Après le récent coup d’arrêt porté par la justice administrative, qui a annulé les arrêtés de prélèvement préfectoraux en Charente, en Sèvre Niortaise et dans le Marais Poitevin, nouveau revers pour les irrigants dans la Vienne. Du coup la fronde gronde.
Le rapporteur public du tribunal administratif de Poitiers a en effet estimé le jeudi 23 mai que les volumes de prélèvement accordés aux irrigants pour les huit futures réserves de substitution de la Clouère sont excessifs :
A ce rythme c’est tout l’édifice des « projets de territoire » qui prend l’eau, et l’hypothèse grotesque de l’atteinte du consensus introuvable justifiant cette tragi-comédie qui explose en plein vol.
Du coup les irrigants sont grave vénèr et le font savoir bruyamment, comme en témoigne un article paru dans « La Vendée Agricole » du 17 mai dernier, florilège d’approximations, d’erreurs et de grossiers mensonges.
Et qui nous apprend de surcroît que la FDSEA et la chambre d’agriculture font appel à la « désobéissance civile » en invitant les irrigants à ne pas respecter la décision de justice…
Sans compter que le même article décrit avec une précision chirurgicale ce que dissimulent les bassines dans le sud de la Vendée (culture pour les semenciers, maraîchage intensif, etc.), tout en alignant le listing des « parties prenantes » intéressées, à savoir "les coopératives, les établissements publics, les maisons de semenciers, les conserveries, la Compagnie des coteaux de Gascogne (remember Sivens), les syndicats mixtes".
Encore un naufrage annoncé, qui se vérifie cruellement.
Lire aussi :
– Tarn : y aura-t-il un nouveau projet de barrage sur le site de Sivens ?
France 3 Occitanie, 30 mai 2019.