Peut-on se baigner sans risque, à la plage quelque part en France, l’été ? Allez savoir, comment savoir ? Avec tout ce que nous racontent les medias gauchistes on serait enclins à s’inquiéter. A la vérité y a un blème, y a ka voir comment la joyeuse galerie des crétins patentés, voix autorisées en la matière, pataugent abominablement sur le sujet pour virer immédiatement paranoïaque bon teint. Vous voulez sérieusement savoir à quoi vous en tenir ? Genre Carlita qui flipperait avant de partir en villégiature au cap Nègre juste avant de tourner pour Woody Allen, histoire d’être sure que ces putains de connards et leurs ANC vont pas vous filer des pustules ? Et bien vous auriez raison de baliser. Cà craint un max. Là aussi, sans vergogne, on vous raconte littéralement n’importe quoi. Visite guidée.
C’est sur que l’approche de la période estivale nous a inspirés, comme cet énième appel d’une boite de prod qui rêve de décrocher le cocotier en secouant le marronnier : « En fait voilà, on voudrait savoir si on peut se baigner sans risques ? ». Histoire de m’en débarrasser je leur ai dit d’appeler Orsenna…
Bon revenons à nos baignades.
Adoncques un très sérieux rapport conjoint de la Commission européenne et de l’Agence européenne pour l’environnement (AEE), atteste dans sa version 2010 que : « 96 % des zones de baignade côtières et 90 % des sites de baignade dans les lacs et les rivières étaient conformes aux normes minimales en 2009. »
Et de continuer : (…) « La propreté des eaux de baignade est un élément essentiel pour des secteurs économiques clés tels que le tourisme, ainsi que pour la faune et la flore. Le rapport annuel sur les eaux de baignade présenté par la Commission européenne et l’Agence européenne pour l’environnement montre que 96 % des zones de baignade côtières et 90 % des sites de baignade dans les lacs et les rivières étaient conformes aux normes minimales en 2009. Le rapport précise également où se procurer des informations détaillées et actualisées sur les sites de baignade.
Toujours bon à prendre. Sauf que, enfer et damnation, on apprend que la France recense 129 zones (61 plages et 68 eaux intérieures) en non-conformité.
Diable.
Vous je ne sais pas, moi j’en étais resté aux Pavillons bleus. Bon, là on en était au stade de l’arnaque artisanale, genre Mme de Fontenay versus Endemol. Et itou la Geneviève, les agonisants persistent et signent, avec leur « Palmarès 2010 »
Bon, bon, on ne va pas tirer sur l’ambulance, les Pavillons Bleus ça fait Gueules cassées, la goutte de lait de Mendès-France, Loterie nationale, le Jeu des mille francs, Roger Lanzac, Guy Lux, ça fait tellement longtemps qu’ils racontent n’importe quoi qu’on s’en fout, c’est pas grave… Y a ka voir leur site ouebe pour comprendre qu’ils ont déjà les deux pieds dans la tombe. La faute à qui ?
Ah, ah, ça vient, ça vient.
Poursuivons le jeu de piste.
La Surfrider Foundation (« Help us keep the ocean clean ») organise justement une « rencontre de niveau européen » à Hendaye les 23 et 24 juin prochains.
Or il appert que la Surfrider, gravement subventionnée par Veolia, a de belle date niqué les pavillons Bleus auprès des rédactrices de la presse féminine.
Et donc la Surfrider publie désormais le classement des plages clean qui fait autorité (à Marie-Claire et au Fig-Mag).
Bon, faut tout vous expliquer Hendaye c’est à téco de Biarritz, dont la mairesse s’appelle Alliot-Marie, comprendo ? No, bon votre cas est désespéré.
Tout ça pourquoi, me direz-vous ? Souvenez-vous, il s’agissait de savoir si on peut se baigner sans risques et où ?
Pouvez toujours courir en espérant finir par atterrir sur un rivage immaculé…
Zavez pas entendu parler du « Pôle Mer Bretagne », à Saint-Malo et Brest…
Veolia cornaque l’Ifremer et a emplâtré plusieurs millions d’euros d’argent public pourquoi ?
Pour analyser dans un souci de prévention développement durable point com les rejets polluants des STEP dans les eaux littorales.
Bon, une fois qu’ on a qualifié le rejet, on peut niquer la Directive baignades !
C’est pas bô, çà ?
Ah, c’est sûr que je vous sens pas rassurés.
Et bien n’espérez pas vous en sortir en parachutant les têtes blondes à la piscine…
L’Afsset vient tout juste de rendre public le 10 juin 2010 un rapport (apocalyptique) titré « Risques sanitaires liés aux piscines réglementées ouvertes au public »…
Si, après lecture, vous persistez, vous serez à n’en pas douter parmi les premiers inculpés du Tribunal pénal international de l’environnement (équitable), dont Jean-Louis Houdini annoncera la création, en même temps que sa candidature à la présidentielle l’an prochain.
Et si vous vous obstiniez vous encourrez de surcroît le risque de vous ébattre dans les eaux de SAUR, qui voit dans la gestion des piscines un nouvel axe de croissance, à l’heure de l’effondrement du modèle économique historique du service de l’eau, comme le confiait son P-DG, M. Joël Séché au quotidien Le Monde le 23 mars 2010 :
« (…) Plus près de nos métiers de l’eau, nous avons aussi 30 piscines municipales en régie. (…) .Nous avons obtenu récemment l’appui de l’agence publique de soutien à l’innovation Oséo pour créer des sondes immergées assurant la surveillance de la qualité des eaux de baignade, un sujet sur lequel les directives européennes sont de plus en plus exigeantes. Ainsi, Carnac est l’une des trois villes d’Europe, avec Copenhague et Barcelone, à être équipée de cette technologie de surveillance et de modélisation des eaux de baignade. »
Bonnes vacances et bonnes baignades à toutes et à tous.
Lire aussi :
A ne lire à (aucun) prix sur la plage
Planète sans visa, Fabrice Nicolino, 11 août 2009.