Le conseil communautaire d’Est Ensemble a voté le 30 novembre 2010 à Romainville l’adhésion de l’agglomération au Syndicat des Eaux d’Île-de-France (SEDIF), ce qui revient à confier la gestion de l’eau à VEOLIA, par les 53 voix des élus du PS, de la droite (UMP et MODEM) et de certains élus du PCF (Bobigny et Le Pré-Saint-Gervais). C’est un très mauvais coup pour tous ces habitants de Seine Saint-Denis qui vont continuer à payer un des tarifs les plus chers de France pour l’eau. Que les populations les plus démunies soient contraintes de verser une rente aux actionnaires d’une entreprise du CAC40, pour accéder à un droit fondamental, est une injustice absolue ! Que les questions légitimes posées sur la qualité de l’eau, et donc sur la santé des habitants, n’aient pas trouvé le plus petit début de réponse en dit long sur l’esprit de responsabilité des élus qui ont fait le choix du SEDIF/VEOLIA. Qu’une assemblée où la gauche dispose de 86 sièges sur 91, s’aligne sur les choix de la droite la plus libérale en dit long sur l’état de la gauche.
Où est la gauche ?
Lors du précédent conseil communautaire, interrompu par l’irruption des citoyens, les élus avaient sur leur table une lettre de M. Santini, président du SEDIF, leur enjoignant d’obtempérer et d’adhérer au SEDIF. Ce qu’une majorité d’entre eux s’est empressée de faire. Au lieu de s’appuyer sur la dynamique citoyenne pour créer un rapport de force contre le SEDIF et signer une convention provisoire, le président d’Est Ensemble et la majorité socialiste se sont appuyés sur le SEDIF pour créer un rapport de force contre les citoyens et contre le choix concret permettant une gestion publique de l’eau. Pourquoi ? La question est dans toutes les têtes et il faudra la poser encore un million de fois, à voir les têtes livides et défaites des « vainqueurs » du vote quand les citoyens les interpellent.
"Je t’écris de la main gauche..."
Quelle démocratie ?
C’est là sans doute le fossé le plus profond, celui qui touche à la place des habitants dans la cité. Ainsi M. Kern, le Président de l’agglomération, a-t-il pu affirmer que « le débat sur la question de l’eau (…) n’est pas essentiel pour Est Ensemble » et regretter « la politisation à outrance de notre agglomération ». Cette conception minimaliste de la démocratie et du débat politique s’est illustrée tout au long de ces derniers mois. Cela va des rapports non divulgués au public (et mêmes aux élus), en passant par les débats jamais organisés par l’agglomération (voire empêché dans les faits à Bobigny), et par le refus de réunir la Commission consultative des services publics locaux, jusqu’au vote en présence de dizaines de vigiles, d’un huissier pour constater les débordements (qui n’ont pas eu lieu) et tenir la réunion à huis-clos, et d’une caméra pour surveiller le public rebelle ! Au lieu de se réjouir de l’intérêt des citoyens pour la chose publique, leurs « représentants » (en réalité, ils n’ont pas été élus par la population pour siéger au conseil d’agglomération, ce sont des représentants …de représentants) s’emploient à les disqualifier et à les faire taire.
L’UMP et le PS votent contre les habitants d’Est ensemble
envoyé par Bondy-autrement. - L’info video en direct.
« Tout est perdu, fors l’honneur »
Hommes, femmes, élu(e)s, citoyen(ne)s, militant(e)s, toutes et tous, vous étiez là, obstiné(e)s, éperdu(e)s, furieux, nous le sommes toutes et tous, mais nous étions là et nous sommes là.
Merci les Dominique, Juliette, Stefania, Vincent, Yves, Jacques, Marc, Alain, Daniel, Jacques..., j’arrête, j’y passerais la nuit.
Nous sommes encore là, toujours là, serons là demain.
El pueblo unido…
Hommage à celles et ceux qui nous représentent et qui ont parlé, ce soir là…
La nouvelle donne citoyenne
Une dynamique citoyenne en faveur d’une gestion publique, transparente et écologique de l’eau est en marche. Elle réunit associations, forces politiques et citoyens. Dans le conseil communautaire, elle s’est exprimée dans les 38 voix des élus du groupe écologie et citoyenneté, du parti de gauche, de la majorité des élus du groupe du PCF et des élus d’à gauche autrement et de la FASE, qui ont refusé l’adhésion au SEDIF.
Dans les débats, elle a pris le dessus par la précision et le sérieux de ses arguments face aux discours creux et aux approximations des partisans du SEDIF/VEOLIA. Il y a quelques mois, M. Kern et ses amis renvoyaient dos-à-dos gestion publique et gestion privatisée et certains ne savaient pas quoi décider ! Ces derniers jours, tout le monde à gauche a du s’exprimer –dans les discours au moins- en faveur d’une gestion publique de l’eau et de la recherche d’une alternative en partenariat avec Paris !
Elle s’est traduite aussi par d’innombrables actions en direction de la population ces dernières semaines. Les blogs, les vidéos ont contribué à la formation de l’opinion publique, un rôle autrefois dévolu aux partis politiques.
Malheureusement, cette forme d’hégémonie politique que nous avons construite, ne se traduit pas encore en majorité pour emporter les décisions. Sans doute parce que les enjeux sont trop importants (avec Est Ensemble, il y avait la possibilité d’écorner le SEDIF, premier contrat européen de VEOLIA) et notre mouvement pas encore assez fort. Continuons donc la voie de la politisation qui fait si peur à M. Kern et dans la voie de la construction d’un mouvement citoyen capable de peser sur les choix.
Dans l’immédiat, nous allons avec les diverses associations impliquées dans cette lutte examiner toutes les possibilités de recours juridique. Nous allons aussi nous intéresser aux conditions de sortie du SEDIF pour les villes de Montreuil et de Bagnolet, puisque la charte politique de l’agglomération prévoit explicitement de ne pas imposer à une ville un choix dont elle ne veut pas.
Enfin, nous invitons tous les participant(e)s à cette lutte, élu(e)s, associations, citoyen(ne)s, à se retrouver à l’occasion de la partie publique de l’AG annuelle de la Coordination EAU Île-de-France qui aura lieu samedi 11 décembre de 18h00 à 20h00 à Montreuil, Espace "Comme vous émoi", 5, rue de la Révolution (Métro Croix de Chavaux).
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commentaires
Perdu dans les limbes...
dommage je m’étais appliquée comme une petite fille bien sage ... il va falloir que je révise ma copie !
Voilà un extrait significatif du PREMIER ARTICLE QUE LE MAIRE DE PANTIN CONSACRE AU PROBLEME DE GESTION DE L’EAU dans son journal de mairie CANAL rédigé par G. Savat un homme si "distingué" !
Le conseil communautaire du 23 novembre devait permettre à notre agglo de délibérer SUR LA CONTINUITE DU SERVICE PUBLIC DE L’EAU (gestion publique ou privée escamotée)en optant pour le seul mode de gestion permettant un approv. sécurisé dès le 1er janvier (dans le 9-3 nous n’avons pas de préfet). L’agitation concertée de militants pour la plupart radicaux et extrémistes a malheureusement empêché la tenue de cette séance importante (ce n’est pas vrai deux MoDEM y étaient et personne ne peut dire que nous sommes des extrémistes).
Alors même que les élus soc, mrc, mgc et une partie des communistes réunis autour de B Kern avaient décidé de proposer à l’ass. // à l’adhésion au SEDIF qui doit permettre de faire bénéficier aux usagers d’une baisse de plus de 30 centimes au m3 (les usagers apprécieront sûrement ce cadeau ... lol) ; une poursuite des études sur le mode de gestion permeetant de faire à terme un choix définitif entre le maintien au SEDIF le choix d’un syndicat interco ou la création d’une régie publique ... des activistes aux méthodes intolérables ont coupé court à tout débat entre élus.
L’attitude de ces inidividus foulant délibérement les principes démocratiques en empêchant 91 conseillers ... fermement condamnée par le groupe soc de pantin. Les approximations sur le fond, les calomnies et la diffamation utilisés dans des tracts ont donc laissé place à ce spectacle d’un attelage mêlant des militants ecologistes à des libertaires, et des anar.
Espérons que la démocratie l’emportera à l’avenir sur l’agitation.
voilà j’ai fait ma B-A ...
Et ces socialistes n’ont jamais informé la population ...
Et ces socialistes parlent de diffamation mais ne portent pas plainte ! c’est très à la mode dans le monde politique actuel de crier au loup ...
Et ces socialistes n’apprécient pas du tout que d’autres mouvement amènent un débat contradictoire ... où ils le peuvent car la démocratie fût muselée, baillonnée, bafouée.
Et les socialistes nous parlent de transparence dans les choix !!!
Je rappelle ici que le MoDEM est un parti du centre ! et ce n’est pas parce qu’une élue vote gestion privée que tous les militants MoDEM sont sur cette voie. Je pense quant à moi que ceux qui m’ont vue sur le terrain ne me jetteront pas cette pierre d’une part,
et
Je crois que ce débat sur la gestion de l’eau transcende les positions gauche droite traditionnelles. Faut-il souligner que beaucoup de villes gérées par la droite sont passées dernièrement en gestion publique bien plus que de villes de gauche d’autre part.
Mais je comprends la tristesse de militants engagés trahis par un grand parti de gauche. Et je suis moi-même très affectée par cet échec qui va encore plus faire souffrir les familles modestes.
Bientôt nous en serons réduits au choix
Boire ou Manger !
Bonjour,
Même si cette décision ne vous plaît pas, c’est une décision sage et responsable, car elle permet de faire gagner du temps et de l’argent à tous, contribuables compris. Elle permet d’éviter une monstruosité technique et économique, fruit d’une gestation purement politicienne.
Car que demandait les "opposants" ? La réalisation d’une seconde expertise. Et au bout du compte, comme je vous l’ai affirmé dès le début de l’affaire, les conclusions auraient été du même ordre. Alors qu’auriez-vous fait ? Contesté à nouveau ? Jusqu’à ce qu’un nouvel, nouvel (...) expert rende un avis qui vous convienne ?
Non, je vous l’ai écrit : à moins de choisir un âne "expert", cela ne se pouvait !
Et est-ce un déni de démocratie lorsque des élus représentant 400 000 habitants ne cèdent pas devant les injonctions de 100 ou 200 manifestants ?
Dénigrez le PS et vous aurez ce que nous méritons...
Bon évidemment, cette décision a l’inconvénient, pour vous, de plaire au SEDIF, j’imagine, et à ma société Veolia. C’est un inconvénient politique, mais un avantage sur tous les autres plans.
Lorsque la politique veut trop influencer la technique, il y a parfois de véritables conneries qui sont faites. Là, heureusement, le pire a été évité.
ACF78, je crois avoir compris que vous travaillez pour Véolia ... mais j’ai l’impression que le PS vous réserve une sacrée surprise après les élections de 2012 si bien sûr ils arrêtent de s’écharper pour choisir un futur candidat !
Oui c’est un déni de la démocratie de ne pas avoir informé la population ... car dans le préambule à la constitution du syndicat d’agglo il est écrit que la population serait invitée à participer aux décisions sûrement suivant les grands principes de la transparence !
Mais ni débat public, ni conseil municipal, ni article dans leurs journaux de mairie ... la population de la Seine Saint Denis n’a pas été associée au choix ! c’est le plus grand mépris qu’on puisse faire à des citoyens ... les considérer inaptes à penser.
Ici nous n’avons pas eu une volonté réelle des élus pour faire comme à Bordeaux ! la CUB a réussi en se battant comme des diables ... Nous ici nous avons des poussifs comme élus ; bien calés dans leurs fauteuils, incapables de s’impliquer réellement dans un examen approfondi des comptes internes de Véolia ! l’ont-ils seulement demandé ...
alors ACF78 je paie 4 euros 26 le m3 !!!
je vous rappelle vos propos :
"Se battre pour que les consommateurs payent un juste prix, pour que le service soit de qualité, pour que les défavorisés soient aidés, oui, c’est un juste combat."
Il est évident que je ne paie pas le juste prix alors qu’un usager d’un service public doit payer une juste contrepartie eu égard au service rendu !
Par contre le prix de l’action de Veolia s’envole ... s’envole ... s’envole ...
Bonjour,
Le prix indiqué comprend une majeure partie pour taxes et assainissement. L’assainissement est en régie.
J’ai déjà expliqué sommairement dans ces pages les multiples raisons, historiques et techniques en particulier, qui expliquent les écarts de prix entre Paris et le SEDIF.
J’ai déjà affirmé aussi que si Paris était resté dans le privé, le prix de l’eau aurait nécessairement baissé, par le simple jeu de la concurrence. C’est une évidence. Cette baisse n’a donc pas eu lieu et le prix de l’eau est resté inchangé (il devrait quand même augmenter en global par le bais de la part assainissement qui est prèvue à la hausse je crois).
Et comment est-il possible d’affirmer tout et son contraire.
Dire d’un côté que Veolia et Suez devaient être débarqués parce qu’ils volaient les consommateurs et de l’autre admettre que la régie pratique, du jour au lendemain, un juste prix !? Un prix peut-il devenir juste du jour au lendemain ?
(suite)
Toutes ces actions contre la gestion privée sont uniquement portées par des considérations politiciennes. Tout comme "Que choisir" aime bien traiter ces sujets sur l’eau (prix, nitrates,...) car ils sont extrêmement vendeurs ( et on lit parfois de ces bêtises !...).
Maintenant, il est vrai que la pression qui en découle permet de faire des progrès, et que donc ces actions ont donc leur intérêt. Mais taper trop sur des sociétés comme la mienne qui emploie tant de personnes ! Et c’est vrai que d’avoir des société françaises qui se débrouillent bien à l’international, c’est pas bien. Il faut taper dessus, ne serait-ce que pour faire plaisir aux concurrents étrangers.
Et ces progrès dont je parlais sont plus que visibles dans le nouveau contrat du SEDIF.
Une transparence organisée pour être totale, des prix en baisse très sensible (d’autant plus que Est Ensemble a choisi la voie de la sagesse), et une aide aux démunis pour citer ce qui peut vous toucher le plus...
J’ajoute que la possibilité du passage en régie y est en quelque sorte préparée et organisée :
aujourd’hui cela aurait constitué une ânerie monumentale et une prise de risques très sérieuse tant le système est complexe (au contraire de Paris, croyez-moi).
A l’issue du contrat, demain, le passage en régie sera possible.
Ce sera toujours une connerie, mais une connerie possible...
"J’ajoute que la possibilité du passage en régie y est en quelque sorte préparée et organisée" : whaou, ça se confirme, faut arrêter l’aluminium...
Plus sérieux :
l’hypothèse d’un scénario d’achat d’eau (évoqué dans le courrier de SITBON) au SEDIF pendant 2 ans (délai max pour bénéficier de la baisse de tarif du nouveau contrat) avec pourquoi pas une régie partielle et un ou des contrats de services pendant ces 2 ans pour la distribution avec Suez ou Veolia ou Saur, solution provisoire et chère mais qui permettait de gagner du temps pour réfléchir avant une adhésion irrévocable au SEDIF, n’a jamais été analysée par Est Ensemble ?
je reprends votre discours :
"avec pourquoi pas une régie partielle et un ou des contrats de services pendant ces 2 ans pour la distribution avec Suez ou Veolia ou Saur, solution provisoire et chère mais qui permettait de gagner du temps pour réfléchir avant une adhésion irrévocable au SEDIF, n’a jamais été analysée par Est Ensemble ?"
Je pense avoir trouvé la réponse .......... lol ........ réfléchissez et relisez l’histoire de l’eau en France ; vous trouverez !
Camarade Stormovik,
Avec Sitbon, puis Calia-Hydratech-Sartorio à la manoeuvre çà risquait pas :-)
Noter le bras d’honneur de Santini dans Les Echos le lendemain, il n’a pas pu s’en empêcher...
Il est fortement à redouter que l’affaire ne s’oriente vers des contentieux en cascade, déjà 7 à 8 clairement identifiés en magasin, c’est pas que je n’ai que ça à faire mais bon...
J’ai déjà essayé d’expliquer le recours à l’aluminium pour le SEDIF et le fait que cela coûte plus cher à VEOLIA et au SEDIF (voir mes posts précédents). C’est un choix technique imposé par la nature de l’eau à traiter, et ce choix représente un surcoût de traitement pour une meilleure qualité d’eau... Il impose une grande maîtrise des traitements dont ne dispose pas les petites régies vu dans le documentaire FR3 (par manque de moyens). Cette maîtrise technique nous l’avons et les taux d’aluminium résiduels sont extrêmement bas, très inférieurs aux normes, négligeables par rapport aux autres sources d’alimentation...
"Plus sérieux" comme vous écrivez, Paris dispose d’une marge de production qui lui permettrait effectivement d’alimenter d’autres syndicats. Pour caricaturer et essayer d’expliquer que cela ne suffit pas, proposeriez-vous d’alimenter une partie de la ville de Marseille ou même autre, plus proche ?
Non, parce que les "tuyaux" n’existent pas et qu’il faudrait des infrastructures beaucoup trop chères et absurdes à réaliser ! Et bien c’est à peu près la même chose pour passer de l’eau de Paris à Est Ensemble. A moindre échelle certes, mais c’est une évidence technique, de ces évidences qui se moquent de la politique.
C’est ce qu’on dit les experts sollicités (c’est aussi mon avis impartial que vous jugerez sans doute partial du fait de mon appartenance à Veolia) et le fait de refaire d’inombrables expertises n’y aurait rien changé !
ça va rassurez-vous j’ai pas besoin d’un cours sur le contrôle du pH de coagulation et la solubilité de l’aluminium. Cela dit Eau de Paris est au chlorure ferrique alors qu’ils traitent l’eau de la Marne à Joinville... comme le SEDIF traite l’eau de la Marne à Neuilly s/Marne... Pourquoi 2 choix techniques différents pour la même eau ?
Pour le plus sérieux je ne parlais pas d’un achat d’eau à Eau de Paris (je partage votre point de vue d’une probable grosse difficulté hydraulique pour l’alimentation de Est Ensemble depuis Eau de Paris) mais bien au SEDIF...
Camarades soyons sérieux :
2 ans de délais pour expertises + 2 ans de projets divers + 4 ans d’appels d’offre et de travaux = 8 ans au bas mot pour rendre Est Ensemble indépendant du SEDIF (avec achats en gros à ce dernier). Avec les atermoiements et freins inévitables, on avoisine gaiement (sic) la durée du nouveau contrat...
Alors inutile de gaspiller de l’argent et de l’énergie pour un soi-disant provisoire qui est in fine coûteux, pour tous, et vide de sens... si ce n’est de "l’exploit" politique bien sûr.
L’eau de Joinville est un appoint, dilué le plus souvent avec de l’eau de provenance lointaine et de meilleure qualité... Paris est en sur-capacité, à tel point qu’ils viennent d’abandonner une usine sur la Seine (dans laquelle ils avaient pourtant beaucoup investi il y a peu...).
1. C’est faux en partie : l’eau de Joinville n’est pas diluée, Joinville a sa propre zone de desserte.
Au global l’eau de surface (Seine+Marne)c’est 50% de l’approvisionnement de Paris. Vous avez une drôle de notion de l’appoint...
2. ça ne répond pas à ma question (2 choix techniques différents pour la même eau)
Alors ?
1. Faux en partie = vrai en partie ?
Je n’ai pas les chiffres en tête, mais en tous cas l’eau de Seine est diluée à l’Haye les Roses. Pour le reste cherchez entre autres du côté de la filtration lente et de la Dhuis...?
2.Pourquoi choisir un traitement plus cher si l’on n’est pas certain qu’il représente un plus ?
Ou alors si en plus on remet en question les compétences techniques de Veolia (ou Suez, Saur d’ailleurs, la fameuse concurrence inexistante !), y’a comme un problème de bonne foi, non ?
Le débat public-privé est purement politico-idéologique.
A la différence du gaz ou de l’électricité, il y a une vraie concurrence.
Certes, une grande ville comme Paris a les moyens de gérer un service avec qualité.
C’est un choix à faire. Mais une régie peut échapper aux contrôles et critiques, elle peut dériver comme Paris l’a fait avant les 20 ans de gestion privée... Une entreprise privée ne le peut plus aujourd’hui.
Grâce à vous sans doute. Sans ironie.
Saur ? une concurrente inexistante ?
Oui c’est vrai !
Mais c’est en ça qu’elle est follement attrayante la petite !
Délégation de service public ou marchés publics ?
Et là on peut se poser la question ?
Notamment pour les investissements qui eux devraient être passés en marchés publics suivant le Code ce qui garantit les offres concurrentielles ce qui n’est pas le cas ! et ce n’est pas une bagatelle que 183 millions de marché ...
La "générale" comme tout,le monde l’appelait à échapper à la nationalisation deux fois :
– une fois en 1945 alors que La Lyonnaise perdait gaz et électricité de son giron pour que le PC puisse créer EDF-GDF ... on connait l’intérêt ...
– une seconde en 1982 sous les socialistes au pouvoir !
Pourquoi ???
Mais rassurez-vous aucune nationalisation en vue ... c’est passé de mode !
Pensez à une autre solution tellement simple qui moi petite citoyenne pantinoise m’a sauté aux yeux ...
"1. Faux en partie = vrai en partie ?"
Non, faux = la Marne est une ressource d’appoint pour Paris,
vrai = Eau de Paris utilise des ressources souterraines.
Pour le reste vous mélangez un peu tout : pêle-mêle Dhuis, filtration lente, eau de Seine, L’Haye...et vous évitez de répondre à la question... Donc je la repose : pourquoi pour la même eau Eau de Paris est au chlorure ferrique et le SEDIF au sulfate d’alumine (ou autre PAC, WAC...) ?
Votre réponse est bien digne des techniques rhétoriques des groupes :
1. j’enfume tout le monde avec un pseudo-discours technique où je mélange bien tout (de toute façon je peux y aller personne comprend et personne n’a envie de comprendre, c’est comme l’informatique ou le système financier)
2. Si malgré cela contestation, alors argument d’autorité : NOUS LES EXPERTS ON SAIT et fermez vos gu... TINA...A ce sujet il suffit d’ailleurs de prendre l’exemple encore du SEDIF : la nanofiltration à MERY s/OISE, reste un peu un flop (combien d’autres usines de NF en France et dans le monde en comparaison des autres techniques membranaires UF et RO ?) et donc c’est bien le consommateur du SEDIF qui a payé la R&D de VEOLIA. Et la STEP de Bruxelles, c’est un peu expérimental aussi ? Qui a parlé de maîtrise technique ?
C’est ce type d’attitude qui n’est plus accepté et soulève la contestation. Les gens ne sont plus des moutons. N’avez vous pas perçu de façon générale ces derniers temps une certaine exaspération vis à vis de l’expertise en général, qu’elle soit politique, économique, scientifique, journalistique ?
La politique des majors depuis 100 ans a consisté à faire en sorte de retirer toute possibilité d’expertise publique technique et financière de façon à placer leurs « clients » en position de dépendance.
La preuve c’est que les majors n’ont pu se développer à l’export que dans des pays où la puissance publique est faible tant en matière d’expertise technique que financière (Amérique du Sud, Afrique, Europe de l’Est où la commission européenne leur a gentiment préparé le terrain). En Chine les majors subiront probablement la même déconfiture qu’Airbus, Alsthom et demain Areva : après un premier transfert de technologie l’Etat chinois reprend la main (les voisins de Singapour sont déjà là).
La position radicale de certains partisans de la régie n’est que le reflet de l’âpreté de la lutte pour reconquérir cette expertise. Ce n’est pas une vision purement politique ou idéologique, c’est juste un moyen de garantir une liberté de choix (aucun système n’étant intrinsèquement bon ou mauvais). ET la vraie concurrence comme vous dites n’est pas arrivée toute seule
Face aux moyens des majors il ne reste alors plus que des méthodes de protestation du type de celles employées à Est Ensemble. Que les majors le déplorent c’est aussi normal que Lagarde qui trouve pas sérieux que Canto fasse la révolution à coup de bankrun…
Sur ce un petit coup de Jorion & Lordon
pour ceux qui croiraient aux fables de la transparence et de l’efficacité des marchés
Bonjour à tous,
Cela fait près d’un an que je lis vos posts et je me permets d’intervenir en tant que "acteur dans le domaine de l’eau". Je suis en effet attristé de voir l’utilisation politique qui est fait de ce débat sur l’eau. J’ai cru avoir une attaque quand j’ai entendu dernièrement Mr Hamond (dont les connaissances dans ce domaine sont reconnus internationalement...) parler de la gestion de l’eau. En quoi un politicien/technocrate est légitime pour donner son avis sur ce point ? Bref, ne laissons la politique dicter sa loi sur ce bien. Je crois que cette gestion n’est ni de droite et ni de gauche. Il faut une approche pragmatique face aux problèmes et au enjeux de pollution/dépollution des eaux de surface/potable qui est completement différentes en fonction des ressources et du réseau. Je crois que les posts successifs du type méchant SUEZ/VEOLIA/SAUR et gentille régie sont indignes de toutes analyses objectives. C’est vraiment dommage car je trouvais encore il y a quelque temps que certaines approches sur ce blog étaient intéressantes et constructives.
Oh nous sommes des vilains ! on critique trois sociétés ...
Nous sommes l’exception française pour la gestion de l’eau ! nous l’avons confiée au privé ... et même aux States ils ne l’ont pas fait !!! L’Italie est en train de défendre sa gestion publique.
Vous n’êtes pas vilain je vous rassure... Je me permets de vous renvoyer vers les sites de ces multinationales pour vous rendre compte que la France n’est pas une exception dans ce domaine. Maintenant, il existe certainement des pays qui travaillent différemment. Mais honnêtement si c’est pour être en "régie" et tout faire sous-traiter a ces entreprises privés, je ne vois pas vraiment l’intérêt... à par peut être un populisme politique à deux balles !
J’ai laissé un post hier au soir ... a-t-il été supprimé ? ou est-il passé dans une oubliette virtuelle ? merci de me laisser une réponse.