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LES EAUX GLACÉES DU CALCUL ÉGOÏSTE
REMOUS
Adour : bataille de l’irrigation autour de Pau
par Marc Laimé, 13 août 2024

Une décision du tribunal administratif de Pau (Pyrénées-Atlantiques) demandant la baisse des volumes d’eau destinés à l’irrigation provoque la colère des agriculteurs

Saisi par des associations de protection de l’environnement, le tribunal administratif de Pau (Pyrénées-Atlantiques) a ordonné aux préfets des quatre départements traversés par le fleuve Adour et ses affluents (Pyrénées-Atlantiques, Landes, Hautes-Pyrénées et Gers) d’abaisser de 25 % la quantité d’eau autorisée à l’irrigation. Cette décision a provoqué la colère des agriculteurs du bassin de l’Adour, dont certains se sont rassemblés devant la préfecture de Mont-de-Marsan (Landes) ce mardi 6 août ce matin.

« Compte tenu de la pluviométrie très importante que nous avons eue ce printemps, nous avons une recharge des nappes d’accompagnement au-delà du normal », détaille Guy Estrade, vice-président de la Chambre d’Agriculture de Pau. Il milite pour une irrigation proportionnelle à la pluviométrie. « Ça aurait dû nous permettre d’avoir un niveau de prélèvement plus important : c’est ubuesque et abusif. »

L’arrêté préfectoral du 12 juillet dernier, travaillé en coordination entre les agriculteurs et les préfectures, permettait de prélever 10 millions de mètres cubes supplémentaires aux 193 millions déjà prévus. Cette mesure avait immédiatement été contestée par les associations locales de protection de l’environnement, dont la Sepanso Aquitaine.

« Cet arrêté provisoire autorisait Irrigadour (Organisme Unique de Gestion Collective des prélèvements d’eau à usage d’irrigation agricole dans le Bassin de l’Adour) à pomper et prélever. Les juges du tribunal administratif, sur des bases scientifiques, ont constaté un manque d’eau et un prélèvement déjà trop important », déplore son vice-président Michel Rodes.

Les quatre préfectures concernées ont jusqu’au 12 août pour publier un nouvel arrêté pour se mettre en conformité avec la décision du tribunal. Elles risquent 500 euros d’amende par jour de retard.

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