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Les pompiers d’Arcachon

8 novembre 2006

par Marc Laimé - eauxglacees.com

On peut tomber amoureux au premier regard d’une charmante bicoque sise au bord de la mer, sans imaginer une seconde que son acquisition suppose d’investir une somme rondelette pour permettre aux pompiers du coin de disposer d’une réserve d’eau, que les collectivités concernées ne se sont jamais souciées de financer. Illégal sans doute, mais ce genre d’astuce est malheureusement plus fréquente qu’on ne l’imagine…



L’histoire m’a été contée il y a quelques mois par un ami, aussi marri qu’indécis, qui a découvert à l’occasion combien certaines collectivités peuvent impunément prendre des libertés avec une réglementation pourtant sans équivoque en la matière. De passage sur la côte Atlantique pour un séjour familial, il découvre à l’extrémité du village où il passe le week-end une petite maison dont il apprend qu’elle est en vente, « pour une bouchée de pain » depuis des années. Intéressé, il prend langue avec la famille de la propriétaire, une dame âgée, qui le renvoie vers le notaire et la mairie. Là, les choses se gâtent. On lui explique, ingénument, que s’il souhaite acquérir la maison, il lui faudra financer un bon kilomètre de conduite, destinée à approvisionner une réserve de secours qu’utiliseront les pompiers. Intrigué, il tente d’en savoir plus, mais se voit renvoyer vers… la Lyonnaise des eaux, qui aurait compétence pour régler le problème.

Quelques coups de téléphone plus tard, l’affaire est éclaircie. Sauf à financer le kilomètre de conduite, l’acquéreur n’a pas l’ombre d’une chance de se voir délivrer par la commune le permis de construire qui lui permettra de procéder à la réfection de cette charmante petite maison. Qui demeure donc toujours à vendre, comme depuis dix ans…

Marc Laimé - eauxglacees.com