Comme ailleurs dans de nombreuses régions françaises plusieurs milliers d’usagers de l’ANC du Vaucluse, regroupés au sein d’une dizaine de collectifs, contestent la nouvelle réglementation et sa mise en œuvre. Témoignage de leur sens des responsabilités, à l’occasion d’une conférence de presse organisée le 24 novembre 2007, ils présentaient un certain nombre de constats et de propositions, dont la pertinence dessine en creux les errements d’une politique dont la mise en œuvre aura réussi à susciter de véritables jacqueries.
La diffusion récente du projet de décret appelé à se substituer à la fameuse réglementation datant de 1996, qui faisait jusqu’à présent figure de « bible » de l’ANC, vient de susciter un tollé général chez tous les fonctionnaires des Spanc aujourd’hui actifs sur le terrain. Nous y reviendrons, d’autant plus que la réunion du groupe de travail national qui s’est tenue le 9 février ne semble pas avoir arrangé les choses…
Nous relations il y a peu les termes extrêmement sévères par lesquels les députés André Flajolet et André Chassaigne stigmatisaient la mise en œuvre des nouvelles dispositions en matière d’ANC.
Députés et sénateurs inondent littéralement les responsables du Medad de questions écrites, qui témoignent de l’inquiétude des élus.
Et sur le terrain les usagers s’organisent, comme en atteste la conférence de presse qu’on tenu le 24 novembre dernier les collectifs représentant des milliers d’usagers du Vaucluse.
Véritables cahiers de doléances, les documents qu’ils ont présenté à l’occasion témoignent qu’il est plus que temps que la puissance publique reprenne ce dossier à bras le corps, avant que l’ANC ne suscite un rejet définitif, qui aurait des conséquences catastrophiques pour la qualité des eaux françaises, déjà bien mal en point.
Le dossier de l’ANC
Assainissement non collectif (1) : les usagers vont trinquer, 4 mai 2007 :
Assainissement non collectif (2) : les difficultés commencent, 4 juin 2007 :
Assainissement non collectif (3) : Point de vue du Syndicat de l’ANC des Vosges, 12 juin 2007 :
Assainissement non collectif (4) : le grand bazar, 10 juillet 2007 :
Assainissement non collectif (5) : les arrêtés d’application de la LEMA, 26 septembre 2007
Assainissement non collectif (6) : les micro-stations d’épuration, 23 octobre 2007
Assainissement non collectif (8) : comment réduire la facture ?, 8 novembre 2007
Assainissement non collectif (9) : recherches tous azimuts, 16 novembre 2007
Assainissement non collectif (10) : comment financer les SPANC ?, 23 novembre 2007
Assainissement non collectif (12) : les usagers continuent à trinquer…, 4 janvier 2008
Assainissement non collectif (13) : zonage, raccordement et permis de construire… 7 janvier 2008
Assainissement non collectif (14) : Les toilettes sèches au tribunal ! 9 janvier 2008
Procès des toilettes sèches à Brest : audience reportée
Les eaux glacées du calcul égoïste, 23 janvier 2008.
commentaires
Il n’y a pas que le Vaucluse qui se révolte.
Le problème est d’arriver à s’organiser.
Ce site ne pourrait-il servir de lieu de regroupement de tous les collectifs ou autres qui se constituent ou souhaitent se constituer en France à propos de l’ANC ?
Il faut des positions communes, des informations partagées et à partir de là des actions fortes pour que cette affaire d’ANC doit traitée dans la justice, la faisabilité financière et en bout de chemin, bien sûr, une environnement meilleur.
Merci le Vaucluse d’aider à une action nationale.
amblard.charles@wanadoo.fr pour l’ANRAC (association des non raccordés à l’assainissement collectif)
Bonjour ,
Les SPANC créent leur forum pour discutailler entre-eux de leur boulot ...
Les usagers pourraient aussi créer le leur pour partager leurs mécontentements, leurs incompréhensions, leurs expériences (bonnes ou mauvaises), leurs revendications associatives, etc...
Juste faut-il trouver les 2 ou 3 personnes qui peuvent s’en charger ...
Reste que je suis entrain de "sonder" les membres de mes 2 sites pour voir si je vais ouvrir ou non un forum spécialisé sur l’eau et l’eau de pluie ....
.. il est vrai que dans le cas où ça se ferait .. , ce n’est pas un problème d’y faire 3 sections (complémentaires) plutôt que 2 ...
> mais sous conditions de ne pas m’y laisser seul ... !!! ;)
Si diverses personnes et (surtout) assoces intéressées .. ben vous pouvez toujours faire savoir !
Contactez-moi sur : ec-eau-logis[A]laposte.net
Cordialement
"Pierre L’écoleau"
COMMUNIQUE DE PRESSE
Objet : Procédé innovant, nouvelle filière de traitement en ANC
Ref. : Traitement biologique des eaux usées
But : Réduction du coût de traitement des eaux usées
Ecologique : Dépollution des sols, économie d’eau potable
Il n’existe à ce jour, aucune correspondance sur le marché du procédé,
aucun bureau d’étude n’ayant de plate-forme de tests pour l’agréer (CSTB). Le 25
octobre 2008, un laboratoire agréé COFRAC (CEE), nous délivre une certification
scientifique. Cette dernière effectuée, sur un de nos 5 sites déjà installés, en condition
générale de fonctionnement usuel d’un habitat, confirme l’innovation du procédé.
Le 20 Janvier 2009 le Ministère de l’écologie et du développement durable
reconnaît tout l’intérêt d’un Concept précurseur. La Direction de l’Eau le déclare « Site
Pilote » et permet l’installation sous la forme d’un protocole particulier.
Notre procédé est révolutionnaire
Unique au monde, la totalité du traitement se fait HORS SOL, in situ.
Il supprime tous risques de pollution des sous sols, nappes phréatiques,
cours d’eaux et rivières, mer et océan.
Une importante économie d’eau potable est réalisée car l’eau de rejet en
fin de traitement sert à l’arrosage du jardin. Entièrement biologique, elle est
enrichissante pour les plantes et fertilisante pour la terre végétale. Effectivement,
l’effluent en sortie du dispositif contient de fines particules de matière organique en
suspension ainsi qu’une flore bactérienne active.
Le principe actif du procédé est la réduction maximum des résidus boueux
en fin de traitement. Il supprime les vidanges curages, les mauvaises odeurs et réduit
par la même, le coût de traitement des eaux usées ainsi que celui des déchets
ménagers.
Il participe à la dépollution atmosphérique dù au méthane provenant de
l’émanation de l’assainissement conventionnel.
Les systèmes conventionnels (fosse septique et autre micro stations) :
– sont énergétivores (électricité).
– sont polluants car le traitement se fait par le sol dans l’épandage.
– sont en dysfonctionnement biologique car producteurs de boues résiduelles . Ces
dernières devant, malheureusement, être recyclées par un deuxième système
d’élimination très coûteux.
Ces résidus sont non recyclables car ils contiennent :
● 20% de molécules chimiques ,
● 15% de bactéries mortes,
● 65% d’éléments graisseux et organiques non biodégradés.
La pollution de la mer méditerrannée provient, pour une partie (15%) , des eaux usées
domestiques non traitées rejetées librement dans la nature. 80% de la flore et de la
faune méditerranéenne a disparues depuis 25 ans .
Découverte scientifique
« l’anaérobie n’existe pas sur terre, l’anaérobie ne peut pas exister sur notre planète ».
Notre procédé fonctionne suivant un principe de biodégradation en état « Aérobie ».
Jean Marius D’Alexandris
Je trouve le charte interressante et pleine de réflexions fondées.
En ces temps de modifications réglementaires, il est bon d’élargir son point de vue.
En fait, je pense qu’il y a un déficit de communication entre tous les acteurs de l’ANC, hélas !!
Merci à, vous, M. Laimé de rapporter tous les points de vus et au plaisir de vous rencontrer (peut être lors d’un prochain passage en Chautagne !)