Le dramatique feuilleton de l’été, qui a précipité la rentrée médiatique du Premier ministre, à la veille de l’Université d’été des Verts, n’en finit pas de susciter des remous. La publication en moins d’une semaine d’un « rapport » commandé à l’Ineris, qui a confirmé, bien au-delà de ce qui était admis jusqu’à présent, l’extrême nocivité des algues vertes qui défigurent les côtes bretonnes, puisque la santé humaine est clairement menacée aux dires des experts de l’institut, comme les mesures promises par M. François Fillon, qui a annoncé que l’Etat allait soutenir financièrement les communes qui dépensent des fortunes pour nettoyer les plages infectées, laissent en effet entières le fond du problème. Surtout si l’on prend en compte une pollution atmosphérique qui relâche chaque année, outre les nitrates directement lessivés par l’eau, près de 200 000 tonnes de nitrates supplémentaires, ensuite relargués par la pluie... L’Etat va-t-il enfin se résoudre à donner un coup d’arrêt à un modèle agricole, et notamment à l’élevage intensif qui est à la racine du mal ? On n’en prend pas le chemin, et les associations bretonnes qui luttent contre les algues vertes depuis des décennies annonceront le dimanche 27 septembre 2009 lors de la manifestation qu’elles organisent dans la baie d’Hillion qu’elles vont attaquer, à nouveau, l’Etat en justice pour faire reconnaître le préjudice considérable occasionné… par le laxisme dudit Etat ! La Commission européenne appréciera…
Force symbolique des images : c’est la mort d’un cheval par asphyxie, et le sauvetage in extremis de son cavalier sur le plage de Saint-Michel en Grève le 28 juillet 2009 qui a déclenché le hourvari.
Comme chaque année, dès que la température de l’eau augmente, les algues naturellement présentes dans l’eau de mer se multiplient sur les côtes bretonnes, et viennent s’échouer sur plusieurs plages où elles se décomposent. Outre des nuisances olfactives et des coûts de ramassage colossaux pour les collectivités concernées, ces algues sont à l’origine d’émanations de gaz, et notamment d’hydrogène sulfuré (H2S), un gaz toxique et mortel à forte dose.
Une étude de l’Institut national de l’environnement et des risques (Ineris), rendue publique le 19 août 2009, réalisée à la demande du Ministère du Développement durable dans la baie de Saint-Michel en Grève où a eu lieu la mort par asphyxie du cheval, a confirmé la présence des gaz issus de la décomposition des algues.
Les résultats varient d’un endroit à un autre, en fonction de l’état de décomposition mais l’Ineris signale avoir rarement rencontré des concentrations en H2S aussi élevé (jusqu’à 1.000 ppmv), et ce même en milieu industriel où il intervient principalement…
L’Ineris conclut par conséquent que le gaz émis par les sédiments contenant des algues vertes en décomposition pouvait être dangereux, et qu’il convenait d’en maîtriser les expositions, surtout pour le personnel en charge du ramassage.
« Le principal composé mis en évidence, l’hydrogène sulfuré, est toxique par inhalation et à 1.000 ppmv il peut être mortel en quelques minutes », rappelle l’Ineris.
Un danger trop longtemps minoré
Dès le 4 août 2009, dans une note intitulée « A propos d’algues vertes... les effets sur la santé du sulfure de dihydrogène (SH2) », les docteurs Claude Lesné, médecin et chercheur au département de santé publique de l’Université de Rennes 1 (CNRS), et André Picot, toxicochimiste, directeur de recherches honoraire au CNRS, rappelaient pourtant déjà ce qu’ils dénoncent sans succès depuis une dizaine d’années…
Claude Lesné interviendra ensuite à Saint-Michel en Grève le 9 août.
Les risques d’intoxication par l’hydrogène sulfuré
Ouest-France rappellera aussi utilement dans la période que les premiers travaux d’un groupe mis sur pied il y a quelques mois pour cerner la dangerosité de ces algues confirment les inquiétudes qui vont croissant.
Ainsi M. Jean-François Sassi, responsable au laboratoire du centre de valorisation des algues de Pleubian, qui en fait partie, confiait-il au quotidien :
« Quand on atteint 10 ppm d’hydrogène sulfuré, on doit évacuer un chantier. Entre 500 et 1000 ppm, un homme tombe inanimé. Quand on perce une croûte d’algues en décomposition, nos capteurs, limités à 500 ppm, sont saturés. »
On mesurera l’impact réel du désastre en matière de santé publique en prenant connaissance de la recommandation R 420, en date du 23 juin 2005, émise par le Comité technique national de la chimie, du caoutchouc et de la plasturgie, document diffusé par la Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS).
Une pollution sous-estimée
Par ailleurs, dans un commentaire posté par M. François Bonvalot le 13 août 2009 dans le forum d’un article publié le 11 août 2009 par le Journal de l’environnement : « Algues vertes : Eau et Rivières de Bretagne dénonce l’indifférence de l’Etat »,, l’auteur souligne à juste titre un paramètre méconnu dans l’origine des marées vertes :
« La densité des élevages de porcs et de volailles en Bretagne, génère des volatilisations d’ammoniac dans l’air considérables. Ces volatilisations sont dues à des phénomènes naturels comme l’hydrolyse de l’urée, ou provoqués comme le compostage des fientes de volailles. L’hydrolyse de l’urée est irrémédiable et provoque la volatilisation de la moitié de l’azote produit par les porcs. Le compostage des fientes quant à lui rejette dans l’air 35 à 40% de l’azote des fientes sous forme là aussi d’ammoniac. La pollution de l’air en Bretagne par l’ammoniac est donc gigantesque ; or cet ammoniac s’oxyde rapidement dans l’air en nitrates qui retombent sur toute la région avec les précipitations. Cette pollution diffuse, ignorée des autorités (volontairement ?) représente plus de 200 000 tonnes de nitrates déversés sur la Bretagne chaque année par les pluies. Si cette volatilisation d’ammoniac n’est pas stoppée, les marées vertes vont continuer à bien se porter. Pourtant, il existe des procédures à respecter par les élevages pour empêcher la volatilisation de l’ammoniac et le récupérer pour le valoriser sous forme d’engrais. Mais les enjeux et les erreurs faites depuis 30 ans sur ce sujet empêchent tout développement de cette technologie propre. »
La révision de la directive NEC
Cet élément doit d’autant plus être pris au sérieux que l’Ineris, encore lui, vient tout juste de rendre public un rapport évaluant les conséquences pour la France des futures normes d’émissions envisagées dans le cadre de la révision de la directive NEC.
Cette directive européenne relative à des plafonds nationaux d’émissions (National Emissions Ceilings - NEC), a été promulguée en 2001.
Elle vise à limiter les émissions des polluants acidifiants, eutrophisants et précurseurs de l’ozone troposphérique, et fixe des plafonds nationaux d’émissions pour 4 polluants atmosphériques : NOx, SO2, COV et NH3.
Les États membres doivent respecter ces plafonds à partir de 2010, mais une révision de la directive est prévue afin de fixer de nouveaux seuils notamment d’ici 2020.
L’Ineris s’est donc intéressé aux différents scénarios envisagés, et a estimé les coûts engendrés et compare les résultats pour la France avec ceux des 27 autres autres pays de l’Union.
Si l’hypothèse évoquée ci-dessus est valide, la France pourrait donc à nouveau être mise en difficulté, à raison des rejets annuels de 200 000 tonnes de nitrates dans l’atmosphère bretonne…
Coïncidence, dans son édition datée du 1er septembre 2009, le quotidien Le Monde, évoquant un article scientifique publié en ligne dans la revue Nature Geoscience le 30 août 2009, soulignera que « Lisier et engrais sont devenus les ennemis numéro un de la couche d’ozone »…
Dans le même registre on prendra connaissance avec intérêt de la dizaine de commentaires extrêmement pertinents qui figurent dans le forum de l’article « Les algues vertes, un problème de santé publique », lui aussi publié par le JDLE le 21 août 2009.
L’Etat, complice impuissant ?
Lors de sa visite « surmédiatisée » sur place le 20 août 2009, mais qui n’aura duré que dix minutes (!), le Premier ministre M. François Fillon annonçait que l’Etat allait prendre à sa charge le nettoyage des plages les plus touchées.
Le gouvernement va aussi créer une commission interministérielle qui, dans les trois mois qui viennent, doit bâtir un plan d’action pour lutter contre la prolifération des algues vertes et pour proposer des solutions de ramassage et de protection de la population.
M. François Fillon annonçait aussi que le ramassage en mer allait être expérimenté dès la fin de l’hiver pour éviter des proliférations comme celle de cet été.
Autant de « mesures » qui n’ont pas manqué de susciter des réactions exaspérées, à l’image de celle de notre ami Fabrice Nicolino, tâclant à juste titre un « affichage » qui ne résoudra rien…
Car le discours du gouvernement peine à convaincre, sachant que la problématique est connue depuis plusieurs dizaines d’années, et directement liée à des pratiques agricoles délétères.
Le développement des algues est en effet accentué par la présence d’éléments azotés dans les eaux, due aux activités agricoles de la région. Le surplus d’éléments apportés aux cultures via les épandages d’effluents agricoles est lessivé et se retrouve dans les cours d’eau.
En Bretagne, la situation est critique, puisqu’elle remet régulièrement en cause l’alimentation en eau potable des populations pour cause de pollution aux nitrates, et est à l’origine d’un contentieux avec l’Union européenne pour non-respect de la directive nitrates.
Pour les associations de protection de l’environnement, le plan gouvernemental devrait donc prioritairement s’attaquer à la problématique des pollutions agricoles : « L’élevage hors-sol produit en Bretagne une quantité de déjections qui dépasse largement la capacité d’absorption du milieu naturel. Les expédients mis en œuvre sont inefficaces. La responsabilité du modèle agricole intensif est évidente, tant en matière d’élevage que de cultures, mais aussi, celle de l’industrie agro-alimentaire et de l’agro-business en général », expliquait M. Jean-Claude Bévillard, pilote du réseau agriculture de la fédération France Nature Environnement (FNE), dans une interview publiée par Actu-environnement le 21 août 2009..
L’opposition dénonçait pour sa part le « double langage » du Premier ministre : « Contrairement aux déclarations de M. Fillon, rien n’est fait pour engager la mutation de l’agriculture bretonne vers un modèle durable et respectueux de l’environnement, estimait le Parti Socialiste. En 2009, les services de l’Etat ont encore accordé des dizaines d’autorisations d’extension ou de création à des élevages intensifs, » ajoutait-t-il.
Depuis les premières menaces de la Commission européenne à ce sujet, la France a mis en place plusieurs plans d’action successifs visant à limiter les apports d’azote sur les bassins versants particulièrement touchés.
Un quatrième plan d’action a d’ailleurs été signé par la préfecture des Côtes-d’Armor à la fin du mois de juillet 2009, malgré l’avis défavorable du Conseil général...
Il prévoit notamment la mise en place de bandes enherbées ou boisées le long de tous les cours d’eau, la couverture hivernale des sols en zone vulnérable, l’actualisation de la liste des cantons en zone d’excédent structurel et le report d’un mois des dates d’autorisation d’épandage sur des terres destinées à la culture du maïs (l’autorisation d’épandre interviendra au 15 février au lieu du 15 janvier de l’année).
Mais le département a dénoncé « l’incohérence entre ce projet et le futur Schéma d’aménagement et de gestion des eaux du bassin Loire-Bretagne (SDAGE) applicable dès 2010, et regrette le raisonnement de l’Etat encore fondé sur l’échelle cantonale, alors que l’approche par bassin versant s’impose. »
Le Conseil général constate que les agriculteurs costarmoricains "ont fait d’importants efforts qui se traduisent par des améliorations de la qualité de l’eau", mais estime qu’il faut aller plus loin encore sur les bassins versants les plus sensibles. Les concentrations en nitrates dans les rivières de Bretagne auraient diminué de près de 20% depuis 1998, mais fluctuent toujours autour de 25 mg/L, alors que pour éviter la prolifération d’algues il faudrait des taux aux alentours de 10 mg/L.
Reste que dans son édition du 2 septembre 2009, Libération soulignera le nouvel accès de colère des associations, après l’autorisation d’un nouvel élevage de 12 000 poulets dans les Côtes d’Armor...
Les citoyens invités à porter plainte
Pour sortir de la pollution par les algues vertes et relancer le débat sur le retour à une agriculture de qualité, plusieurs associations invitent les citoyens à porter plainte contre l’Etat.
Marre de lutter contre les algues vertes ! « Ça fait quarante ans que la fuite en avant de l’agriculture productiviste nous mène dans le mur. Mais on n’est pas fatigués. Au contraire, nous sommes pleins d’énergie ! », avertit en substance Denis Baulier, qui a mené et remporté dans le Trégor une « Opération Nénuphar » pour la reconquête de la qualité de l’eau.
Avec lui, Yves-Marie Le Lay, président de « Sauvegarde du Trégor », André Ollivro, fondateur de « Halte aux marées vertes », qui vient à nouveau d’être la cible d’actes d’intimidation,
André Pochon, ancien agriculteur et infatigable militant d’une agriculture plus « intelligente », lancent un « manifeste pour sortir de la pollution en Bretagne » : « Ne plus gérer la pollution mais l’éliminer »
Directement issues des excès de nitrates employés en agriculture, 50000 tonnes d’algues vertes sont ramassées chaque année en Bretagne, dont la moitié en baie de Saint-Brieuc.
Selon les associations réunies à La Grandville, à Hillion, leur élimination aurait déjà coûté un milliard d’euros à la région. La pollution des cours d’eau a entraîné la fermeture de captages, mais les subventions continuent « d’arroser les cultures les plus assoiffées d’engrais chimiques, de pesticides et d’eau ».
« Nous ne voulons plus gérer la pollution, mais l’éliminer. Il est temps de siffler la fin de la partie et de passer à une étape plus contraignante », assène Denis Baulier.
Rassemblement le 27 septembre 2009
Plusieurs associations et collectifs (Halte aux marées vertes, Vivarmor, De la source à la mer, Sauvegarde du Trégor, CANE, AEDD), appellent le public à porter plainte contre l’État « qui ne fait pas respecter la réglementation nationale et européenne. pour le droit des citoyens à une eau de qualité ».
Le 27 septembre à 15h00, à La Grandville, à Hillion (22), le public sera invité à signer des plaintes toutes préparées pour obtenir réparation « d’un préjudice moral et financier, puisque ce sont nos impôts qui financent le traitement des algues ».
La réunion sera festive, comme toujours, et le comédien Jean Kergrist, le "clown atomique", y mettra son grain de sel.
"La reconquête de la qualité de l’eau se fera d’abord par la reconquête de l’état de droit", soulignent le Cédapa, Sauvegarde du Trégor, Halte aux marées vertes, Côtes-d’Armor environnement, Vivarmor, De la source à la mer, AE2D.
Lire :
Les algues vertes, une pollution mortelle, encore sous estimée
Les eaux glacées du calcul égoïste, 24 août 2009.
Algues vertes : 300 bretons portent plainte
Les eaux glacées du calcul égoïste, 5 septembre 2009.
Algues vertes : mort d’un nettoyeur de plages
Les eaux glacées du calcul égoïste, 5 septembre 2009.
Lire aussi :
Les algues vertes peuvent tuer
S-Eau-S, 5 octobre 2008.
commentaires
Halte aux MENSONGES !
Ces derniers jours, il n’aura échappé à personne que les agriculteurs sont des pollueurs inconscients et seuls responsables des maux de nos côtes bretonnes. De plus, si vous êtes un éleveur de porc, vous êtes le diable en personne, le démon à flinguer. Que de caricatures stériles !
En effet, il s’agit d’une thèse, ou plutôt une propagande, martelée inlassablement par Mr Ollivro et sa bande de copains intégristes écolo. Ce dogme sans fondement et cette haine sont bien relayés par les médias dont certains sont de connivence avec les écologistes. En effet, le quotidien Ouest-France, par la plume invective de Mr Pillet (Edito du O-F du 22/03/2007), n’a jamais épargné les agriculteurs bretons. Et ces derniers jours, Ouest-France n’a cessé de faire enfler la polémique au quotidien, jusqu’à écrire en première page la détresse de Mr Ollivro, victime de 2 round-ballers de paille déposés devant sa propriété. Quelle publication ridicule !
Tout cela n’est pas raisonnable et totalement injuste vis-à-vis du monde paysan, à qui on ne laisse même pas l’occasion de s’exprimer.
Pour éradiquer les algues vertes, flinguer les paysans ne changera rien au phénomène des marées vertes. En effet, nous sommes tous responsables !
Pour leur croissance, les végétaux ont besoin à la fois d’azote (les nitrates) et de phosphore (les phosphates). Dans la nature non transformée par l’homme, les nitrates sont abondants, puisqu’ils sont un chaînon du cycle de l’azote (l’air est constitué à 80% d’azote). Au contraire, les phosphates, qui proviennent de l’érosion des roches, sont en très faible concentration.
Si l’on augmente les apports en nitrates dans un milieu aqueux comme les rivières sans augmenter les apports en phosphates, on n’accentue absolument pas la prolifération végétale, les phosphates en faible concentration constituant le "facteur limitant".
Si, à l’inverse, l’on augmente les apports en phosphates, comme on le fait sans contrôle depuis des années, on touche alors au "facteur limitant" ; et l’on accroît irrémédiablement la prolifération végétale.
On pourra s’acharner à diminuer les apports en nitrates dans les estuaires, on ne parviendra jamais, si on ne s’attaque pas à ces accumulations de phosphates dans les sédiments des estuaires (la seule mesure logique et efficace), à corriger le phénomène des algues vertes (sources : INRA http://www.inra.fr/dpenv/barroc48.htm et l’institut de l’environnement http://www.institut-environnement.fr/accueil.htm).
Question : d’où viennent les phosphates ? Essentiellement des rejets urbains. Ce n’est pas un hasard si les plages envahies sont proches de grandes villes ou stations balnéaires (baie de Saint Brieuc, Lannion …). De nombreuses villes côtières n’ont la capacité à traiter les eaux usées de leur population dont le nombre est multiplié par 4 ou 5 l’été. Et que dire des communes qui n’ont toujours pas de tout à l’égout ; des communes qui stockent leurs effluents dans des lagunes de décantation et laissent le surplus déborder dans le ruisseau voisin en cas de fortes pluies. Et pour preuve le risque de condamnation de la France par la commission européenne dans le traitement des eaux usées (cf. annexe ou http://www.bladi.net/forum/133275-france-risque-amendes-traitement-eaux-usees/).
Cependant, certains élus, préfèrent charger les agriculteurs au sujet des nitrates et fuient leur responsabilité afin d’éviter les investissements. Quant aux écologistes, ils préfèrent tirer à boulets rouges sur une profession ne représentant que 5% de la population afin de tenter de rallier l’opinion à leur cause ; et se taire pour le traitement des eaux usées chargées en phosphates et nitrates afin de ne pas se mettre à dos 95% de l’électorat. Ces normes devraient être appliquées depuis la date-butoir du 31/12/2000 ! Et pourtant, les écologistes ne font aucun scandale sur ce sujet …
Malheureusement, les sédiments des plages sont chargés en phosphates pour plus de 100 ans. Alors que faire ? Dans l’immédiat : draguer la baie de ses alluvions ? et surtout traiter en amont avec des stations d’épuration efficace pour le phosphore. De nouvelles normes européennes seront applicables pour les villes en 2015.
Pour être complet, un élément est déterminant dans le développement des algues vertes en Bretagne : il s’agit de la faible profondeur des eaux de mer. Cette caractéristique est quasi-unique dans le monde. C’est pourquoi nous retrouvons les ulves uniquement sur certains sites localisés (baies et grèves) et non pas sur toutes les côtes bretonnes comme nous font croire les écologistes ou les médias.
Heureusement, la profession agricole n’a pas attendu 2015 pour travailler en faveur de l’environnement. Et contrairement aux clichés, les élevages porcins ont été les plus soucieux et les premiers à s’investir dans l’environnement depuis plus de 10 ans. Des chiffres publiés dans Ouest-France (Edition du 22/03/2007) présentent 110 bassins versants en Bretagne :
* 2001 : 37 bassins versants (sur 110) non-conformes ( eau > à 50 mg au moins 1 fois dans l’année)
* 2005 : 15 bassins versants non-conformes
* 2007 : 9 bassins versants non-conformes.
Ainsi, malgré l’abaissement en azote des bassins versants, les algues vertes restent bien présentes malgré les améliorations obtenues par l’agriculture. Les spécialistes s’accordent à dire qu’il faudrait une eau à moins de 5 mg et une température faible pour que les nitrates influent sur les quantités d’algues vertes. Cette situation est impossible puisque la nature produit d’elle-même cette quantité de nitrate. Conclusion : le « facteur limitant » n’est pas l’azote mais bien les phosphates.
Ce que les écologistes ne savent pas faire : améliorer l’environnement, l’agriculture l’a fait. En effet, le monde paysan ne communique pas dans les médias, ne fuit pas ses responsabilités : Il agit.
Alors les média-stars Pochon, Ollivro devraient moins donner de leçons de morale et agir en faveur de l’environnement ! Ils espèrent, grâce à ce tapage médiatique, relancer leurs carrières politiques ou la vente de leurs livres.
En résumé, nous sommes tous responsables et que sans l’implication de chacun d’entre nous, les algues vertes ne disparaîtront pas. Ce combat, nous devons le gagner ensemble.
ANNEXE
La France risque des amendes pour le traitement des eaux usées
Source:Reuters -
BRUXELLES (Reuters) - La Commission européenne a sommé jeudi la France de respecter la législation sur le traitement des eaux usées, notamment de Paris, sous peine d’être soumise à de lourdes amendes par la Cour de justice de l’UE.
Quelques heures après avoir été condamnée par les juges de Luxembourg pour violation des normes de qualité des eaux dans trois départements ruraux, la France s’est retrouvée dans le collimateur de l’exécutif européen pour une autre affaire.
"Les eaux urbaines résiduaires non traitées constituent un risque pour les citoyens européens et nuisent à la qualité environnementale des rivières, des lacs et des eaux côtières d’Europe", a dit Stavros Dimas, commissaire à l’Environnement.
Ce dernier a donc envoyé un "dernier avertissement" à la France, faute de quoi il demandera à la Cour de lui infliger des amendes assorties d’astreintes par jour de violation des règles.
Une législation européenne datant de 1991 oblige les grandes villes à collecter et à traiter leurs eaux usées, qui peuvent être contaminées par des bactéries et des virus dangereux.
Ces eaux contiennent également des nutriments tels que l’azote et le phosphore, susceptibles de nuire aux réserves d’eau douce et au milieu marin en favorisant la prolifération d’algues qui étouffent les autres formes de vie.
La date-butoir pour la mise en service des stations de traitement était le 31 décembre 2000.
"INACCEPTABLE" ET "DÉPLORABLE"
Les eaux résiduaires qui sont rejetées dans les cours d’eau après leur passage par ces stations doivent subir un traitement "biologique" et, lorsqu’elles sont rejetées dans les cours d’eau "sensibles", l’azote et le phosphore doivent aussi être enlevés.
La France avait déjà été condamnée en 2004 par la Cour de justice de l’Union pour non respect de la directive : onze zones sensibles n’avaient pas été classées comme telles et plusieurs installations de traitement qui rejettent leurs eaux résiduaires dans ces zones n’étaient pas aux normes.
En outre, 121 localités rejetaient illégalement leurs eaux résiduaires dans des zones déclarées comme sensibles.
La France a partiellement corrigé la situation en désignant les onze zones sensibles, mais 140 localités, dont Paris, continuent à y déverser leurs eaux résiduaires.
Pour contourner l’arrêt de la Cour sur les 121 localités en infraction, les autorités françaises les ont redécoupées en 164 zones afin qu’elles n’atteignent plus le seuil de 10.000 habitants à partir duquel les règles s’appliquent.
La Commission juge cette réorganisation "inacceptable", de même que le plan transmis par la France pour équiper certaines localités d’installations de traitement en 2011 seulement, soit 12 ans après la date-butoir fixée par la directive.
"La Commission juge ce retard déplorable et demande instamment à la France de construire, dans les plus brefs délais, des installations de traitement des eaux résiduaires dans toutes les localités concernées", dit l’institution.
http://www.bladi.net/forum/133275-france-risque-amendes-traitement-eaux-usees/
je parle de certains agriculteurs et non pas de tous les agriculteurs !!!!!il y en a certains qui respectent l’environnement d’autres pas du tout.vous avez l’air de nous faire croire que les agriculteurs sont les meilleurs protecteurs de la nature !!c’est votre avis pas le mien.si les algues vertes etaient dues a la faible profondeur des mers elles auraient tout le temps ete presentes hors dans les annees 60 on ne les voyaient pas !!!mais c’est bien sur la faute du particulier si elles sont la .certains eleveurs de porcs se plaignent par ce qu’ils travaillent a perte mais n’hesitent pas a demander des permis de construire pour agrandir leur exploitation.bizarre !!!!!!!
Bonjour ,
Quant aux généreux irrigants du sud-ouest, dès qu’ils entendent parler des restrictions ou diminutions de prélèvements ... ils mettent la pagaille et saccagent les bureaux administratifs ...
mais oui, nous savons tous que ce sont les premiers protecteurs de l’environnement et les premiers "préservateurs" de nos ressources communes ...
Heureusement, la profession agricole n’a pas attendu 2015 pour travailler en faveur de l’environnement. Et contrairement aux clichés, les élevages porcins ont été les plus soucieux et les premiers à s’investir dans l’environnement depuis plus de 10 ans. Des chiffres publiés dans Ouest-France (Edition du 22/03/2007) présentent 110 bassins versants en Bretagne : * 2001 : 37 bassins versants (sur 110) non-conformes ( eau > à 50 mg au moins 1 fois dans l’année) * 2005 : 15 bassins versants non-conformes * 2007 : 9 bassins versants non-conformes.
je crois qu’on fait difficilement mieux comme hypocrisie ....
glop ...
L’écoleau
un plan pour lutter contre la proliferation des algues vertes,mr fillon le connait comme beaucoup,c’est l’arret d’epandage de lisier et d’engrais chimiques .mais le premier ministre ne veut surtout pas froisser certains agriculteurs en expliquant en public la cause de l’augmentation de ces algues vertes.lors d’un reportage televise relatant la visite de mr fillon sur cette plage on dirait qu’il decouvre ce probleme le jour meme et n’etait au courant de rien !!!!