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Assainissement non collectif (69) : pollution et ANC, deux poids deux mesures !

23 septembre 2009

par Marc Laimé - eauxglacees.com

Un lecteur d’Eaux glacées, usager de l’ANC qui entretient son installation avec le plus grand soin, s’élève, à juste titre contre le « deux poids-deux mesures » qui pénalise plus de 5 millions et demi de foyers français. Pourquoi impose-t-on une réglementation draconienne et de lourdes charges financières aux particuliers, quand dans le même temps les pouvoirs publics font montre d’un coupable laxisme envers les pollutions d’origine industrielle ? Une réflexion à méditer, qui explique pour une grande part la fronde généralisée contre les contraintes qu’impose la nouvelle réglementation…



Témoignage

« La CLCV a lancé une enquête sur les Spanc et le cortège d’abus en tout genre dont témoignent les particuliers en ANC.

Je remarque une chose vis-à-vis de la nouvelle réglementation, c’est qu’elle "sanctionne" les personnes responsables en rendant obligatoire des vidanges de fosse qui fonctionnent parfaitement : les gens en ANC ont tout intérêt a ce que leur réseau individuel fonctionne en surveillant ce qu’ils mettent dans leurs eaux usées.

Contrairement aux réseaux collectifs où les gens jettent n’importe quoi, il suffit pour s’en convaincre de faire l’inventaire de ce qui est consommé en France comme produits ménagers…

Mais là, pas de contrôle sur les industriels qui vendent tous ces produits
catastrophiques pour l’environnement !

Contrôler la toxicité des produits en vente libre qui contribuent à la pollution des eaux usées serait tout à fait judicieux, mais là il semble que cela n’intéresse pas les pouvoirs publics.

Finalement il est toujours plus facile de prendre les problèmes à
"l’envers", avec "le méchant consommateur qui pollue"…

Le Spanc est une nouvelle démonstration de ce système totalement vicié.

Il ne s’agit pas que l’on pollue moins, il s’agit de nous faire payer plus.

Moi je m’acharne a avoir une installation qui fonctionne au mieux, en entretenant mon système avec des bactéries visant à réduire les boues et les
graisses, et en cherchant à faire fonctionner mon installation de manière optimale en aérobie maximum (une meilleure oxygénation améliore le rendement des bactéries), et en utilisant des plantes comme la consoude, qui sont des pompes biologiques nettoyant mes rejets.

Et bien tout cela ne sert à rien, je suis un imbécile là pour payer en permanence, le contrôle (et ses tarifs exorbitants) et prochainement les vidanges de fosse.

En bref une sombre histoire d’argent, qui n’a pas grand chose à voir avec l’écologie.

D’ailleurs un tarif à 255 euros HT de l’heure nous fait bien comprendre
l’intérêt de ce système pour ceux qui vont se partager cette manne
financière.

Pour le technicien que j’ai vu, 1600 fosses à contrôler, soit
135 000 euros de chiffre d’affaire, sans aucune installation à entretenir puisque c’est nous qui le faisons à nos frais !

Moi qui suis un petit artisan travaillant seul, je vais vous dire que le jour où on me propose un travail à 255 euros de l’heure pour 135 000 de CA, je signerai des deux mains ! »

Le dossier de l’ANC

Marc Laimé - eauxglacees.com