Le rapporteur spécial pour l’eau et l’assainissement auprès du Secrétaire général de l’ONU vient de publier un rapport dédié à l’impact des "megaprojets" sur l’accès à l’eau et à l’assainissement.
Les mégaprojets sont une entreprise à double tranchant. Ils peuvent contribuer à l’amélioration des moyens de subsistance des populations et peuvent aussi faire obstacle à l’exercice des droits fondamentaux à l’eau et à l’assainissement.
Afin de prévenir et de réduire les risques découlant des mégaprojets et de faire en sorte que les droits de l’homme soient respectés, le Rapporteur spécial présente un cadre du cycle de mégaprojet pour la réalisation des droits de l’homme à l’eau et à l’assainissement, qui comporte sept phases, dont chacune a des incidences sur l’accès à l’eau et à l’assainissement, et expose les obstacles et les facteurs favorables à la réalisation des droits de l’homme à l’eau et à l’assainissement.
Il explicite chaque étape du cycle de projet et propose une liste de questions qui guident les acteurs responsables sur la manière de s’acquitter de leurs obligations et de leurs responsabilités en matière des droits de l’homme :
https://undocs.org/fr/A/74/197
On peut regretter que la plupart des exemples pris par le Rapporteur spécial concernent l’Amérique et ignorent l’Afrique et le Moyen-Orient, où de nombreux mégaprojects affectent gravement le droit à l’eau et à l’assainissement des populations.
(*) Thierry Uso est membre d’Eau Secours 34, d’ATTAC et de l’European Water Movement.