et leurs sédiments dans l’Hexagone, les deux organismes publics, qui y ont identifié 141 composants micropolluants, alertent sur les résidus de détergents, d’insecticide, d’herbicide ou de médicament.
Dans le cadre de leur travail de surveillance des eaux douces françaises, l’Ineris et l’OFB ont évalué les concentrations de 141 contaminants organiques sur 1600 points de rivières françaises relevés dans les eaux et les sédiments entre 2016 et 2018.
Cent vingt deux (122) de ces contaminants, « la grande majorité, ne présentaient pas de dépassement de seuils éco-toxicologiques, ou de façon exceptionnelle sur un nombre limité de sites (moins de 5 % des sites) », selon un communiqué commun.
Toutefois, « pour les 19 contaminants restants, des impacts chroniques ou des effets sub-létaux sur les populations aquatiques ne peuvent pas être exclus ».
« Ces contaminants sont essentiellement des résidus de détergents (jusqu’à 95 % des sites avec dépassement des seuils), d’insecticides (jusque 40 %), d’herbicides (jusque 25 %) ou de médicaments (jusque 20 %) », précise le communiqué.
La présence de sélénium dans les sédiments semble « très critique », et celle de métolachlore - un pesticide utilisé dans la culture du maïs -, de carbamazépine - un médicament anticonvulsif - et de diclofénac - médicament anti-inflammatoire - dans les eaux « moyennement critique », en métropole comme dans les départements et régions d’outremer.
Ces substances dites micropolluantes « sont connues ou suspectées pour leurs effets néfastes sur la santé humaine ou sur les écosystèmes à très faible concentration ».
« Sur quelques sites très contaminés, les concentrations de certains composés (résidus de détergents ou de biocides) peuvent dépasser de 10, voire 100 fois les valeurs de seuils d’impact chronique, laissant augurer de possibles impacts aigus sur la biodiversité locale », mettent en garde l’Ineris (Institut national de l’environnement industriel et des risques) et l’OFB.
Ces substances peuvent provenir d’usages domestiques, de l’industrie, de l’agriculture ou des transports et peuvent se retrouver dans la nature via les rejets des stations de traitement des eaux usées ou le lessivage des sols agricoles ou urbains par les pluies.
eh bin ...enfin une étude qui dit que c’est l’affaire de tout le monde ...par les dits polluants...
donc c’est l’affaire de TOUS , eh oui ... tous les citoyens !!!!...