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Le bréviaire d’Eaux glacées

30 septembre 2009

par Marc Laimé - eauxglacees.com

Lectrices et lecteurs nous interrogent en nombre sur ce qui fonde l’étrange hubris qui préside depuis 2006 aux foucades de ce blog. Panorama.



"Tout homme va toujours au bout de son pouvoir."

Thucydide.

"Les gens du même métier se rassemblent rarement, même pour se divertir et prendre de la dissipation, sans que la conversation aboutisse à une conspiration contre le public ou à quelque invention pour augmenter leurs prix".

Adam Smith.

« Rien n’est plus commun que les maximes de l’humanité et de la justice ; rien n’est plus chimérique que de proposer aux hommes d’y conformer leur conduite ».

Marquis de Condorcet (1743-1794).

« La politique est l’art d’obtenir de l’argent des riches et des suffrages des pauvres, sous prétexte de les protéger les uns des autres. »

Jules Michelet, historien français (1798-1874).

" (...) Entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c’est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit (...)"

45ème Conférence de Notre-Dame-de-Paris sur l’existence de Dieu :

"... Si la liberté de conscience était ici pour quelque chose, apparemment l’Angleterre protestante s’en serait aperçue ; apparemment la démocratie des Etats-Unis d’Amérique s’en serait avisée : et dans quels lieux du monde le droit du septième jour fut-il plus respecté ? Sachent donc ceux qui l’ignorent, sachent les ennemis de Dieu et du genre humain, quelque nom qu’ils prennent, qu’entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c’ est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit. Le droit est l’épée des grands, le devoir est le bouclier des petits..."

Henri Lacordaire (1802 - 1861)

« Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage. »

Jean Jaurès.

"Un monde gagné pour la technique est un monde perdu pour la liberté."

Georges Bernanos.

"Et il est vrai que rien ne rend plus sensible le formidable recul qu’a marqué le monde depuis la première guerre mondiale que les restrictions apportées à la liberté de mouvement des hommes, et généralement à leurs droits. Avant 1914 la terre avait appartenu à tous les hommes. Chacun allait où il voulait et y demeurait aussi longtemps qu’il lui plaisait. Il n’y avait point de permissions, d’autorisations, et je m’amuse toujours de l’étonnement des jeunes gens quand je leur raconte qu’avant 1914 j’avais voyagé dans l’Inde et en Amérique sans posséder un passeport, sans même en avoir jamais vu un."

Le monde d’hier. Souvenirs d’un européen. Stefan Zweig. éd. Belfond. 1982. Chapitre 8, p. 473.

"L’ancien n’est pas complètement mort, le nouveau n’est pas encore né. La lutte va être terrible."

« L’ancien se meurt, le nouveau ne parvient pas à voir le jour, dans ce clair-obscur surgissent les monstres. »

(Traductions incertaines. Note EG).

Antonio Gramsci.

« La liberté dans une démocratie n’est pas assurée si le peuple tolère que la puissance privée grandisse au point qu’elle devienne plus forte que l’Etat démocratique lui-même, ce qui fondamentalement est le fascisme. »

Franklin Roosevelt. Message au Congrès. 1944.

« Il nous faudra avoir la patience de reprendre l’ouvrage ; la force de refaire ce qui a été défait ; la force d’inventer au lieu de suivre ; la force d’inventer notre route et de la débarrasser des formes toutes faites, des formes pétrifiées qui l’obstruent. »

Aimé Césaire

"Elle pensa que chaque personne peut être décrite par un seul geste et que celui-là le décrivait tout entier : arrêté dans le passage d’une porte, sans se décider à faire le pas suivant, par incertitude ou par peur de ne pas être accepté, ou peut-être, au fond, par manque d’une véritable conviction, d’un simple élan vital."

"Pleine lune", Antonio Munoz Molina.

A SONG :

Les Coeurs purs

Marc Laimé - eauxglacees.com