A l’initiative d’Eau de Paris, de la ville de Paris, de la ville d’Ivry-sur-Seine, du Conseil général du Val-de-Marne, de l’association Seine-Amont Développement, du Conseil régional d’Ile-de-France, de la Caisse des dépôts et consignations et de la DIRECCTE Ile-de-France, une nouvelle plate-forme scientifique et technologique sur l’eau va voir le jour à Ivry-sur-Seine, sur le site de l’une des anciennes usines de production d’eau potable d’Eau de Paris, site qui s’apprête par ailleurs à accueillir les personnels de l’ex-Laboratoire public départemental des eaux parisien, le Crecep. Une initiative déterminante, de nature à rééquilibrer l’effort de recherche dans le domaine de l’eau, jusqu’ici largement sous l’emprises des grandes entreprises privées du secteur.
La démarche semble logique, après la republicisation de la gestion de l’eau dans la capitale, puis la création d’Aqua Publica Europa, réseau européen des entreprises publiques de l’eau.
Il s’agit cette fois, en réhabilitant le site de l’ancienne usine des eaux d’Ivry-sur-Seine, fermée pour cause de surproduction, à l’heure où les consommations d’eau potable ne cessent de décroître, en Ile-de-France comme ailleurs, de susciter l’émergence d’un véritable pôle public dédié à la recherche-développement dans le domaine de l’eau.
Heureuse conjonction, le département du Val-de-Marne compte déjà 44 entreprises spécialisées dans le secteur de l’eau (leaders mondiaux, centres de recherche, bureaux d’étude…)
Située au cœur de « Paris Biotech Valley, et à proximité des grands pôles de recherche et d’enseignement supérieur, tels que les universités de Paris ou la Cité Descartes à Marne la Vallée, la plate-forme représente une opportunité de doter la Région Ile-de-France d’une vitrine technologique d’une importance inédite.
L’Université Pierre et Marie Curie s’est ainsi déjà fortement engagée dans ce partenariat avec la ville de Paris. Elle organisera des formations et des travaux pratiques sur le site pour bénéficier de ses installations techniques et de la présence de PME innovantes et des laboratoires de recherche. La création d’une chaire de recherche université/entreprises est également envisagée.
Le pôle de recherche et d’enseignement supérieur de l’Université Paris-Est et l’Ecole supérieure de physique et de chimie industrielles de la Ville de Paris sont également impliqués dans le projet.
Le site d’une superficie de 9 hectares va permettre de développer une véritable plate-forme scientifique et technologique dédiée à l’eau, à l’assainissement et à l’environnement.
Il comporte plusieurs entités :
– un édifice de 16 000 m2 avec des bassins filtrants en toiture-terrasse ;
– 30 bassins filtrants sur une emprise de 43 000 m2
– 4 halles mitoyennes en Front de Seine, d’une superficie de 4500m2, qui pourront être affectées à une fonction d’enseignement et d’accueil d’entreprises ;
– un bâtiment d’enseignement de 1000 m2 ;
– le laboratoire de recherche et de contrôle de la qualité d’Eau de Paris, intégrant des espaces mutualisés ou !verts à la communauté Aqua Futura ;
– des équipements fonctionnels dédiés à eau de Paris, soit une surface d’une superficie d’environ deux hectares conservés pour les activités de l’EPIC.
Aqua futura se propose rien moins que de devenir un équipement structurant, en lien avec les trois pôles de compétitivité qui viennent de voir le jour en France, à Montpellier, en Alsace-Lorraine et dans la région Centre…
Aqua Futura sera inauguré le mercredi 11 mai 2011 à 12h00 à Ivry-sur-Seine, par Bertrand Delanoë, Anne le Strat, Jean-Louis Missika, Pierre Mansat et Jean-François Collin.
Bonjour,
Eh ben c’est calme par ici ! On a connu plus agité sur ce blog ! Juste pour passer une info que je trouve "rigolote" en ces temps de sécheresse : avis de l’ANSES tout récent sur un projet de modification des textes réglementant l’eau potable présenté par la Direction Générale de la Santé. Le ministère a juste "oublié" dans son projet de texte de rappeler (conformément au texte actuel) que tous les projet de désalinisation pour la production d’eau potable doivent passer par l’ANSES, ce qui constitue malgré tout un certain frein au développement de la technique...
C’est quand même marrant ces oublis...trouvez pas ?