Actée depuis des années par tous les gouvernements successifs, validée par Nicolas Hulot, alors ministre, dès l’été 2017, comme nous n’avons eu de cesse de le dénoncer, la relance de l’irrigation à outrance vient de franchir un nouveau palier.
Dans un courrier en date du 20 mai dernier, adressé conjointement à Emmanuelle Wargon et Elisabeth Borne, le nouveau président de France nature environnement (FNE), dénonce le cadre dans lequel se déroulent désormais les discussions sur la gestion quantitative de l’eau. Soit un comité interministériel piloté par le ministère de l’agriculture et ouvert aux seuls acteurs agricoles.
Et stigmatise tout autant les pantomines organisées parallèlement sur le même sujet au sein du Comité national de l’eau (CNE).
Conformément au scénario désormais bien rodé depuis vingt ans par les acteurs dominants du monde agricole, un énième rapport issu d’une mission parlementaire légitime bien évidemment la réouverture en grand des vannes de l’irrigation…
Résultat, tous les projets d’irrigation et de stockage d’eau en prévision de la sécheresse, tous aussi délirants les uns que les autres, précédemment retoqués, passent actuellement comme une lettre à la poste, comme en atteste par exemple celui du projet de 16 nouvelles bassines en Sèvre niortaise, qui a fait l’objet de vives contestations qui ne faiblissent pas.
On voit ici que le « Monde d’après » ressemble furieusement à celui d’avant. En pire.
commentaires
Même plus modéré que les précédents il ajoute une nouvelle brique à l’équation change = bassines, devenu le mantra incontournable des forcenés du maïs...
Honnêtement, je vous trouve dur avec ce rapport parlementaire.
Certes, il reste assez peu novateur, mais les éléments de recommandation (si on met de côté l’inévitable REUT) vont dans le bon sens. Ou j’ai mal lu ?