Trois documentaristes free-lance espagnoles viennent de réaliser un documentaire qui démontre qu’outre son caractère de catastrophe alimentaire et environnementale, la culture sous serre des fraises dans le sud de l’Espagne a aussi un bilan social catastrophique. Elles recherchent des contacts en région parisienne pour y diffuser leur film.
Aujourd’hui, après avoir été exploités sans vergogne depuis des décennies, subi les manifestations d’un racisme éhonté, des milliers de manœuvres, essentiellement marocains à l’origine, mais désormais supplantés par une main d’œuvre féminine littéralement importée d’Europe centrale, sont frappés de plein fouet par la crise économique qui affecte violemment l’Espagne, dont le « boom » économique dissimulait une monstrueuse bulle immobilière.
Résultat, des milliers d’ouvriers et ouvrières agricoles ne trouvent plus à s’employer et survivent misérablement dans des bidonvilles.
L’une des réalisatrices, Clàudia Prat Aparicio, qui a déjà pris contact avec RESF-Paris, sera à Paris à partir du 25 juin 2010, et recherche d’autres contacts afin de projeter ce documentaire.
Il est déjà sous-titré en espagnol, anglais et allemand, et le sera bientôt en français.
Une critique du film publiée dans El Païs.
Pour contacter la réalisatrice, adresser un message à Eaux glacées :
marc@rezo.net
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Fraises espagnoles, un bilan écologique et social catastrophique
Claude-Marie Vadrot, Politis, 27 avril 1988.
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Jean-Jacques Bozonnet, Le Monde, 16 juin 2010.