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GDF-Suez nominée en Suisse parmi les entreprises les plus irresponsables de l’année

30 janvier 2010

par Marc Laimé - eauxglacees.com

"Public Eye Awards", le contre-sommet de Davos qu’organisent la Déclaration de Berne et Greenpeace en Suisse depuis 11 ans, a fait élire par Internet sur les entreprises les plus irresponsables de l’année, parmi lessquelles l’électricien français, impliqué dans la construction du barrage Jirau sur le Rio Madeira, aux confins du Brésil, du Pérou et de la Bolivie.



Bien la peine de dépenser des fortunes et une énergie considérable pour convaincre la terre entière que Suez est une entreprise éthique, responsable, transparente, grande amie des ONG et de l’humanité toute entière, qui s’est révolutionnée en portant la responsabilité sociale et environnementale au pinacle, et au cœur de son projet d’entreprise…

Vlan, une coalition d’ONG tacle méchamment nos amis :

« Malgré l’opposition de la population locale et les critiques virulentes de la société civile brésilienne, péruvienne et bolivienne ainsi que celles de l’office pour la protection de l’environnement compétent, le groupe énergétique français GDF Suez, qui appartient en partie à l’Etat français, participe de manière déterminante à la construction du barrage Jirau sur le Rio Madeira. Ce projet gigantesque cause de nombreux problèmes. Plusieurs milliers d’indigènes seront déplacés de force et des surfaces forestières importantes seront défrichées. De plus, le fleuve et les régions qu’il traverse seront empoisonnés au mercure. La disparition de différentes espèces de poissons et une recrudescence de la malaria seront inévitables. GDF Suez viole non seulement le droit du travail brésilien, mais également les standards internationaux. Par une politique de lobbying sans scrupule, le géant de l’énergie peut enfreindre les lois en vigueur en toute impunité et n’accorder que des garanties sociales et environnementales minimales. Dans ce contexte, les tensions politiques entre la population locale, d’un côté, et le gouvernement central brésilien et les différents pays impliqués dans la construction du barrage, de l’autre, se sont accentuées dans la plus grande indifférence de GDF Suez. »

Et les organisations à l’origine de la nomination d’exiger en conséquence
« que GDF Suez se retire immédiatement et sans condition de la construction de la centrale électrique de Jirau, sur le fleuve Rio Madeira. »

Une démarche soutenue en France par la Fondation France-Libertés de Danièle Mitterand et l’association Sherpa, que de mauvaises langues réputaient enclines à la modération vis-à-vis de l’une de nos deux multinationales de l’eau, au président de laquelle elles viennent d’adresser un courrier sans équivoque. (Les gens sont méchants).

Le courrier de France Libertés et Sherpa à Gérard Mestrallet

Marc Laimé - eauxglacees.com