Le vendredi 7 mars 2004, le P-DG de la Société de Calcul Mathématique (DCP), un bureau d’études constitué en société anonyme, sis rue du Faubourg Saint Honoré à Paris, présentait devant l’Assemblée générale des Irrigants de Dordogne, à Eglise Neuve de Vergt, un exposé intitulé « Pouvons-nous défendre notre droit à l’activité ? ». Quoique étant accoutumés, à force, à entendre des hordes de forbans mentir outrageusement sur tout et n’importe quoi, ce qui caractérise l’adorable petit monde de l’eau, cette fois nous sommes demeurés cois. Et vous invitons dès lors avec insistance à prendre connaissance par le menu de l’argumentaire de notre homme, dont il s’avère par ailleurs qu’il a aussi œuvré pour Veolia et un constructeur de lignes de TGV, ce qui en dit long sur son entregent.
On commence accessoirement à comprendre sous cet éclairage les difficultés qu’affronte Veolia Environnement, et qui vont conduire l’entreprise à licencier des milliers de ses salariés.
Mais ce n’est pas l’essentiel. Jamais en vérité, quoique abonné aux élucubrations des modernes Ribouldingue et Filochard qui font la pluie et le beau temps dans tous les compartiments de la politique de l’eau en France, n’avions nous été à pareille fête…
Voici donc un personnage en apparence absolument considérable qui a été mandé par les Irrigants de Dordogne, moyennant, on le devine, quelques picaillons, aux fins d’élaborer un argumentaire à leur usage aux fins de clouer le bec, ne faisons pas le détail, non seulement aux huluberlus gauchistes, mais aux journalistes, politiques et tous autres empêcheurs d’irriguer en rond qui fourmillent dans l’Hexagone.
Un festival !
« La France devient un Dysneyland. (…) Dans ce parc géant, le maïs viendrait en boîtes, importé de l’étranger, et on ne sait pas trop ce que feraient de leur temps libre les jeunes gens et les jeunes filles, puisque, toute activité économique ayant disparu, il n’y aurait plus d’emplois. »
« Le développement durable : un concept fondamentalement malsain »
« Le postulat de base est, on le sait "il faut préserver les ressources pour l’avenir". Observons d’abord, et cela devrait tout de même nous mettre la "puce à l’oreille", qu’aucune espèce ani-male ne procède ainsi. Les espèces animales mangent tout ce qu’elles peuvent manger ; elles croissent quand elles trouvent de la nourriture et décroissent quand ce n’est plus le cas. C’est une loi de la Nature, qu’il sera difficile à l’espèce humaine de transgresser. Mais rien n’interdit d’essayer. »
« En léguant nos "ressources" à nos descendants, nous commettons deux erreurs majeures :
– Tout d’abord, nous nous en privons aujourd’hui, alors que nous en avons un besoin vital pour le développement de nos économies ;
– Ensuite, nous limitons la capacité de recherche des civilisations, présentes comme futures : puisque des ressources restent disponibles, il est inutile d’en chercher d’autres. »
« La doctrine des économies d’énergie : Elle se renforce un peu plus chaque année et elle est à l’évidence une conséquence directe du développement durable : puisque les "ressources" sont limitées, il faut les économiser. Les tenants de cette doctrine semblent n’avoir aucune référence historique : si le 19ème siècle nous avait légué des monceaux de bougies, nous n’aurions probablement jamais songé à utiliser l’électricité ; ce n’est pas en économisant sur les populations de chevaux que l’on invente l’automobile. On multiplierait les exemples de ce type. »
« Comment reprendre la main ? Je pense qu’il n’est pas utile de s’en prendre à tel ou tel leader écologiste : ils ont le droit à la parole, tout comme nous. L’histoire de l’humanité regorge de charlatans de tout poil, qui annoncent tous les deux jours une catastrophe et même la fin du monde, si on ne respecte pas leur doctrine à la lettre. Généralement, ils ne parviennent à convaincre que quelques douzaines de crédules : cela s’appelle une secte. La question est ici : comment se fait-il qu’une idéologie aussi profondément et évidemment malsaine que le développement durable ait pu parvenir à ensemencer un pays tout entier, pays qui se veut cartésien par tradition ? »
Même avec des tonnes de "bravitude", ça va être dur de remonter la pente...
commentaires
William Rees et Mathis Wackernagel n’ont qu’à bien se tenir...
"la Nature, par le passé, s’est très facilement débarras-
sée d’innombrables espèces (animales ou végétales)"
on ne saurait mieux dire... (avis aux écrevisses)