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La framboise et le manioc
26 juin 2007
par - eauxglacees.com
A New-York, en 2000, la communauté internationale, en adoptant les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) s’engageait à réduire de moitié avant 2015 le nombre d’êtres humains privés d’accès à l’eau et à l’assainissement. A mi-parcours, en 2007, le scandale mondial de l’eau perdure, s’aggrave, jusqu’à l’obscénité.
Au Nord
Procter and Gamble annonçait en mai dernier la commercialisation de nouvelles cartouches parfumées, adaptables au système de filtration domestique que diffusait déjà la multinationale, tant par l’entremise de dizaines de milliers de grandes surfaces américaines, dont les tristement célèbres Wal-Mart, que d’une dizaine de sites marchands.
Son « Pur Water Filtration System » est l’un de ces filtres adaptable au robinet, qui peut désormais accueillir les nouvelles cartouches parfumées.
Il suffit de tourner le robinet, d’appuyer sur un bouton, et l’eau est parfumée à la fraise, à la pêche ou à la framboise...
La cartouche aromatise jusqu’à 75 verres d’eau.
Le concentré aromatisé "ne contient ni sucre, ni graisse, ni hydrate de carbone".
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Pas une seconde à perdre : en achetant la gamme des produits "PUR", vous aiderez à sauver des vies !
"Notre challenge" :
Procurer 50 millions de litres d’eau potable à des enfants kényans…
Au Sud
"Mayi muhogo, mayi muhogo…" (De l’eau contre une cossette de manioc…).
Sur le marché du beach Muhanzi, au bord du lac Kivu, à Bukavu à l’est de la République démocratique du Congo, des centaines d’enfants en guenilles s’égosillent en swahili toute la journée.
Transportant des bidons de 3 et 5 litres d’eau sur la tête et tenant de petits gobelets à la main, ces enfants dont l’âge varie entre 8 et 16 ans, troquent de l’eau "potable" contre une ou deux cossettes de manioc, ou contre 0,02 $.
Les vendeurs de manioc qui débarquent au port lacustre sont leurs clients de prédilection.
Déchargeant ses sacs d’une pirogue, une femme appelle l’un d’eux et d’un trait avale trois gobelets d’eau.
"Je ne peux ouvrir tout de suite mes sacs, lui dit-t-elle en s’essuyant le front avec son pagne plein de farine. Repasse tantôt retirer quelques cossettes. D’ailleurs, ton eau est chaude…"
La quittant d’un pas alerte, le gamin accourt vers une autre embarcation en train d’accoster.
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Bukavu, les enfants vendent de l’eau contre du manioc
- eauxglacees.com