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LES EAUX GLACÉES DU CALCUL ÉGOÏSTE
REMOUS
Veolia, l’aluminium et l’eau potable…
par Marc Laimé, 27 mai 2011

On se souvient des cris d’orfraie poussés à l’unisson par tous les « professionnels de l’eau » après la diffusion sur FR3 du documentaire de Sophie Le Gall « Du poison dans l’eau du robinet », qui mettait en cause l’utilisation de sels d’aluminium par Veolia dans le traitement de l’eau potable de plusieurs de ses usines… On se demande bien dès lors, puisque l’utilisation de sels d’aluminium pour produire de l’eau potable n’est « absolument pas dangereuse pour la santé », pourquoi le même Veolia vient de tuer plusieurs centaines de poissons dans la Corréze, après la fuite « accidentelle » de sulfate d’aluminium rejetés par une de ses unités de production…

Des associations de pêcheurs et de protection de l’environnement viennent en effet de déposer des plaintes contre Veolia, qui a reconnu la pollution de la Corrèze entraînant, le 18 mai 2011, près de Tulle la mort de centaines de poissons dans la rivière, a-t-on appris le 23 mai.

C’est à l’occasion d’une opération « d’entretien spécifique », opérée « une fois tous les dix à quinze ans », que Veolia, qui gère une station de potabilisation, a rejeté accidentellement du sulfate d’aluminium dans l’eau.


L’entreprise gestionnaire, qui assume sa responsabilité, soutient que le produit déversé, qui a causé la mort de centaines de poissons, « ne laissera pas d’impact à long terme sur le milieu naturel ».

Selon elle, il n’y a pas eu et il n’y aura pas de problème pour l’approvisionnement en eau potable de la ville.
Une enquête administrative interne a été déclenchée, a-t-on annoncé.

L’association agréée de protection de pêche et de milieu aquatique (AAPPMA) a néanmoins déposé une plainte le 19 mai auprès du procureur à Brive.

Sources et rivières du Limousin, association indépendante de surveillance de l’environnement affiliée au réseau France nature environnement, lui a emboîté le pas le 23 mai en déposant une autre plainte sur la base du délit de pollution des eaux et d’atteinte à la vie piscicole.

Pour le juriste de l’association, Antoine Gatet, « il s’agit d’un dossier simple, Veolia ayant reconnu sa responsabilité. Néanmoins, nous avons tenu à marquer le coup symboliquement pour bien faire comprendre aux gros groupes comme Veolia que l’environnement ne peut pas être une variable d’ajustement, d’autant plus dans un contexte de sécheresse ».

Selon l’association, la sécheresse qui sévit actuellement et touche significativement les débits des cours d’eau risque, sinon d’amplifier la pollution visée, en tout cas de ralentir sa dilution ce qui pourrait aggraver le préjudice subi par les pêcheurs.
Même s’il doute que l’affaire aille jusqu’en correctionnelle, M. Gatet espère que Veolia s’engagera à indemniser les pêcheurs, à nettoyer et surveiller à moyen terme le secteur que le sulfate d’aluminium a souillé.

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