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Est Ensemble (6) : pitoyable instrumentalisation d’un audit bidon dans le quotidien économique (en faillite) La Tribune !

30 septembre 2010

par Marc Laimé - eauxglacees.com

Veolia-Sedif-Calia-Hydratech-Sartorio sont mal, très mal. Nous avions charitablement (et c’est pas notre genre de beauté), celé à nos lecteurs (électrices) la raison sociale des « zauditeurs », dont les rapports font les délices (enfin, là on exagère un peu), des décideurs associés du 9-3 qui sont aujourd’hui dans une merde noire, because y a pas de solution possible à l’épouvantable bordel d’Est-Ensemble. Donc aucune surprise à voir comment les susdits rament désespérément, alors que la noyade est certaine, pour tenter de se dépétrer du bordel dans lequel ils ont plongé à pieds joints… Il appert donc qu’on refourgue notre « audit », véritable daube qui devrait émouvoir la DGCCRF, à un quotidien économique en faillite, histoire d’essayer de peser sur les élus du 9-3 concernés. A elle seule cette puérile figure de style augure (ô joie), de l’échec programmé de notre pitoyable bande d’huluberlus, dont nous n’imaginions pas qu’ils pouvaient tomber si bas…



DECODEUR : le quotidien économique français « La Tribune » (en quasi-faillite), publie dans son édition du 29 septembre 2010, un article des plus gondolant, titré " Vif dilemme pour les communes dissidentes du Syndicat des eaux d’Ile de France "

D’emblée, focus sur un paragraphe éclairant dudit article, qui illustre jusqu’à la caricature le foutage de gueule XXL qui nous est ici offert :

(…)

« Pour y voir plus clair sur les mérites comparés d’un retour au sein du Sedif ou une sortie du syndicat, la communauté d’Agglomération a commandé un audit dont les résultats, encore provisoires, viennent de lui être communiqués. Réalisé par les trois cabinets Calia, Hydratec et Sartorio, ce rapport, que la Tribune a pu consulter, souligne les risques que ferait peser pour les administrés une sortie définitive du Sedif. »

Voilà-t-y-pas qu’un obscur « rédacteur » de La Tribune, n’écoutant que son courage, dans les pas d’Albert Londres, s’est lancé dans l’éprouvante investigation qui lui aura permis (au risque de sa vie), de mettre la main sur « l’audit » de Calia et consorts !

Bon, en vrai, Veolia-Sedif-Calia et consorts ont alpagué un malheureux qui n’en peut mais, et Pôle Emploi se rapprochant à grands pas, le susdit a consenti a relayer leur propagande sans queue ni-tête, des fois que cette manœuvre minable aurait une chance de lui rapporter quelque chose (accessoirement tu peux toujours te brosser mon gars, t’as pas encore compris à qui t’as affaire...)

C’est là qu’on mesure à quel point Veolia-Sedif-Calia et consorts sont à la ramasse et n’ont rien compris à l’époque, au film, etc.

Genre, grâce à l’article de La Tribune, on va imposer d’autorité les « conclusions » de notre audit (de daube), à ces crétins de délégués qui doivent (putain, zont intérêt !), voter pour qu’Est Ensemble retourne au Sedif avant le premier de l’an.

C’est vous dire à quel genre de zombies on a affaire : les petits « nenfants » de Santini et de Frérot, pas la peine de faire un dessin, yaka mater Guglielmi dans ses œuvres, on a tout de suite compris…

M’enfin, à mesure qu’on s’aventure à l’aventure textuelle, on tombe de l’armoire à chaque paragraphe.

Alonzy-Alonzo.

 La Tribune : « Les neuf communes regroupées au sein d’Est-Ensemble risquent de payer leur eau plus chère si elles sortent du syndicat, estime un audit réalisé à leur demande. »

Ca c’est le « chapô », c’est ce qui va circuler partout sur internet, le coeur du message : si vous revenez pas au Sedif (bandes d’enfoirés), 400 000 miséreux de la Seine-Saint-Denis, y vont payer leur eau plus cher !

Faut oser quand même, vous je ne sais pas, moi j’ai jamais vu La Tribune s’inquiéter du bien-être des crevards du 9-3…

 La Tribune : « Ravaler son orgueil et réadhérer au Syndicat des eaux d’Ile de France (Sedif), ou tenir le cap et prendre le risque de renchérir le prix de l’eau pour leurs administrés ? Les communes dissidentes du Sedif se retrouvent aujourd’hui face à un joli casse-tête. »

Délicieux le « dissident », ça fait gauchiste, genre, ya Kern qu’à pêté un boulon et qui nous refait mai 68. Sauf que c’est bien bô tout çà, mais à faire les gauchistes, c’est le populo qui va trinquer ! Donc il serait temps d’arrêter de déconner. Ce faisant la Tribune réécrit l’histoire d’Est Ensemble, bon, s’il n’y avait que cela…

 La Tribune : « Regroupées au sein de la communauté d’agglomération Est-Ensemble, ces neuf villes de Seine-Saint-Denis (Bagnolet, Bobigny, Bondy, Les Lilas, Montreuil, Noisy-le-Sec, Le Pré-Saint-Gervais, Pantin, Romainville) avaient suspendu leur participation au Sedif pendant l’appel d’offres qui a vu le plus grand contrat d’Europe de distribution d’eau potable réattribué en juin à Veolia. Elles réservent depuis leur réponse sur leur réintégration dans le syndicat dirigé par André Santini. »

Là ça devient grave. T’as vu où (ducon), que les communes « ont suspendu leur participation au Sedif pendant l’appel d’offres » ? Elles ont rien suspendu du tout, sinon la grande claque que tu devrais te ramasser dans la tronche à propager pareilles conneries !

(En vrai c’est la seule création de la communauté d’agglo Est-Ensemble, à qui les communes ont transféré leur compétence Eau, qui a entraîné mécaniquement le retrait des 9 communes qui y adhéraient à titre individuel du SEDIF, et la passation d’une Convention provisoire d’un an (l’eau coule toujours dans les robinets), période durant laquelle Est-Ensemble a le loisir de décider de son avenir : réadhérer, au titre de la Communauté d’Agglo, au Sedif, ou décider d’un autre avenir…)

 La Tribune : « Pour y voir plus clair sur les mérites comparés d’un retour au sein du Sedif ou une sortie du syndicat, la communauté d’Agglomération a commandé un audit dont les résultats, encore provisoires, viennent de lui être communiqués. Réalisé par les trois cabinets Calia, Hydratec et Sartorio, ce rapport, que la Tribune a pu consulter, souligne les risques que ferait peser pour les administrés une sortie définitive du Sedif. »

Nous y voilà. Au terme d’une investigation de la mort qui tue, à côté de quoi le Watergate c’est de la daube, La Tribune « a pu consulter » (putain, comment y zont fait !) le Rapport ! Et devinez donc quoi : « Le rapport souligne les risques que ferait peser pour les administrés une sortie définitive du Sedif ! » Putain, ces socialos c’est vraiment des enfoirés s’ils ne retournent pas au Sedif illico, histoire de sauver de la géhenne leurs 400 000 administrés, qui ne méritent pas çà !

 La Tribune : « En effet, cet audit estime que les communes, si elles choisissaient de constituer et d’exploiter leur propre réseau et s’approvisionnaient en eau auprès de la régie publique d’Eau de Paris, en arriveraient à proposer à leurs administrés un mètre cube compris entre 1,4 et 2,7 euros. Soit dans le meilleur des cas, un centime de moins que le prix garanti par le Sedif, de 1,41 euros. Mais, dans le pire, un prix de 2,7 euros, représentant presque le double de celui proposé par le syndicat géré par André Santini. »

Voilà, voilà ce qui vous pend aux nez si vous vous avisez de vous maquer avec la gourgandine d’Eau de Paris, vous allez pas oser quand même ! C’est là que l’argument d’autorité Sedif-Veolia-Calia et consorts, façon Frédéric Lefèvre, se crashe hélas pour eux sans appel, vu que nous avons dûment établi que lesdites conclusions sont à peu près aussi crédibles que le catéchisme de l’Eglise de scientologie ou les sondages d’opinion de M. Buisson, grassement rétribués par l’Elysée…

 La Tribune : « Pour en arriver à ce résultat, l’audit prend l’hypothèse d’un mètre cube facturé entre 0,50 et 0,60 euros par Eau de Paris, et ajoute différents postes d’investissements (déconnexion du Sedif, modification du réseau, connexion à Eau de paris et surpression…) et d’exploitation (entretien du patrimoine, des réseaux, des branchements…). L’audit évoque également le scénario d’un approvisionnement en eau, complet ou partiel, auprès du Sedif, mais n’en tire pas de conclusion sur le prix final pour l’administré, faute de connaître le tarif que pratiquerait le syndicat. »

On rappelle juste que les zauditeurs, (sous-marins de Veolia et du Sedif), n’ont jamais vérifié quoi que ce soit auprès d’Eau de Paris ! Et on appréciera le sérieux de l’étude à l’aveu que l’hypothèse d’un achat d’eau en gros auprès du Sedif n’a pas même été chiffrée…

 La Tribune : « Au sein des villes de la communauté, toutes gérées par des maires de gauche, différentes sensibilités s’expriment sur ce sujet. Pour certains maires, l’objectif semblait surtout de faire pression sur le syndicat et sur Veolia pour obtenir des conditions plus avantageuses. Dans sa version précédente, le contrat du Sedif, géré depuis près d’un siècle par Veolia, a été souvent critiqué pour son manque de transparence et sa rentabilité excessive pour l’industriel. Mais son renouvellement, et la concurrence qui l’a caractérisé, s’est traduit par une baisse de prix significative. Pour les ménages, le prix moyen du mètre cube passera en effet de 1,75 euro à 1,41 euro (si la communauté Est-Ensemble réintègre le Sedif). Objectif globalement réussi, donc. D’autres maires en revanche, comme Dominique Voynet, à Montreuil, ont publiquement fait état de position de principe plus tranchée en faveur d’un retour en régie publique. »

Appel au réalisme (socialiste) : revenez au Sedif et (grâce à vous), le prix de l’eau va baisser dans toute l’Ile-de-France. Là, faut le faire, mais comme le disait Audiard « les cons osent tout, c’est à cela qu’on les reconnaît »…

On rappellera que la guignolade d’Est Ensemble a d’abord été utilisée, au sein du Sedif, pour sauver le soldat Veolia et niquer Suez.

Et l’on notera que tout finit comme cela devait finir : si seulement y avait pas Voynet, ça serait cool…

 La Tribune : « Les débats s’annoncent donc animés au sein de la communauté d’Agglomération Est-Ensemble, qui doit prendre sa décision finale fin novembre après plusieurs réunions. »

Tu l’as dit bouffi.

Ah, ultime rigolade, pour la route : une décision fin novembre ? Nos zauditeurs, et leurs avocats ont décidément tout faux à nous bassiner qu’il faut trancher fin septembre…

Un naufrage. Suborner un journal en faillite pour lui faire avaliser un audit de daube, en imaginant que les crétins d’élus (de gauche) à qui l’on va diffuser massivement l’article de La Tribune vont l’avaler comme hostie à Pâques !

In fine, ce qui est tout de même réjouissant c’est que notre aéropage de fins stratèges (en gros sabots), n’a pas encore mesuré à quel point, aujourd’hui, témoigner d’un tel mépris et d’une telle suffisance revenait à se faire hara-kiri…

Lire aussi :

Le SEDIF pour les Nuls

Les eaux glacées du calcul égoïste, 23 mars 2010.

Est Ensemble (1) : l’audit pour les Nuls

Les eaux glacées du calcul égoïste, 15 septembre 2010.

Est Ensemble (2) : la tentation du passage en force

Les eaux glacées du calcul égoïste, 16 septembre 2010.

Est Ensemble (3) : l’audit fantôme

Les eaux glacées du calcul égoïste, 21 septembre 2010.

Est Ensemble (4) : le retour des godillots

Les eaux glacées du calcul égoïste, 23 septembre 2010.

Est Ensemble/Sedif (5) : la bataille continue

Les eaux glacées du calcul égoïste, 27 septembre 2010.

Est-Ensemble (6) : pitoyable instrumentalisation d’un audit bison dans le quotidien économique (en faillite) La Tribune

Les eaux glacées du calcul égoïste, 30 septembre 2010.

Marc Laimé - eauxglacees.com