Regroupant 22 associations et ONG françaises, la « Coalition Eau » est une structure informelle qui a été créée dans le courant de l’année 2007, après que l’ensemble des acteurs de l’eau français aient décidé lors du Forum mondial de l’eau de Mexico de constituer un
"Partenariat français pour l’eau." Initiative non exempte d’ambiguïtés puisqu’elle s’insère dans un dispositif auquel participent activement les grandes entreprises françaises du secteur. Réputée s’investir dans les programmes d’aide en direction des pays en voie de développement, la Coalition vient toutefois, à l’occasion de la Journée mondiale de l’eau, et au lendemain des élections municipales, d’innover en interpellant tous les élus français, leur demandant d’agir afin de protéger la ressource en eau et l’accessibilité à l’eau potable. Un nouveau signal d’alarme qui souligne l’urgence de mesures fortes, et témoigne que, tant la nouvelle loi sur l’eau adoptée le 30 décembre 2006, que la tenue d’un Grenelle de l’environnement qui semble s’être évanoui, sont loin de répondre aux enjeux de la période.
La Coalition vient donc de lancer un appel aux maires de France récemment élus, leur rappelant qu’ils ont un rôle primordial dans la gestion de l’eau au sein de leur territoire et au-delà.
« Acteurs de référence aguerris aux réalités du terrain, chargés du bien-être concret de leurs administrés, ils sont (…) des alliés potentiels pour passer à l’action de façon concrète, explique la coalition. Ils sont aussi de puissants leviers susceptibles d’entraîner d’autres acteurs dans ce combat, ajoute-t-elle.
Trois dossiers sont pour la Coalition particulièrement préoccupants, et notamment « l’action pour un service public accessible et universel. »
Et d’enjoindre les maires de prendre les mesures opérationnelles nécessaires pour donner une résonance concrète au droit à l’eau dans leur commune, ce qui inclut notamment un prix de l’eau abordable.
Dans un contexte hautement polémique, marqué tant par les remous suscités par les récentes enquêtes de l’UFC-Que Choisir que par les mobilisations d’usagers lors de la campagne des municipales, l’initiative semble de nature à relancer, non pas tant les querelles sans issue sur le « juste prix de l’eau », notion à géométrie aussi variable que le montant de la facture, mais le problème de la régulation publique du secteur.
Un dossier dont le gouvernement se défausse depuis des années, en renvoyant à la création d’un Observatoire national du prix de l’eau, que doit mettre en place le nouvel Office national de l’eau et des milieux aquatiques (ONEMA).
Autant dire que la polémique va inévitablement rebondir dans les mois qui viennent, sans que l’on puisse pour autant augurer de réelles avancées, tant l’emprise qu’exercent les grandes entreprises du secteur échappe jusqu’à présent à tout contrôle digne de ce nom...
Fidèle à ses « fondamentaux », la Coalition opte manifestement pour une stratégie dont l’avenir témoignera de l’efficacité. Elle enjoint en effet les maires à initier une réflexion sur la tarification et l’affectation de l’argent de l’eau.
Et leur rappelle ainsi que la loi sur l’eau et les milieux aquatiques (Lema), votée en décembre 2006, a introduit une disposition permettant de proposer un tarif réduit pour rendre l’eau plus abordable pour les plus démunis, ceci lors même que la tarification de l’eau en France est historiquement fondée sur le tarif unique pour tous les usagers d’une même commune.
Préserver la ressource
Témoignage s’il en était besoin que la France est bel et bien confrontée à une crise structurelle de la gestion de l’eau, en dépit des lénifiantes déclarations officielles, les ONG appellent également les maires à réagir à la mise en péril des ressources.
La Coalition souligne en effet, à juste titre, que l’état des ressources soulèvera à terme des problèmes de santé publique et écologiques inextricables.
Et demande donc aux maires de garantir et d’accélérer la protection des zones de captage exposées aux pollutions. France Nature Environnement soulignant que près de 100 captages d’eau potable dans des rivières ou des nappes souterraines sont déjà abandonnés en France chaque année pour cause de pollutions.
Et d’ajouter que quand bien même ces problèmes de pollution ne dépendent pas exclusivement de leurs pouvoirs de police, les maires n’en possèdent pas moins un pouvoir d’influence sur les acteurs économiques de leur territoire et ont un devoir de sensibilisation des usagers.
« Ne rien faire coûtera bien plus cher que d’engager des actions préventives : au nom de l’intérêt général, les maires doivent avoir le courage d’opérer des arbitrages, explique la Coalition. »
La récente pollution de la Loire par Total l’illustre cruellement.
Elle appelle par ailleurs les élus à intensifier leurs actions de coopération solidaire pour l’eau potable et l’assainissement, en usant des facultés offertes, tant par la loi de 1992 sur la coopération décentralisée, que par celles aménagées par la désormais fameuse loi « Oudin-Santini » de janvier 2005.
Un terrain sur lequel, comme nous l’avons déjà exprimé à maintes reprises, nous ne partageons pas l’analyse de la Coalition, qui ne se résout pas à déroger à ses « fondamentaux »...
Polémique sur la loi « Oudin-Santini »
Ainsi le directeur général d’Action contre la faim, M. François Danel, publie-t-il dans le quotidien Le Monde daté du 20 mars 2008 une Tribune intitulée : « L’eau, un droit pour tous. »
Il y présente l’action que va conduire Action contre la faim le 20 mars, en lien avec l’Agence française de développement (AFD), soit des appels aux dons lors de manifestations publiques organisées à Ajaccio, Cannes, Lille, Bordeaux, Marseille, Brest, Montauban, Rennes, Strasbourg, Toulouse, Nîmes, Caen et Paris, sur fond de promotion de la loi « Oudin-Santini. »
Sur la loi « Oudin-Santini », un dispositif qui divise profondément le monde associatif et politique français impliqué dans la défense de l’accès à l’eau, lire l’analyse magistrale de Gérard Borvon, animateur de l’association bretonne S-Eau-S, responsable des Verts et membre du Comité national de l’eau :
Elus municipaux et associations de solidarité : ce qu’on ne vous dit pas sur la loi "Oudin-Santini".
S-Eau-S, mercredi 19 mars 2008.
Au-delà de cette divergence, notable, la démarche à tout prendre inattendue de la Coalition eau témoigne de la gravité d’une crise, à laquelle le MEEDDAT n’apporte pour l’heure aucune réponse convaincante. A ce titre l’initiative de la Coalition participe donc d’une mobilisation plus que jamais nécessaire et urgente.
Créée en 2007, la Coalition Eau regroupe 22 associations et ONG françaises dont l’Association de Coopération entre Acteurs du Développement Urbain et Social, l’Association pour le développement de l’économie et du droit de l’environnement, les Agronomes et Vétérinaires sans Frontières, le Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement, le Centre de Recherche et d’information pour le Développement, l’Association 4D, Eau Agriculture et Santé en milieu Tropical, Eau Vive, Fondation France Libertés, Green Cross France, Groupe de recherche et d’échanges technologiques, Helen Keller International, Hydraulique sans Frontières, Ingénieurs sans Frontières, Initiative Développement, Les Amis de la Terre, Réseau Foi et justice Afrique Europe, Secours Catholique, Caritas France, Solidarité Eau Europe, Toilettes du Monde, Triangle Génération Humanitaire et WWF-France.
Plusieurs conférences ou expositions célébreront par ailleurs la Journée mondiale de l’eau. A Paris, les 22 et 23 mars, sur la Péniche de l’eau dans le 19e arrondissement, une visite de l’exposition permanente et des ateliers pour les enfants sur le thème "Quelle eau pour demain ?" A Toulouse se tiendra le 20 mars une conférence sur les métiers de l’eau dans l’humanitaire. Le même jour, le ministre de l’Ecologie, M. Jean-Louis Borloo, est attendu à l’usine de production d’eau potable Edouard-Imbeaux de la communauté urbaine du Grand Nancy.
commentaires
Oui, l’Appel des Associations à Mexico a été lu et largement diffusé par toutes celles et tous ceux qui militent contre la "marchandisation de l’eau" par les grands groupes privés mondiaux de l’eau dont les plus puissants ont leur siège en France. En particulier quand cet appel affirmait son objectif qui était de "Soutenir la construction d’un service public avec les acteurs locaux" .
J’ai particulairement relevé dans cet appel la position suivante :
"La France doit contribuer à réduire la dépendance du Sud envers le Nord en encourageant la construction de compétences locales plutôt que de diffuser des modalités de gestion proprement françaises qui ne sont pas nécessairement applicables dans d’autres contextes.".
Ou encore cette analyse :
"Favoriser l’émergence de compétences locales ou la conquête de « marchés » ? Les pays en développement risquent très probablement d’être insidieusement forcés à ouvrir leurs frontières aux entreprises du Nord dans le cadre de l’OMC, et ce, à travers des procédures bilatérales confidentielles. Cela implique une mise en concurrence des entreprises des pays du Sud avec des multinationales du Nord. Une telle approche mettrait des acteurs locaux fragiles en concurrence avec des multinationales du Nord puissantes (connaissances techniques, économies d’échelle, etc) et empêcherait le développement et le renforcement de compétences publiques locales."
Je partage aussi la proposition suivante des signataires :
- renforcement de compétences techniques, sociales et économiques des acteurs publics nationaux et locaux en charge du service public de l’eau ;
– partenariats public-public’ entre collectivités (Sud-Sud et Nord-Sud) ;
C’est pourquoi je trouve étonnant que des associations signataires de ce texte puissent, aujourd’hui, faire la promotion de la loi "Oudin-Santini" dont l’un des ses inspirateurs a pu déclarer que :
"donner aux communes, établissements publics de coopération intercommunale et syndicats mixtes, la possibilité de conclure des conventions de coopération internationale, est non seulement un moyen de permettre une exportation du modèle français de gestion de l’eau, mais aussi un moyen de compléter utilement la conquête de marchés par les grands groupes français." (Déclaration de A. Santini à l’Assemblée Nationale).
Gérard Borvon
association S-eau-S
La réalité est plus complexe et, étant allé sur le terrain, je serais plus nuancé. Dans la pratique, la loi Oudin n’est pas utilisée par les majors à leur bénéfice direct puisque les marchés sont très petits, mais à travers Water force et Aquassistance qui n’en sont d’ailleurs que des opérateurs minoritaires.
Elle est également utilisée dans des coopérations public - public.
Les agences de l’eau sont les principaux bailleurs de la loi Oudin-Santini. En 2006, elles ont mobilisé 5 millions d’euros sur un total de 8. Les autres bailleurs sont la Ville de Paris (1), le Sedif (1), le Grand-Lyon (0,4), le SIAAP et Nantes (0,3 chacun), Angers et Nancy (0,1)... Ces 8 millions représentent 7% du potentiel puisque la facture d’eau française s’élève à 12 MM d’euros et que la loi Oudin permet de mobiliser jusqu’à 1% de cette facture, soit 120 millions d’euros.
Les budgets des projets, péri urbains ou villageois, se situent entre 50 000 et 300 000 euros.
Les opérateurs et les maîtres d’oeuvre ne sont pas les majors mais des ONG et des associations dont, certes, Water force et Aquassistance, mais aussi Eau Vive, ISF, HSF, Triangle, Sos Sahel, Action contre la Faim, Eau Lambda... et aussi par exemple la Sagep.
Par rapport à la coopération centralisée, la coopération décentralisée offre des avantages très importants : une taille réduite des projets en phase avec la demande péri urbaine ou villageoise, 30% de moins de pots de vin, des délais plus courts, une meilleure prise en compte des desiderata des villages, le cofinancement avec les principaux bailleurs que sont les associations de ressortissants, l’appropriation par le village et ses ressortissants de la propriété des infrastrustures (forage, château d’eau, pompes, générateurs, réseau d’adduction, latrines, bacs de traitement des eaux grises...), l’implication d’une population locale plus motivée et donc plus attentive à ce que leurs infrastructures fonctionnent de façon pérenne, et le fait de contribuer au développement des zones rurales pour enrayer l’exode.
A contrario, l’AFD, principal acteur de la coopération centralisée, vient de décider au Mali de concentrer ses budgets sur la ville de Bamako, 2 millions d’habitants, au détriment des programmes ruraux.
Bonjour
Hydraulique sans Frontières est membre de la coalition eau , et d’autres collectifs , du paysage français des ONG.
Je reviens de deux semaines au Burkina Faso. J’y ai vu une famine très importante dont les medias ne parlent pas encore. Elle sévit dans tout le sahel.
Si les actions de coopération et les financements associés avaient été mis en place , les puits , les forages, les aménagements hydro-agricoles avaient été réalisés, le maraichage permettrait de passer ce cap difficile.
Ce cap difficile est sans doute la conséquence du changement climatique en cours , dont les Burkinabes ne sont en rien responsables.
Et dans le discours de ce blog, je lis des polémiques de gens riches , qui ont bien mangé ce matin.
Ne serait il pas temps d’avoir un peu de pudeur , et de se retrousser les manches , pour persuader nos politiques de se bouger.
L’eau est la clef du developpement là bas et on ne fait rien. Le peu d’argent qui y est consacrée est le bien venu , d’où qu’il vienne , même si le "diable" est derrière ces financements.
Allez voir sur place , quitter vos salons, et vous en reviendrez différents.
christian Lespinats
Hydraulique sans Frontiéres
En réponse à Yves Richard et Christian Lespinats, lire aussi :
Pourquoi plus d’un milliard d’êtres humains n’ont-ils pas accès à l’eau ?
Cordialement.
ML
La question de savoir pourquoi une partie importante de l’humanité n’a pas accès à l’eau, est une question importante.
La première remarque est qu’il n’existe pas sur terre un seul humain qui n’ai pas accès à l’eau car , sinon il sera mort dans les trois jours.
La question est donc d’avoir accès a une eau potable à une distance raisonnable.
Les programmes mis en place depuis 50 ans n’ont pas apporté de solutions, et même on peut dire que la situation s’est aggravée. Les raisons pour moi sont :
– les restes de la colonisation et de l’esclavage
– le pillage des matières premières
– la politique des pays du nord en faveur de leur agriculture
– la politique de la banque mondiale (CPIA) et d’autres bailleurs de fonds internationaux
– la corruption
– la dictature
– les guerres
– la croissance démographique
– la culture locale
– certaines idéologies ou religions
– l’inefficacité de la coopération
– Je suis sur que l’on peut en ajouter d’autres
Chacune de ces causes demanderait un développement important.
Si la coopération est très souvent inefficace, c’est qu’elle menée par de grosses structures qui ne connaissent pas assez bien les réalités locales, qui ne savent traiter que de grosses installations, et gérer de gros budget.
On voit sur place des actions menées par de petites structures du Nord ou du sud, qui ont beaucoup plus d’efficacité. Or la France ne consacre que 1,3 % de son aide publique au developpement (APD) à la subvention des ONG.
Donc ce n’est pas de ce coté là que l’on verra une amélioration. Heureusement que la coopération décentralisée et la loi Oudin Santini est en place. Elle permet de subventionner des projets de taille significative et souvent à travers les ONG de terrain.
Yves Richard met l’accent sur l’intérêt de le coopération décentralisée et il a raison. La loi de 1992 qui instaure cette possibilité a été largement sous utilisée.
Nous pouvons, par contre, remarquer que les chiffres qu’il donne montrent à l’évidence que la loi Oudin-Santini induit une coopération très centralisée au niveau de quelques gros acteurs (agences de l’eau, gros syndicats des eaux et grandes vlles). Lesquels gros acteurs, si j’en crois mon expérience en Loire-Bretagne, délèguent très souvent à de grosses structures pour de gros projets.
Personne ne peut ignorer que la loi "Oudin-Santini" n’a pas vocation à favoriser la coopération décentralisée telle qu’elle se pratique au niveau des collectivités locales mais à "légaliser" ces grosses opérations qui étaient menées auparavant sans base juridique par le SEDIF ou l’Agence de l’Eau Seine-Normandie, pour ne citer que les plus importantes.
Gérard Borvon
Bonjour
Nous sommes d’accord avec Gérard Borvon en ce qui concerne la loi "Oudin" qui d’une part fait comme d’habitude porter l’effort de solidarité uniquement sur le tarif eau "usager" et non sur les entreprises et l’agroindustrie et qui semble d’autre part représenter le signe d’un désengagement de l’état envers les APD sur l’accès à l’eau. Il est vrai que cette disposition (qui ne rend pas obligatoire son utilisation) n’a pas vocation à favoriser la coopérations décentralisées. Cependant elle existe et c’est le rôle que s’est donné la coalition française des ONG de pousser les élus à en faire justement un des outils de la coopération décentralisée en les incitant à passer par des opérations conjointes avec les ONG de terrain ou de plaidoyer à but non lucratif et non par des agences privées ou des pseudos ONG émanations des grands groupes privées.
De toute façon comme le dit notre camarade d’Hydraulique sans frontières il ne faut pas que des problèmes de pays riches et de nantis nous masquent l’urgence de la fourniture d’eau aux populations qui vivent sans eau. Ce ne sont bien evidemment pas les entreprises commerciales qui résoudront le problème de l’accès à l’eau dans le monde pour les plus pauvres et il faut continuer à lutter contre la marchandisation et la privatisation de l’eau et pour une eau publique bien commun mondial, mais quand ponctuellement les multinationales cherchent à se donner une bonne image et une bonne conscience en faisant du "mécénat humanitaire" acceptons ces dons comme positif pour les quelques bénéficiaires même si ce n’est qu’une goutte dans l’océan des besoins. Cela ne nous empêchera pas de continuer à lutter contre leurs projets de commercialiser l’eau ou de s’accaparer la gestion de cette ressource et à demander aux politiques d’assumer enfin leurs responsabilités.
Bonjour Mesdames et Messieurs
Nous sommes ravi de faire la connaissance de votre coalition.Nous sommes une association Burkinabé travillant depuis 2000 dans le domaine de l’AEPHA (Approvisionnement en Eau potable, Hygène et Assainissement). Nous sommes solidaires de l’idéal que vous défendez convaincus que l’eau c’est la vie. Nous espérons aussi que notre voie sera entendue dans les instances décisionnelles à travers le monde.
Nous serons très content de vous lire
Touahélé Camara
Sociologue/Coordonnateur de l’ONG NORD-SUD PARTAGE
Notre adresse électronique :
associationnordsudpartage@yahoo.fr
Bonjour : Votre présentation de la "Coalition française des ONG pour l’eau" n’est pas tout à fait conforme à la réalité. C’est bien à Mexico qu’a été créé l’embryon d’un réseau des ONG françaises qui n’existait pas, pour l’accès à l’eau pour tous. C’est sur le site du "Partenariat français pour l’eau" dans le Forum "officiel", que les Amis de la Terre Eau Vive et France Libertés qui participaient surtout au Forum alternatif ont organisé un évènement parallèle pour inviter les nouvelles autorités boliviennes qui venait de renationaliser le service public de l’eau en Bolivie (et en chasser une entreprise française) et les activistes du réseau sud américian.
Le PFE n’a donc rien à voir avec la création de cette Coalition. Il existait avant elle et elle existe en dehors de lui. Cette coalition est surtout axée sur les problèmes de solidarité internationale sans s’interdire les questions franco-françaises. Je vous suggére d’aller sur son site et de voir les ressources documentaires qui donnent un aperçu des dossiers traités au sein du Groupe de coordination dont nous faisons partie. Votre blog va d’ailleurs y être référencé car il est souvent une mine de renseignement sur les aspects français de la question. La participation de la Coalition des ONG, depuis deux mois seulement, au "Partenariat français pour l’eau" où en effet se trouve des institutions, des regroupements de collectivités locales et des entreprises privées est informative et d’échange et ne suggère en rien que nous ayons une position commune avec ses membres. C’est une participation critique et indépendante. Je vous conseille de lire les articles du nouveau dossier d’ALTERMONDES rédigées par les membres du Groupe de coordination de la coalition et leurs partenaires du sud pour vous en rendre compte.