Les associations Nature Environnement 17 (affiliée FNE pour la Charente Maritime), l’ APIEEE (association de protection d’Information et d’Études de l’Eau et de son Environnement), la LPO (Ligue de protection des oiseaux), le syndicat agricole Confédération Paysanne et le collectif citoyen Bassines Non Merci organisent le vendredi 6 mai une conférence de presse in situ au niveau du captage d’eau potable de Chercoute sur la commune de Mauzé le Mignon (17).
" Polluer Chercoute, l’eau potable et les zones Natura 2000, çà va nous couter cher, à tous ! "
Nous avons pu en effet relever ensembles plusieurs pratiques complètement incompatibles avec les obligations de résultat en terme d’eau potable et d’usage de pesticides en périmètre Natura 2000, et qui, protocole bassine ou pas, sont encore malheureusement autorisées par les autorités préfectorales et les collectivités en charge de la protection de la ressource en eau potable (ici la Communauté d’agglomération Niortaise) - et ce malgré les contentieux européens déjà engagés (notamment sur la directive nitrates voir ici ...) et une mise en demeure du conseil d’Etat concernant l’épandage de pesticides en zone Natura 2000 ici
Une équipe de France 5, en préparation d’un documentaire sur l’échec de la politique française en terme d’espaces protégés sera également présente dans le cadre d’un sujet de fond sur le résultat de 40 ans de "protection de la nature " dans le marais Poitevin et la disparition jusqu’à ce jour inexpliquée de la lentille d’eau survenue brusquement il y a près de 10 ans.
En pièce jointe, l’étude de l’hydrogéologue commandée par la CAN dans la perspective d’une enquête publique à venir (date inconnue) visant à étendre les périmètres de protection (fort bien), mais ne prévoyant à aucun moment de réglementer/limiter/interdire l’épandage de produits pesticides sur ces périmètres...
L’accent sera mis également lors de la conférence de presse sur la nécessité de mettre en place d’urgence un projet alternatif : pour la protection de Chercoute, mais aussi pour l’ensemble du bassin versant de la Sèvre Niortaise - des solutions crédibles, peu coûteuses , créatrices d’emploi et réellement protectrices de l’eau potable et de la biodiversité existent et peuvent être mises en place dès demain. Il n’est plus question maintenant que de volonté politique réelle, affranchie de l’influence mortifère des lobbies de l’agro industrie et de l’agro chimie. »
Compte rendu
"Il s’agissait bien cet après midi de dénoncer les carences affligeantes de l’Etat et de la communauté d’agglomération du Niortais en termes de protection de la biodiversité et de protection des captages d’eau potable.
En effet, nous avons pu ensemble et en présence de nombreux médias ( France 5 pour "sur le front", Nouvelle République, Courrier de l’Ouest, Sud Ouest, l’Hebdo de Charente Maritime, France Bleu) constaté les atteintes portés à l’environnement et à l’eau potable : l’épandage de glyphosate (parcelle 259, exploité par un des irrigants de la bassines sev17...) , de nitrates et de phosphates en quantité très importante, et le semis de grains enrobés de pesticides (Zirame ?) (parcelleH205) en proximité immédiate du captage d’eau potable de Chercoute , en pleine zone humide et inondable, dans le périmètre Natura 2000 Marais Poitevin.
Une conférence de presse sous tension puisque qu’un très lourd dispositif gendarmesque aura encore été déployé (plus de 80 agents lourdement équipés, hélicoptère, moto tout terrain...) - la facture d’argent public dépensé pour protéger ces projets d’accaparement de l’eau s’alourdit encore - bientôt 3 fois le prix de la bassine elle même ...?"
Lire aussi :
– De nouvelles mesures de restriction de l’usage de l’eau dans les Deux-Sèvres
France Bleu, 3 mai 2022.