Vous voyez ce message parce que votre navigateur ne peut afficher correctement la mise en page de ce site. Effectuez une mise à jour vers un butineur qui supporte les standards du web. C'est gratuit et sans douleur.

NE PAS CLIQUER
LES EAUX GLACÉES DU CALCUL ÉGOÏSTE
REMOUS
L’Affaire Cristaline (8) : le feuilleton continue…
par Marc Laimé, 27 mars 2007

Eaux glacées exagère ! Tempête dans un verre d’eau ! Que n’avons-nous pas entendu ? Et pourtant, décantation aidant, notre saga foldingue ne l’était peut-être pas autant que çà… A croire ce que nous racontait Libération le 24 février dernier, il appert bel et bien que des hordes de malandrins font fortune en surfant sur les inquiétudes qu’éprouve tout un chacun sur la qualité de l’eau…

Ainsi, dans le Sud-ouest de la France, près de 2500 personnes auraient été victimes d’escroqueries à répétition, abusées par des « prospecteurs » qui leur fourguaient à prix d’or des « filtres magiques », réputés conférer à l’eau du robinet une pureté de cristal.

L’une des victimes, M. Pujol, avouait tout de go au correspondant local du quotidien s’être fait rouler deux fois de suite par la société Hydréa, puis l’une de ses filiales, qui commercialisaient des « purificateurs d’eau » à des prix d’enfer.

Vivant dans la banlieue de Toulouse notre homme ouvre sa porte un beau matin à une charmante jeune femme qui lui démontre par a + b qu’il lui faut acquérir d’urgence le filtre magique.

Ayant travaillé vingt ans en Afrique il est sensibilisé au problème, et acquiert sans barguigner l’engin magique, un imposant bastringue avec des tonnes de filtres, qu’il faut installer sous l’évier, et qui va sans coup férir éliminer polluants et particules en suspension.

Il signe un crédit, couvrant l’installation et dix ans de maintenance, c’eszt dire si c’est du sérieux, Darty peut aller se rhabiller ! 42 euros par mois pendant 120 mois. Bingo !

Un an après il fallait changer les filtres. Manque de chance, au téléphone l’entreprise ne répond plus, sur place plus personne…

C’est parti pour la grande marrade avec la banque qu’il faut convaincre d’interrompre les prélèvements automatiques.

Notre homme l’a un peu mauvaise.

Heureusement, divine surprise, on va venir à son secours.

Cette fois c’est la société Ecopure qui se pointe un beau matin. Miracle, miracle, Ecopure a appris que notre homme était à la peine, avait été victime des malandrins d’Hydra. Heureusement Ecopure est là ! Et c’est reparti pour un tour.

On installe une nouvelle machine, on reprend un crédit, dont le chevalier blanc assure main sur le cœur qu’il se substituera au précédent.

On comprend qu’on puisse se laisser tenter. Tant qu’à payer, autant que cela serve à quelque chose.

Et rebelote un an après, quand il faut à nouveau changer les filtres : il n’y a pas d’abonné au numéro que vous avez demandé…

Résultat des courses, depuis avril 2005 notre homme paie deux crédits pour une installation (la seconde), qui ne lui sert strictement à rien.

Pire, les fameux filtres sont d’épouvantables pièges à bactéries, s’ils ne sont pas changés régulièrement, bonjour la gastro-entérite…

Un ancien responsable technique de la société Hydra le confessait sans fard à Libération :

« Le but c’était vendre, vendre pour engranger de l’argent. Le matériel était fiable, mais vendu trop cher, près de vingt fois son prix. Et la méthode consistait à faire peur au client, en utilisant une petite astuce chimique qui rendait noire l’eau du robinet, alors que la nôtre restait limpide. Je voyais l’argent rentrer, mais il n’y avait pas de fond de garantie pour l’achat des filtres futurs. Quand je lui ai posé la question, le patron m’a juste répondu : "C’est mon problème, pas le tien." »

Tout s’éclairera six mois avant le dépôt de bilan, quand notre responsable technique découvrira que le directeur commercial, tout juste licencié, venait de remonter une entreprise similaire avec la même équipe et les mêmes fichiers.

Pas moins de trois sociétés auraient ainsi fleuri après la disparition d’Hydréa.

L’association de consommateurs Orgeco 33 a déjà déposé deux plaintes en 2003 et 2004.

Elle se bat aux côtés des victimes qui ne peuvent pas résilier leur crédit.

« La majorité sont des gens démunis, souligne son président. Le purificateur leur revient à 6 000 euros avec les intérêts. Ça suffit. Il faut que les responsables soient condamnés. »

L’association veut aussi prévenir de nouvelles escroqueries de ce type.

Des cas ont été signalés en Bretagne, en Alsace et en Lorraine.

Orgeco 33 s’indigne de la légèreté des banques dans l’affaire.

Tout comme l’ancien responsable technique : « Tant que des maisons de crédit seront complices, ce procédé existera. »

A la bonne vôtre…

impression

commentaires

1 L’Affaire Cristaline (8) : le feuilleton continue…

Ah la vache !

Il y a environ un mois, appel plateforme téléphonie internationale : avez-vous cinq minutes pour répondre à une enquête sur l’eau ? Oui... :)

Trois semaines plus tard : on vous rappelle concernant l’enquête à laquelle vous avez répondue. "On" (?) peut vous faire économiser trente euros, quelqu’un va passer chez vous ce soir à 18h30.
 non merci :(
 alors à quel moment ?
 j’ai dit non
 tut tut tut tut....

je dois être parano

poste par agnès - 2007-03-30@21:05 - repondre message
2 L’Affaire Cristaline (8) : le feuilleton continue…

Pardonnez moi si je réagis un peu tard à ce message mais je pense que les précisions suivantes peuvent être de quelque utilité à tous ceux qui sont sollicités par les vendeurs de filtres à eau, d’osmoseurs et autres systèmes de traitement de l’eau.

Règle n°1 : Ne jamais acheter à crédit. Si vous souhaitez réellement vous équiper d’un système de purification de l’eau mettez simplement chaque mois de côté un peu d’argent qui sera exclusivement réservé à cet achat. Une fois que vous avez assez d’argent pour acheter le matériel de vos rêves, exigez de payer en une seule fois et surtout exigez une remise !!!

Règle n°2 : L’investissement à prévoir pour avoir un traitement efficace de l’eau varie d’une dizaine d’euros à 1500 € grand maximum. Au delà de 1500 € on engraisse le vendeur sans avoir une eau de meilleure qualité.

Question : Que faire quand on se préoccupe de la qualité de son eau de boisson et qu’il est impossible d’économiser pour atteindre le haut de gamme (prix compris entre 1000 et 1500 €) ? Que faire aussi quand on peut économiser mais qu’il faudra attendre plusieurs mois pour atteindre la somme nécessaire ?

Réponse : Oubliez l’eau en bouteilles et buvez l’eau du robinet en la traitant vous même. En particulier oubliez tous les dispositifs même très bon marché disponible dans le commerce.

Question : Comment enlever le goût de chlore ?

Réponse pour les personnes peu exigeantes : Mettez l’eau en carafe (en verre de préférence) et laissez la reposer quelques heures au réfrigérateur. Les personnes plus motivées par l’être et la sensibilité de l’eau pourront aussi la vortexer en se fabriquant un vortexeur. Il suffit pour cela de disposer deux bouteilles identiques l’une sur l’autre en les reliant par un joint étanche (bout de plastique semi-rigide de qualité alimentaire, ou un bouchon de liège suffisamment long traversé par une tige de verre de dimaètre suffisamment large). On remplit la bouteille du bas d’eau du robinet puis on place dessus la deuxième bouteille en position tête-bêche. Il suffit alors de tourner de 180° le dispositif en tournant vigoureusement pour créer un vortex descendant. On peut répéter l’opération plusieurs fois de suite et rendre aussi le protocole plus attractif en pensant à des choses agréables dans une musique d’ambiance douce par exemple.

Réponse pour les personnes très très mais alors très exigeantes et toujours fauchées comme les blés. Ici au problème du chlore se surajoute les préoccupations liées aux métaux lourds, aux pesticides, aux herbicides, aux hormones et autres produits médicamenteux. Seule solution le filtre à charbon actif version maison. On va dans sa boutique bio favorite et on accepte de sacrifier pour la bonne cause quelques dizaines de précieux euros pour acheter du charbon actif et quelques filtres à café (non traités au chlore). Ce produit est normalement vendu pour lutter contre les ballonements intestinaux mais peu importe, faites comme si vous aviez réellement mal au ventre... Arrivé chez vous remplissez un filtre de charbon actif (comme quand vous faites du café), humectez légèrement et repliez plusieurs fois le filtre sur lui-même de manière à éviter que le charbon ne s’échappe. Il suffit alors de faire couler doucement l’eau du robinet à travers ce "filtre" pour récupérer une eau de bien meilleure qualité. Le dispositif peut être utilisé plusieurs fois et dès que le goût de chlore revient, il faut en refaire un nouveau.

Réponse pour les vrais écolos vraiment fauchés et ne pouvant même pas se payer du charbon actif : la pelure de banane (bio évidemment). Le processus de production se décompose en trois phases : séchage des peaux au soleil, passage au mixeur puis passage au tamis. La poudre obtenue est ajoutée à un récipient contenant l’eau du robinet puis le mélange est soumis à une agitation constante pendant 40 minutes. S’il y a des métaux lourds la poussière contaminée tombe progressivement au fond du récipient. L’opération peut être répétée plusieurs fois en cas de doute. Bien évidemment l’efficacité est nettement plus faible que le charbon actif mais il faut savoir ce que l’on veut...

Tout ceci est évidemment bien contraignant et c’est la raison pour laquelle certains préféreront économiser pour acheter un osmoseur qui se branche directement sur le robinet d’eau de manière à avoir une qualité d’eau irréprochable. Ici avant de signer avec un vendeur, allez d’abord faire un tour dans le rayon "traitement de l’eau" de votre magasin de bricolage favori. Regardez les prix des cartouches de charbon actif et achetez-en une (la moins chère). Contactez ensuite le vendeur de l’appareil que vous convoitez et vérifiez avec lui que la cartouche achetée s’adapte bien au modèle choisi. Si ce n’est pas le cas exigez un autre modèle compatible et s’il n’en existe pas allez simplement voir ailleurs. En procédant ainsi, vous êtes toujours sûr de pouvoir changer vos cartouches même si la société qui vous a vendu l’appareil a mis la clé sous la porte.

Question : Le prix d’un système de traitement de l’eau du robinet de bonne qualité s’échelonnant entre 300 et 1500 € qu’est ce qui justifie une telle différence ?

Réponse : Sûrement pas les matériaux employés dans la fabrication. Pour tous les appareils l’existence d’un bon service après-vente (SAV) chez un vendeur implique forcément un coût d’achat plus élevé. Dans ce domaine le mieux est de faire confiance au bouche-à-oreille. Allez voir quelqu’un qui posséde déjà un appareil depuis au moins un an et discutez avec lui ou elle du SAV. Encore une fois, vous êtes le meilleur SAV et donc vérifiez bien donc à l’achat que vous pouvez assurer vous même la maintenance de l’appareil via des composants aisément disponibles dans le commerce. Dans le cas particulier des osmoseurs, une part importante du côut est lié à la manière dont la membrane est rinçée et surtout au problème du taux rejet. Plus ce dernier sera bas, plus le coût sera élevé. Avoir ici bien conscience qu’un osmoseur est un appareil intrinsèquement "gaspilleur d’eau" (c’est d’ailleurs là son plus grave défaut) et qu’il pourra faire exploser votre facture d’eau si vous l’utilisez de manière intensive. Acheter un appareil à bas taux de rejet est donc une assurance contre les factures d’eau élevées qui seront de toute manière toujours orientées à la hausse. Donc même si l’appareil à bas taux de rejet est nettement plus cher à l’achat, on sera forcément gagnant sur le long terme.

En espérant avoir été utile,

poste par Marc Henry - 2007-04-19@11:43 - repondre message
vous aussi, reagissez!