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(15) Présidentielles 2017 : Jean-Luc Mélenchon et l’environnement

1er avril 2017

par Marc Laimé - eauxglacees.com

Attention, étape piégée, qui ne se prosterne pas devant l’admirable Longue marche de la “planification écologique” sera illico expédié à la campagne pour être rééduqué. Bon, les autres on sait qu’ils s’en moquent. Ici l’agaçant c’est qu’on nous intime d’applaudir à tout rompre à un catalogue de Yakafokon dont, connaissant nos troupes insoumises, et surtout leur comité central, nous mesurons l’irréalisme foutraque…



Pour Jean-Luc Mélenchon, « l’urgence écologique » a très tôt fait figure d’alpha et d’omega justifiant une grande loi-cadre de planification écologique, déjà présente en 2012.

Elle constitue désormais l’un des sept chapitres du projet "L’avenir en commun, permettant de mettre du vert dans son rouge.

Le candidat veut consacrer 100 milliards d’euros "essentiellement" à la transition écologique. Inscrire dans la Constitution une "règle verte", c’est-à-dire la maxime selon laquelle il ne faut pas "prélever sur la nature davantage que ce qu’elle peut reconstituer ni produire plus que ce qu’elle peut supporter".

Sortie du nucléaire, baisse des énergies carbonées, mais aussi réduction de la part des protéines carnées dans l’alimentation et promotion des arbres fruitiers dans l’espace public : Jean-Luc Mélenchon occupe le terrain et préempte sur tous les sujets.

"Il parle beaucoup d’agriculture, notamment en encourageant une alimentation qui tend vers le végétarisme et le véganisme", salue Benjamin Kaufman, co-secrétaire fédéral des Jeunes écologistes. Ces derniers ont présenté pour leur part un ensemble de 17 mesures. Et beaucoup de celles qui concernent l’environnement recoupent le programme de Jean-Luc Mélenchon. "Sur la sortie du nucléaire, on est raccord", estime ainsi Benjamin Kaufman.

Les Jeunes écologistes prônent une disparition du nucléaire dans la production d’électricité "à l’horizon 2035", quand le cofondateur du Parti de gauche mentionne un "refus" pur et simple de l’énergie nucléaire.

En revanche, l’attitude de Jean-Luc Mélenchon vis-à-vis de l’Union européenne est moins "raccord" avec les positions écologistes, qui souhaiteraient des politiques environnementales au niveau du continent.

"La sortie des traités européens ne facilitera pas une politique européenne de transition énergétique", avertit Matthieu Orphelin, ancien porte-parole de Nicolas Hulot, sur Twitter.

Lire aussi :

L’urgence écologique doit être au point de départ de ma campagne :

http://melenchon.fr/2016/06/07/lurgence-ecologique-etre-point-de-depart-de-campagne/

Reporterre, juin 2016

Marc Laimé - eauxglacees.com