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Appel pour l’abolition des dividendes, par Jean Pierre Hauguel

13 octobre 2011

par Marc Laimé - eauxglacees.com

Un indigné des plus lettré nous a fait tenir une adresse aux candidats putatifs à l’élection présidentielle, dont le contenu ne manquera pas d’aimablement résonner aux oreilles de nos admirables lecteurs et lectrices, que nous supputons être possiblement accro à la « gauche dure « , voire carrément « bolcheviques », qui verront s’y dessiner un aimable serpentin dessinant, du 19 février 1791 à mai 2012… rien moins qu’un avenir radieux.



« Madame la candidate, Monsieur le candidat,
François Mitterrand, candidat en son temps, a eu le courage de se prononcer pour l’abolition de la peine de mort.
A votre tour, ensemble ou pas, modestement ou pas, prenez modèle : prononcez-vous pour l’abolition des dividendes distribués par les entreprises privées titulaires de marchés publics ou de délégation de services publics.

Les entreprises privées titulaires de marchés publics ou de délégations de service public (DSP) sont en effet, concrètement, entièrement financées par la population qui en a un besoin vital : eau, gaz, électricité, santé, transports, autoroutes, enseignement, sécurité publique, etc.


De ce fait, la distribution de dividendes (possiblement colossaux), aux actionnaires de ces entreprises privées ne correspond à aucun risque financier dont la contrepartie est justement le dividende.


Ainsi, sans risque réellement assumé, ces prétendus actionnaires s’enrichissent sans cause, sans souci de démocratie et se font, en bonus ++, créanciers d’Etats copieusement dépouillés. 



Il s’agit par conséquent d’une sorte de vol organisé. De vol en réunion, aux dépens d’une population abusée par des dirigeants économiques cyniques.


Une population qui se trouve enfermée, en état de faiblesse en France, en Europe, et partout ailleurs.


Nombre d’anciens camarades d’école, HEC, Science Po ENA, de droite, de gauche, du centre, des médias ou d’ailleurs, ont appris et savent très bien la règle, mais la taisent.



Voilà qui fait penser à la mécanique du privilège des colombiers, si fort prisé en mon pays de Caux : le paysan sème le blé, les colombes du colombier mangent le blé, le majordome et ses adjoints de maisonnée mangent les colombes, tandis que les châtelains se réjouissent de chasse chaque jour.



Chacun sait pourtant que la restauration d’un pouvoir d’achat plus égalitaire est la condition indispensable au rétablissement d’une vie économique, écologique, sociale et culturelle apaisée, accompagnée d’une circulation monétaire plus équilibrée et dégagée des avidités de la spéculation.





Simple et claire à rédiger, rappelons la jurisprudence de l’abolition des privilèges :



 19 février 1791 : suppression des droits d’octroi et d’entrée à partir du 1er mai 1791 ;

 20 mars 1791 :abolition de la Ferme et de la régie générale ; les baux et traités les concernant sont annulés.
 


 mai 2012 : les dividendes sont abolis dans les entreprises privées titulaires de marchés publics ou de délégations de services publics."

Contact :

jean-pierre.hauguel@wanadoo.fr

Marc Laimé - eauxglacees.com