L’instauration d’une tarification sociale de l’eau est l’un des thèmes qui émerge fortement en cette période de crise. Jérémie Rodhain, étudiant à l’Agrocampus Ouest de Rennes, a soutenu le 23 septembre 2008 un mémoire de fin d’études intitulé « La tarification sociale de l’eau : quelle réalité en France ? Illustration à l’échelle du Bassin Seine-Normandie ». Un travail à consulter par toutes celles et ceux qui s’intéressent à cette question d’actualité.
Nous profitons de l’occasion pour relayer l’interrogation que nous partageons avec notre ami Henri Smets quant aux modalités précises de la baisse du tarif de l’eau annoncée le mois dernier à l’issue du conflit en Guadeloupe.
Le quotidien français La Croix, dans un article du 13 février 2009 titré "En Martinique, les ménages pauvres sont à bout", soulignait en effet que :
"Les trois compagnies de distribution ont proposé 20 mètres cubes gratuits (sur une moyenne annuelle « conventionnelle » de 120 m3, éminemment critiquable par ailleurs puisque tout laisse à penser qu’elle se situerait à 80 m3…), pour les familles les plus défavorisées"
Nos grandes compagnies françaises sont donc converties aux besoins sociaux et au droit à l’eau pour tous !
De quoi se réjouir.
Cela vaut bien un peu de publicité car les pauvres sont aussi en France métropolitaine.
Mais attention, cela doit faire partie d’un « package » sur la réduction des prix de première nécessité de 20%. Or il se peut que les négociateurs populaires refusent cette aide au rabais. 20% pour les 15% de pauvres ce n’est pas 20% pour tous…
Et tout cela ne nous dit pas comment, concrètement, les 3 fermiers vont mettre en place cette réduction.
