Par une lettre de mission en date du 3 novembre 2017, les deux ministères de tutelle des agences de l’eau confient à l’Inspection des finances et au CGEDD le soin d’auditer puis de proposer des scénarios “d’évolution” des six agences de l’eau françaises. Intervenant dans le cadre de CAP 22, le programme de mise à mort de l’action publique lancé par Edouard Philippe en septembre 2017, cette New public policy à la française, emblématique de la présidence Macron, aura des conséquences dramatiques sur l’ensemble des politiques publiques de protection de l’environnement.
Jusqu’à présent le débat s’était focalisé sur le hold-up de 500 millions d’euros opéré par l’Etat sur la trésorerie des Agences de l’eau. Le pire étant d’entendre nombre de voix, pas toutes libérales, se résigner en soupirant : “L’Etat n’a plus d’argent, il va le chercher où il y en a”, ce qui confirme et au-delà que les riches ont bel et bien gagné la bataille de l’hégémonie culturelle, comme le disait Warren Buffet…
Mais cette fois avec CAP 22 et le mandat donné à l’Inspection des finances de reconfigurer l’action publique dans le domaine de l’environnement, le roi est nu.
Derrière l’obsession comptable des gnomes de Bercy, arbre qui cache la forêt, la vérité crue.
L’Etat, ses établissements publics, ses fonctionnaires… ne doivent plus faire.
Tout pour les entrepreneurs de la start-up nation !
En matière d’environnement on sait déjà comment ça va finir, par des désastres sans fin.
Tout cela n’émeut pas grand monde.
Ah bon ? On supprime l’ISF d’un côté et de l’autre on vient dire : "On prend l’argent où il y en a". De plus, ponctionner les Agences de l’Eau, c’est aussi injuste que la TVA, car tout le monde paie une redevance pour l’eau. Du grand art...