Elle déchaîne les passions. La « vague verte » des municipales va relancer le débat. Si pour les uns elle incarnerait l’avenir radieux des métropoles, d’autres la stigmatisent comme dernier gadget électoraliste à la mode, véritable attrape Lapins crétins et nouvelles Précieuses ridicules. Plusieurs publications présentées ci-après permettent d’approfondir le sujet.
Dernière en date, une démarche pour évaluer et gérer les risques sanitaires du développement de l’agriculture en ville, qui pose la question des risques liés à la présence de polluants, notamment d’éléments traces métalliques, dans les sols urbains cultivés.
Des chercheurs de l’INRAE et d’AgroParisTech ont ainsi mis au point une démarche, appelée REFUGE (Risques en fermes urbaines - Gestion et évaluation), pour accompagner les porteurs de projets et les collectivités, aménageurs, bailleurs…, qui s’engagent dans l’agriculture urbaine.
Plus en amont, le 20 mai 2016, Laure Planchais, paysagiste DPLG, urbaniste et Grand Prix national du Paysage 2012, publiait dans Le Moniteur.fr un point de vue ravageur :
– "Urbanisme et végétation sous perfusion…
(Ré)introduire la nature en ville procède de louables intentions, mais conduit à s’interroger sur la pertinence d’une telle démarche, ses présupposés et ses conséquences… »
https://www.lemoniteur.fr/article/point-de-vue-urbanisme-et-vegetation-sous-perfusion.1197844
En décembre 2017, c’est l’ADEME qui s’y collait avec un petit rapport de synthèse titré « AGRICULTURE URBAINE, QUELS ENJEUX DE DURABILITE ? Définition des différentes pratiques d’agriculture urbaine et décryptage de ses principaux enjeux de durabilité » :
Avant une enquête approfondie du journaliste Barnabé Binctin, publiée le 22 février 2018 par Basta :
– « L’agriculture urbaine hors-sol : solution miracle ou encouragement à la disparition des terres agricoles ? »
https://www.bastamag.net/L-agriculture-urbaine-hors-sol-solution-miracle-ou-encouragement-a-la
Nous n’en avons donc pas encore fini, lors même que l’agriculture urbaine ne permet pas l’alimentation d’une ville, mais nous expose au risque de produits alimentaires encore plus pollués que ceux de l’agriculture industrielle.
Las, des hordes de Lapins crétins et de nouvelles Précieuses ridicules (et les élu(e)s qui les caressent dans le sens du poil), n’ont pas fini de nous bassiner avec leurs niaiseries de micro-fermes urbaines maraîchères de plein sol irriguées à l’eau du robinet, ou aux eaux usées re-traitées, sans même évoquer le ruissellement des eaux pluviales urbaines chargées de micro-polluants en tout genre...
Le tout avec force subventions publiques, payées avec nos impôts locaux, ce qui permettra aux risiblesculteurs, et -teuses, de s’arsouiller à nos frais à toutes les terrasses métropolitaines.
O tempora…
Et allons-y, suscitons donc des vocations, pour celles et ceux qui rêvent ce faisant d’échapper à la férule de Mme Pulvar :
http://potagerencarres.info/les-visites-du-jardin-potager-en-carres/