Paysan breton, André Pochon témoigne en actes depuis quarante ans qu’une autre agriculture, économe, saine, respectueuse de l’environnement est possible. Qu’un élevage à taille humaine est compatible avec de bons revenus pour le producteur.
Fondateur du Centre d’étude pour un développement agricole plus autonome (Cedapa), en 1982, il s’appuie sur une poignée d’idées : nourrir les vaches en les maintenant le plus longtemps possible dans les prairies, les héberger sur la paille plutôt que sur le lisier, renforcer la fertilité du sol et choisir des animaux en fonction du milieu local.
Avec le roi du trèfle blanc, le bonheur est dans le pré ! En combinant le fourrage de ses prairies, un peu de céréales et des betteraves, il obtient sur ses terres l’équivalent de 120 quintaux de céréales à l’hectare, contre 30 en moyenne avec les méthodes productivistes.
Défenseur d’une agriculture riche en emplois, respectueuse de l’environnement, de la santé des agriculteurs et des consommateurs, il produit quatre fois plus en polluant beaucoup moins...
Un exemple.
Une leçon pour les agriculteurs, qui peuvent répondre à la demande croissante de qualité en privilégiant les circuits courts, c’est-à-dire les plus directs, du paysan au consommateur. Et qui pourraient convertir les élevages industriels en productions plus locales à plus forte valeur ajoutée, qui leur apporte une marge bénéficiaire supérieure.
Un message adressé aux consommateurs : achetons des produits de qualité, élaborés dans des conditions saines. Diminuons notre consommation de produits animaux, au profit des végétaux.
Une adresse aux politiques : supprimez les subventions au maïs irrigué, augmentez celles liées à la production de l’herbe. Créez une taxe carbone sur les produits agricoles et alimentaires gourmands en énergie. Appliquez le principe pollueur/payeur à l’agriculture...
Lire :
Les sillons de la colère, la malbouffe n’est pas une fatalité, André Pochon,
préface de Jean-Marie Pelt, réédition, La Découverte Poche/Essais, novembre 2006.
Les champs du possible, plaidoyer pour une agriculture durable, André Pochon, La Découverte, 2002.
Manger bio c’est pas du luxe, Lilian Le Goff, éditions Terre Vivante, 2006.
Bonsoir,
J’ai vu dans les avis techniques du CSTB qu’il existait deux filtres compacts (Unités de traitement secondaire et d’infiltration d’eau) possibles produits par la société PTE. Un est à base de tourbe et un autre à base de coques de noix de coco.
Cordialement