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Accès aux données publiques : BRGM = 1 ONEMA-SOeS = 0

20 avril 2013

par Marc Laimé - eauxglacees.com

L’un des grands organismes public de recherche français apporte, par contraste, un éclairage saisissant sur le scandale qui perdure à l’Onema en matière de production de données publiques sur l’eau.



Le Bureau des recherches géologiques et minières (BRGM) vient d’ouvrir de nouveaux services d’accès aux données géoscientifiques du Bureau.

« L’accès à ces services s’inscrit dans la politique de diffusion des données environnementales du BRGM, notamment dans le cadre réglementaire international et national :

 la convention internationale d’Aarhus, sur l’accès à l’information sur l’environnement ;

 la directive européenne n°2003/4/CE du 28 janvier 2003 concernant l’accès du public à l’information en matière d’environnement ;

 la directive européenne n°2007/2/CE du 14 mars 2007 dite directive INSPIRE qui vise à faciliter l’accès à des informations spatiales interopérables utiles aux missions environnementales. »

Pourquoi l’Onema et le SOeS sont-ils absolument dans l’incapacité de respecter à l’identique l’actuel cadre réglementaire international et national ?

(On oublie la galéjade du « Portail EauFrance », invraisemblable jeu de lego pour cancres attardés que de soi-disant « responsables » continuent, contre toute évidence, de présenter comme « Base de données publiques sur l’eau »…)

Pourquoi ? Parceque des dizaines de millions d’euros ont été dilapidés par l’Onema dans des « marchés informatiques » accordés dans des conditions illégales, en violation de toutes les règles des marchés publics, à des escrocs et des incapables, comme va le démontrer la justice, qui a été saisie de ces faits par la Cour des comptes.

Les différentes tutelles de l’Onema, non seulement semblent continuer à prendre pour argent comptant le tissu de mensonges éhontés des auteurs de ces dévoiements, mais écartent toute idée de diligenter un audit indépendant du SIEau comme du SEEE, et caressent benoîtement l’idée de confier aux mêmes la production de connaissances de la future « Agence française pour la biodiversité ».

Quand on sait que les pieds nickelés de Vincennes viennent d’écrire noir sur blanc à leur tutelle des sommes philosophiques, qui débutent par : « La notion de données fiables n’a en soi aucun sens, alors qu’elle est communément employée », on se prend à rêver de voir les dingos transférés rapidos à Charenton…

Reste qu’à ce degré de déni et d’incompétence, le délit de complicité va bientôt s’ajouter au lourd passif, déjà avéré, des tutelles concernées.

Marc Laimé - eauxglacees.com