Vous voyez ce message parce que votre navigateur ne peut afficher correctement la mise en page de ce site. Effectuez une mise à jour vers un butineur qui supporte les standards du web. C'est gratuit et sans douleur.

NE PAS CLIQUER
LES EAUX GLACÉES DU CALCUL ÉGOÏSTE
REMOUS
TV : la désertification menace l’Andalousie
par Marc Laimé, 9 septembre 2017

Un reportage d’ARTE TV récemment diffusé dénonce les cultures agricoles intensives dans le sud de l’Espagne, et relate les luttes de petits paysans et d’écologistes en faveur d’une gestion soutenable de la ressource en eau.

David Dene et Pepe Rivera sont engagés dans une course contre la montre. À Los Molinos, le village andalou où vivent les deux militants écologistes, la dernière source d’eau est sur le point de se tarir.

En cause notamment, les immenses plantations d’oliviers de taille industrielle qui quadrillent la région.

Dans cette zone du Sud de l’Espagne, un seul hectare de terre peut abriter jusqu’à deux mille de ces arbres, consommant chacun plusieurs litres d’eau par jour. Ces cultures intensives menacent désormais d’assécher les nappes phréatiques.

Mais le combat semble mal engagé pour les activistes, villageois et petits fermiers de la région : aucune loi n’existe pour l’instant en droit espagnol pour interdire ou limiter l’agriculture intensive et sa consommation en eau.

Les deux militants ne baissent pas les bras pour autant et en appellent à l’Union européenne, ainsi qu’à l’ONU.

https://www.arte.tv/fr/videos/073399-024-A/arte-regards/

Un rapport en anglais de l’agence européenne de l’environnement (EEA) avec beaucoup de données :

http://icm.eionet.europa.eu/ETC_Reports/UseOfFreshwaterResourcesInEurope_2002-2014/Water_Accounts_Report_2016_final_for_publication.pdf

Depuis 2014, la situation a empiré du fait du changement climatique et de la poursuite des mauvaises pratiques dans la plupart des Etats membres.

Alors que la FNSEA exige (et va obtenir du gouvernement) de plus en plus de stockages d’eau par des barrages et des retenues collinéaires pour l’irrigation, l’EEA constate que la quantité d’eau qui s’évapore de ces stockages est supérieure à la quantité d’eau utilisée pour irriguer à partir de ces stockages. Il est où l’usage efficace de l’eau préconisé par l’UE ?

Voir aussi un article en anglais du Guardian sur la crise de l’eau en Espagne et au Portugal dont le fleuve Tajo est en train de s’assécher totalement :

https://www.theguardian.com/environment/2017/aug/14/tagus-river-at-risk-of-drying-up-completely

https://www.globalwaterintel.com/news/2013/43/spain-revokes-desal-clause-retain-water-transfer.html

impression

commentaires

1 TV : la désertification menace l’Andalousie

En 1998, l’Union Européenne finançait des systèmes d’irrigation du coton (!) délirants dans la Région de Cordoba (Cordoue) dans le bassin du Guadalquivir (Oued El Kebir, le Grand Oued en Arabo-Andalou). Il fallait monter sous pression l’eau (boueuse) sur 300 m ou + de dénivelé pour irriguer par aspersion une plante, le cotonnier, qui supporte la submersion (en plaine). Délire absolu couvert par l’Etat Espagnol et la Confédération hydrographique de bassin Guadalquivir (Agence de bassin/l’eau) à la demande des irrigants espagnols (FNCRE). Dans la pure tradition franquiste : fixer les paysans !

poste par Jacques P. - 2017-09-10@15:08 - repondre message
2 TV : la désertification menace l’Andalousie

J’ajoute que dans le Guadalquivir, on ne trouve plus comme poissons que des barbeaux ou des silures, poissons benthiques en mode survie qui peuvent se contenter de digérer la matière organique des sédiments et alluvions. Bientôt en France ?

poste par Jacques P. - 2017-09-10@15:20 - repondre message
3 TV : la désertification menace l’Andalousie

D’ailleurs le ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll, a été sollicité en 2015 par les Nations Unies pour faire déclarer la France "pays affecté par la désertification" ce qui confèrerait au pays un statut particulier au niveau de la Convention Désertification de l’ONU (CNULCD/UNCCD). Pour mieux irriguer ? Ou faire quoi d’autre ? (Le PNUD considère que les régions méditerranéennes sont en voie de désertification mais les données tangibles manquent faute de mesures et de preuves liées à l’état de "non équilibre" contingent du biome méditerranéen.)

poste par Jacques P. - 2017-09-10@15:17 - repondre message
vous aussi, reagissez!