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La vie foisonnante des caniveaux parisiens… et la « résilience »

17 octobre 2017

par Marc Laimé - eauxglacees.com

Selon d’éminents chercheurs du CNRS, des milliers de minuscules microorganismes présents dans les caniveaux de la Ville lumière pourraient aider au traitement des eaux de pluie et des détritus urbains en contribuant à la décomposition des déchets solides et d’autres types de polluants (gaz d’échappement, huile moteur, etc.). On nous cache tout ! Les caniveaux sauvant les « baignades en Seine », et ça ne figure même pas dans le «  plan de résilience urbaine » dévoilé en même temps ! C’est un scandale !



La collision temporelle des deux annonces éclaire les vrais enjeux de l’époque. Ce ne sont pas les « fake news » qui nous menacent le plus, les vraies suffisent déjà amplement à notre bonheur…

Tout est parti d’un constat visuel. C’est en regardant de plus près dans les caniveaux que les chercheurs du CNRS se sont rendu compte qu’une vie s’y était développée. En scrutant la couleur caractéristique de l’eau (marron ou verte), ils ont découvert l’apparition de bulles, lesquelles témoignent d’une activité photosynthétique.

(Ils sont balaises quand même au CNRS. Ils voient un caniveau ? Y a de l’eau dedans ! Même que des fois elle est verte, et des fois elle est marron. Ils se penchent un peu : ils voient qu’il y a des bulles ! Putain, trop fort les mecs !).

Les chercheurs du laboratoire de biologie des organismes et des écosystèmes aquatiques ont dès lors soupçonné la présence de micro-algues dans les rues parisiennes.

(Enterrés Eugène Sue, Victor Hugo, Léon-Paul Fargue, Walter Benjamin... L’aura fallu attendre 2017 pour savoir qu’il y a des micro-algues dans les rues de Paris. Y a pas à dire, le "Nouveau Monde" est En Marche !).

Ils ont donc analysé divers échantillons d’eau dans tous les arrondissements de Paris. Et au terme de leur étude, les chercheurs ont identifié 6900 espèces potentielles d’eucaryotes - des organismes unicellulaires ou pluricellulaires, possédant un noyau et des organites, contrairement aux bactéries.

(6900 espèces "potentielles", mais du coup, peut-être qu’il y en plus ? Va savoir, si ça se trouve, y en a des milliards ?).

Une grande partie de cette biodiversité correspond à des micro-algues. Des champignons, des éponges et des mollusques ont aussi été identifiés.

(C’est les accros du "fooding bio" qui vont être contents ! Tu vas voir qu’ils vont bientôt servir des eucaryotes sur son lit de Quinoa aux grossiums qataris en résidence au Meurice. Paris sera toujours Paris !).

"Plus étonnant, écrit le CNRS, les types de communautés changent énormément d’un site de prélèvement à l’autre, ce qui suggère une origine probablement liée aux activités humaines et/ou une adaptation urbaine de ces micro-organismes".

(Je ne sais pas s’ils ont benchmarké les eucaryotes de la rue de la Pompe, et ceux de la rue des Rigoles, près de chez nous ?).

Ces derniers sont aussi susceptibles d’être des acteurs importants du traitement des eaux de pluie et des détritus urbains en contribuant à la décomposition des déchets solides et d’autres types de polluants (gaz d’échappement, huile moteur, etc.). Des connaissances approfondies sur la composition et le rôle de ces communautés biologiques pourraient amener à identifier les éventuels services fournis par ces écosystèmes.

(Putain, je suis sur qu’on va se faire niquer, Griveaux et Majhoubi (Djouba...), vont filer le tuyau à leurs potes, et on va voir débouler uns startoupe de la mort qui tue, adoubée par Missika, tunée par le PIA, et hébergée dans l’hangar de chez Free !).

Pour le CNRS, les caniveaux des rues apparaissent donc désormais comme un nouveau compartiment biologique aux rôles écologiques à explorer.

(La voilà, la réforme de la Formation professionnelle de Pharaon ! Explorateur écologique de caniveau. Le "Nouveau Monde" est En Marche !).

https://lejournal.cnrs.fr/videos/il-y-a-de-la-vie-dans-les-caniveaux

La résilience a oublié les caniveaux !

Hélas, hélas, cette information capitale ne figurait pas au catalogue foutraque de la dernière séquence de com de nos édiles, dévoilée en grand arroi le 5 octobre dernier…

« Face aux crises, les villes sont en première ligne », remarquait ainsi la Mairie de Paris dans un communiqué.

Et pour faire face à ces crises, il a donc été décidé de développer une stratégie de résilience urbaine, présentée le jeudi 5 octobre.

« Il s’agit ici de la capacité de Paris à anticiper, survivre et se développer, quels que soient les chocs (...) et les stress chroniques (...) » à savoir, attaque terroriste, inondation majeure, tremblement de terre, crise du logement, de l’emploi, crises migratoires ou encore climatiques.

(Ils ont juste oublié la peste, le choléra et les pluies de grenouilles).

Cette stratégie a donc pour but de « réorienter les mauvais choix du passé, réduire l’empreinte climatique et environnementale, rendre possible l’inclusion sociale et économique des habitants les plus vulnérables, et créer de nouveaux emplois et de nouvelles activités, durables et utiles à la société. »



Et d’aligner ensuite six enjeux prioritaires : 



 les inégalités sociales, économiques et territoriales et leur impact sur la cohésion sociale ;

 le dérèglement climatique : avec la gestion des épisodes de fortes chaleurs, des orages ou de la sécheresse « qui fragilisent les sols ».


(Surtout sous le béton…)

 la pollution de l’air : la Mairie rappelle qu’elle provoque la mort prématurée de 6500 personnes chaque année, à l’échelle de la métropole.


(On ne sait pas si les morts votaient PS ou En Marche, faudrait lancer un appel à projet auprès des comités de quartier pour une « enquête participative », auprès des héritiers).

 le risque de crues de la Seine : « Paris, c’est certain, affrontera à nouveau une crue majeure du type de celle de 1910 et nous devons mieux nous y préparer ».

Il s’agit également de garantir l’approvisionnement en eau, ainsi qu’améliorer la qualité des eaux de la Seine, notamment en vue des JO 2024.


(Faudrait voir à lancer un challenge d’approvisionnement en hydrocarbures des eucaryotes des caniveaux, ça détournerait les mémés de balancer du pain aux saloperies de pigeons, et çà créerait du lien social pour le vivre ensemble entre les mémés parigotes et les tenanciers des kebabs et leurs tonneaux d’huile de fritures pouraves).

 le risque terroriste et le contexte sécuritaire.

 la gouvernance des territoires et l’organisation collective : avec, entres autres, des travaux avec l’Association des maires ruraux de France et la Métropole du Grand Paris, « pour élaborer un pacte de coopération territoriale inédit. »



(Pour la MGP, pas d’inquiétude, Macron y pense tous les matins, et pas qu’en se rasant…).

 Une cartographie des risques et des « oasis de fraîcheur » dans les écoles.

(Va encore falloir filer des tunes aux assoces de parents d’élèves pour que les momans rebeux elles viennent préparer des « couscous partagés » le samedi matin dans les oasis, Pfffff…)

Et attendez-vous donc à dénombrer les 35 actions dans le cadre de cette stratégie de résilience, parmi lesquelles : un programme de transformation des cours d’écoles en îlots de fraîcheur, la poursuite de la transformation du boulevard périphérique et des autoroutes, le développement d’une cartographie « dynamique et participative autour des risques » grâce à des « hackers bienveillants », la création d’un pacte de coopération territoriale, ou encore la construction d’une « ZAC résiliente et adaptée aux changements climatiques », à Saint-Vincent de Paul.


(On suggère que les « hackers bienveillants » établissent une cartographie dynamique des Kebabs pour que les mémés parigotes viennent chercher l’huile de friture pourave avant que de la déverser dans les caniveaux pour nourrir les eucaryotes, traiter les eaux pluviales, sauver les baignades en Seine, gagner les JO, niquer les REMouleurs, garder la mairie en 2020, et gagner les présidentielles en 2022. Vive la République, Vive la France !).

NOTE : Cet invraisemblable salmigondis d’ahurissantes crétineries bien pensantes a été élaboré dans le cadre du réseau « 100 villes résilientes », initié par la fondation Rockefeller, héritière d’une partie de la fortune de la Standard Oil mais pionnière du désinvestissement des énergies fossiles. La fondation a ainsi financé un poste de « haut responsable à la résilience » au sein de la municipalité parisienne, et contribué à l’élaboration de la stratégie, y compris en offrant l’expertise de ses entreprises partenaires. Partenaires parmi lesquels on retrouve à Veolia, ainsi que des géants du béton comme Cemex, mais aussi Microsoft et surtout Palantir, l’entreprise spécialisée dans la surveillance, de Peter Thiel, proche de Donald Trump, qui a multiplié les marchés avec le gouvernement états-unien.

Lire aussi :

 Les rats ont envahi Paris, et résistent aux raticides

http://geographiesenmouvement.blogs.liberation.fr/2017/10/27/anne-hidalgo-va-t-elle-prendre-sa-flute/

Gilles Fumey, Libération, 27 octobre 2017.

 Les micro-organismes des caniveaux urbains sont-ils des micro-stations d’épuration ?

http://www.environnement-magazine.fr/pollutions/article/2017/11/06/115570/les-microorganismes-des-caniveaux-urbains-sontils-des-microstations-epuration.php

Environnement magazine, 7 novembre 2017.

Marc Laimé - eauxglacees.com