Une trentaine de députés ont déposé le 18 décembre 2018 à la Présidence de l’Assemblée nationale une proposition de résolution « tendant à la création d’une commission d’enquête sur l’accès à l’eau potable, sa qualité et ses effets sur la santé en Outre-mer. »
Après un constat sans appel du désastre qui affecte depuis des décennies les différents territoires concernés, la requête va désormais devoir surmonter tous les empêchements qui vont être invoqués pour rejeter la création de cette Commission d’enquête.
On va le voir dès son examen par la Commission du Développement durable de l’Assemblée, où ne va pas manquer d’être invoqué le fumeux « Plan Eau Dom » mis en place il y a dix-huit mois, et qui pour l’heure se résume à des plans sur la comète sans aucun impact concret, puisque le principe qui le sous-tend est de refuser toute recherche des responsabilités quant à une situation désastreuse dont la perpétuation depuis des décennies implique directement l’Etat, les collectivités locales concernées, leur élus, et bien sur les grandes entreprises privées du secteur, qui y poursuivent leurs pratiques compradores dans une totale impunité.
On suivra donc avec le plus grand intérêt les palinodies qui vont se succéder pour verrouiller le couvercle sur une marmite qui, nonobstant, finira inévitablement par exploser.
Voir la résolution :
http://www2.assemblee-nationale.fr/documents/notice/15/propositions/pion1510/(index)/depots