A moins de deux semaines d’un conseil communautaire décisif, le président de la Coordination Eau Ile-de-France fait le point sur la question de l’eau à Est Ensemble, premier dossier qui provoque une interrogation de fond sur les principes qui ont présidé à la constitution de la Communauté d’agglomération, qui regroupe 9 villes dirigées par la gauche en Seine-Saint-Denis.
« Le débat a beaucoup évolué, dans le bon sens, depuis le début de l’année. Il s’agissait alors de comparer les avantages et les inconvénients d’une gestion privée, via une adhésion au SEDIF, et d’une gestion publique, via un partenariat avec la régie municipale de Paris.
Le débat était présenté comme technique, en l’absence d’orientation politique claire et partagée. Plusieurs mois de débats contradictoires entre élus, avec les experts du cabinet Calia, et surtout avec une intervention inédite des associations et des citoyens sont passés par là.
Des débats publics ont eu lieu à Bagnolet, Montreuil, aux Lilas, à Pantin, à Bondy, d’autres sont prévus à Romainville et à Bobigny (malgré que la mairie refuse de prêter une salle).
Des centaines et des centaines de personnes ont signé une pétition appelant « à prendre toutes les dispositions nécessaires pour aboutir à une gestion publique de l’eau ». Des dizaines d’articles ont été publiés sur nos blogs, contribuant à la formation de l’opinion publique.
La gestion de l’eau est devenue le premier débat politique de cette jeune agglomération ! Le principe d’une gestion publique fait maintenant consensus. L’idée d’une étude approfondie, avec tous les données de terrain qui ont fait cruellement défaut à l’étude Calia, en collaboration étroite avec le service public de l’eau à Paris et les élus parisiens, pour définir d’une façon concrète la forme que pourrait prendre une alternative publique, semble aujourd’hui acceptée par la plupart des élus de l’agglo.
MAIS en conclusion de tout ça, le président Kern propose... d’adhérer au SEDIF !
Contredisant les audits qu’il a commandé, il affirme l’impossibilité d’une nouvelle convention et la possibilité de sortir du SEDIF…en y retournant.
Bref, c’est le passage en force avec un vote prévu le 23 novembre 2010 au conseil d’agglomération, pour lequel il compte sur un soutien monolithique des élus socialistes et de la droite, et sur l’apport de quelques élus communistes (Bobigny).
Mais l’intervention de la population peut encore faire déraper ce scénario bien huilé !
Mettons la pression à Pantin sur le maire, président de l’agglomération, et à Bondy et à Romainville, sur les maires qui font le forcing pour le retour au SEDIF.
Interpellons les conseillers communautaires dans chaque ville, car c’est à eux que reviendra la décision.
Lançons un avis de recherche pour retrouver la maire de Bobigny qui ne participe pas au débat au conseil communautaire et tente de l’empêcher dans sa ville.
Mercredi 17 novembre, le bureau de l’agglomération se réunit à 10h00 à la mairie de Romainville,
RDV à 9h30 pour accueillir les élus et leur demander de tenir compte enfin de l’avis de la population ! Exigeons un référendum !
Mardi 23 novembre, à 18h00, manifestons-nous au Conseil d’agglomération (Palais des fêtes, 28 rue Paul Vaillant Couturier, à Romainville) pour signifier qu’une telle décision ne peut être prise sans l’avis de la population et encore moins contre !
Il est d’ailleurs significatif de que la Commission consultative des services publics locaux (CCSPL) n’a toujours pas été convoquée pour donner son avis, ce qui est pourtant obligatoire avant une telle décision, au risque de rendre la délibération illégale… »
Lire aussi :
Les eaux glacées du calcul égoïste, 23 mars 2010.
Est Ensemble (1) : l’audit pour les Nuls
Les eaux glacées du calcul égoïste, 15 septembre 2010.
Est Ensemble (2) : la tentation du passage en force
Les eaux glacées du calcul égoïste, 16 septembre 2010.
Est Ensemble (3) : l’audit fantôme
Les eaux glacées du calcul égoïste, 21 septembre 2010.
Est Ensemble (4) : le retour des godillots
Les eaux glacées du calcul égoïste, 23 septembre 2010.
Est Ensemble/Sedif (5) : la bataille continue
Les eaux glacées du calcul égoïste, 27 septembre 2010.
Les eaux glacées du calcul égoïste, 30 septembre 2010.
Est-Ensemble (7) : "L’obscur rédacteur de la Tribune" pète un câble
Les eaux glacées du calcul égoïste, 30 septembre 2010.
Est-Ensemble (8) : l’audit contesté au feu du débat public ?
Les eaux glacées du calcul égoïste, 2 octobre 2010.
Est-Ensemble (9) : Les Echos favorables à la gestion publique ?
Les eaux glacées du calcul égoïste, 5 octobre 2010.
Est-Ensemble (10) : de Waterloo à Austerlitz
Les eaux glacées du calcul égoïste, 5 octobre 2010.
Est Ensemble (11) : Gestion de l’eau en Seine-Saint-Denis : Sedif ou Eau de Paris ?
Les eaux glacées du calcul égoïste, 18 octobre 2010.
Est Ensemble (12) : Coup de théâtre !
Les eaux glacées du calcul égoïste, 18 octobre 2010.
Est Ensemble (13) : l’analyse d’une historienne
Les eaux glacées du calcul égoïste, 20 octobre 2010.
Est Ensemble (14) : Réaction d’élus de Bondy à l’analyse d’une historienne
Les eaux glacées du calcul égoïste, 21 octobre 2010.
Est Ensemble (15) : Montreuil plébiscite la gestion publique
Les eaux glacées du calcul égoïste, 23 octobre 2010.
Est Ensemble (16) : Réponse de l’historienne aux communistes de Bondy
Les eaux glacées du calcul égoïste, 24 octobre 2010.
Les eaux glacées du calcul égoïste, 27 octobre 2010.
Les eaux glacées du calcul égoïste, 1er novembre 2010.
Est Ensemble (19) : le discours rêvé de Citizen Kern
Les eaux glacées du calcul égoïste, 2 novembre 2010.
Est Ensemble (20) : débat décisif à Romainville
Les eaux glacées du calcul égoïste, 6 novembre 2010.
Est Ensemble (21) : douche froide et colère
Les eaux glacées du calcul égoïste, 10 novembre 2010.
Est Ensemble (22) : "Où en sommes-nous ?", par Jean-Claude Oliva
Les eaux glacées du calcul égoïste, 11 novembre 2010.
Décomptons les voix ! 36 socialistes ... il leur reste 10 voix à trouver ! c’est si peu ... ils ont dû les avoir dans leur sac à malices.
Bien sûr, si la commission n’est pas réunie, une action visant l’illégalité est possible. Tout citoyen peut mener cette bataille devant le JADM ; il a la qualité pour agir quand un acte lui fait grief. Mais je me demande pourquoi aucune association, aucun parti n’ont porté le problème de fond devant le juge adm ? car il y avait bien un motif très intéressant à présenter ... à croire que ça n’intéressait pas nos élus. Et pourtant sur le net j’ai trouvé un appel datant de 2005 pour la gestion publique de l’eau il me semble le Face (Braouzec).