Retour au format normal


Les Verts de Gironde demandent une politique de l’eau unifiée à l’échelle départementale

27 mars 2009

par Marc Laimé - eauxglacees.com

A l’occasion de la journée mondiale de l’eau, le groupe des Verts de Gironde s’est prononcé en faveur une politique de l’eau unifiée à l’échelle départementale, et a écrit à l’ensemble des présidents de syndicats de distribution d’eau de Gironde et des acteurs de l’eau.



Les Verts ont présenté deux cartes du prix du service de l’eau en Gironde, réalisée sur la base des prix 2007 de l’Agence de l’Eau Adour Garonne. L’une sur le prix de l’alimentation en eau potable, l’autre sur le prix de l’eau assainie.

Ces cartes permettent de mettre en évidence les disparités de prix sur le territoire du simple au triple, voire plus.

Au delà de ces cartes, ils ont calculé la moyenne des prix par distributeur, privé et régie, et fait une comparaison avec le département des Landes. Ces moyennes sont pondérées par le nombre d’habitants sur la base du recensement INSEE, contrairement aux comparaisons réalisée par l’Agence de l’Eau qui ne pondère pas ces moyennes, ce qui contribue à mettre sur un même plan une petite commune et une agglomération.

On constate dès lors des réelles différences et la prédominance de la Lyonnaise des Eaux : 22 % de différence entre la régie et la Lyonnaise en Gironde, 13 % entre le prix moyen des Landes et la Gironde…

Pour rappel, l’eau distribuée sur la Communauté urbaine de Bordeaux (CUB) par la Lyonnaise est la plus chère des grandes métropoles (Lyon, Nice, Montpellier, Marseille, Toulouse…).

Les Verts en concluent qu’il convient donc de s’interroger sur la nécessité de baisser le prix de l’eau et de le ramener au niveau de la moyenne dans le département, 1 euros 23 pour l’eau potable hors Lyonnaise pour ceux qui dépassent ce prix,

Il convient également de proposer un prix progressif, notamment pour les gros consommateurs comme la loi sur l’eau le permet.

Ils mettent donc en avant la nécessité d’avoir une politique de l’eau en lien avec les préconisations du SAGE, et posent un certain nombre de questions sur les 80 millions d’euros qui seront nécessaires à la sécurisation de l’alimentation en eau potable des Girondins d’ici 2013.

Ils soulignent par ailleurs être confrontés à deux difficultés :

 celle qui concerne le manque de lisibilité des services de l’eau pour l’usager avec des profits importants dégagés par le privé,

 celle qui consiste à résoudre la sécurité de l’alimentation en eau potable par la préservation écologique des ressources.

Deux logiques s’affrontent. Comment expliquer au citoyen qu’il faut faire des efforts pour préserver la ressource, alors que le système profite principalement à un monopole privé ?

Ces questions méritent d’être posées publiquement. C’est le sens de leur courrier aux acteurs de l’eau. La politique de l’eau dans son ensemble et la situation des nappes profondes, déficitaires, exigent à leur sens une gestion et un contrôle public des investissements nécessaires, mais également une politique de solidarité pensée et élaborée à l’échelle départementale.

Ils souhaitent donc que la prise de conscience envers le développement durable, dont tout un chacun se réclame aujourd’hui, se traduise concrètement, notamment par une politique de l’eau qui privilégie la gestion publique, des prix harmonisés et une protection efficace de la ressource.

Voir le dossier complet sur la politique de l’eau en Gironde.

Marc Laimé - eauxglacees.com