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LES EAUX GLACÉES DU CALCUL ÉGOÏSTE
REMOUS
Street pooling : pour le retour de l’eau en ville, par Dominique Carré (*)
par Marc Laimé, 25 mai 2018

Particulièrement affecté par le phénomène récent d’ouvertures sauvages de bouches à incendie, l’EPT Plaine Commune en Seine-Saint-Denis se mobilise pour le circonvenir.

“Lors de fortes chaleurs, les ouvertures intempestives de bouches à incendie ont pris de l’ampleur. Elles ne sont pas sans risque : blessures à cause de la forte pression de l’eau, inondations d’habitations, électrocutions possibles…

Malgré les mesures mises en oeuvre par Plaine Commune, l’année 2017 a battu tous les records : 600 ouvertures d’appareils incendie, des agents de Plaine Commune aggressés, de très nombreuses interventions de Veolia et des polices municipales. Ce phénomène médiatisé ne touche pas que notre territoire. Sur la seule période comprise entre le 25 mai et le 25 juin 700 000 m3 d’eau (potable, ndr), ont été perdus (70% sur notre territoire), la capacité journalière des usines de production du Sedif. Quel gâchis environnemental et financier.

Pour 2018 Plaine Commune implantera des dispositifs techniques pour bloquer certains hydrants très vandalisés et mettra en oeuvre une campagne de prévention en attendant que le Sedif installe des limiteurs de pression en 2019.

Ces incivilités nous poussent à nous interroger sur la place de l’eau en ville et la manière dont les espaces publics doivent être adaptés aux évènements climatiques extrêmes (forte chaleur, période de canicule).

La bétonisation a réduit à peau de chagrin les espaces végétalisés, arborés, qui nous apportent de la fraicheur en été.

Il est indispensable de remettre de la nature en ville. L’eau doit aussi faire son retour. Très présente jusqu’au début du XXème siècle, les rus rendus responsables d’inondations ont été couverts, busés ou servent d’égouts. L’urbanisation intense et le réchauffement climatique nous obligent à reconquérir les cours d’eau, à aménager les berges (Seine et canal), mais aussi à installer des fontaines, des points d’eau potable dans les parcs, les places. Plaine Commune s’y emploie avec son projet expérimental : espaces publics adaptés au changement climatique.”

(*) Dominique Carré est Conseiller communautaire délégué à l’éco-mobilité, à la voirie et aux déplacements de l’Etablissement Public Territorial Plaine Commune en Seine-Saint-Denis.

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commentaires

1 Street pooling : pour le retour de l’eau en ville, par Dominique Carré (*)

Bonjour,
J’habite un immeuble RIVP dans Paris ; l’immeuble bénéficie d’une ceinture de gazon d’où émergent quelques arbres. C’est bien agréable au printemps ; en été par contre la pelouse se transforme en paillasson...faute d’être arrosée. Et c’est bien dommage car la fraîcheur due à l’évaporation serait alors bienvenue.
D’où ma question : y-a-t-il des règlements interdisant l’arrosage des pelouses à Paris en été. Je sais que de tels règlements existent, avec raison, dans les régions affectées d’une forte pénurie d’eau. Je conçois fort bien qu’il puisse en être également ainsi de façon plus exceptionnelle, ponctuelle, dans celles que la Nature a plus généreusement doté. Qu’en est-il donc pour Paris ? Une réponse me permettrait d’apprécier les réponses prêtées à mon bailleur.
D’avance merci.

poste par Encoreuneptitgoutte - 2018-05-25@19:59 - repondre message
2 Street pooling : pour le retour de l’eau en ville, par Dominique Carré (*)

C’est le point noir des politiques publiques, vos pelouses sont sur domaine privé de la RIVP, et Eau de Paris (il en serait de même avec le Sedif) ne peut y intervenir. Donc au-delà des proclamations publicitaires sur "l’eau dans la ville", personne n e fait rien car, tant dans les copropriétés que dans l’habitat social, les charges d’eau sont acquittées par le syndic ou le bailleur, qui fait ensuite son affaire de les répercuter sur les copropriétaires ou locataires. Imaginons qu’un copro ou un bailleur arrose vos paillassons avec l’eau "commune", immédiatement des rapiats vont pousser des cris d’orfraie en clamant qu’on gaspille "leur" eau et qu’ils n’ont pas à payer pour les autres, ce qui se produit déjà en permanence en cas de chantier, par exemple. L’affaire est inextricable car du coup s’y greffe la revendication imbécile d’avoir un compteur "individuel", toujours pour le même motif, et ici l’impensé assourdissant c’est "Je ne vais pas payer pour la famille de dix blacks qui habite en dessous...?" Evidemment les prédateurs intéressés (la télérelève pour tous !) abondent dans la revendication du compteur individuel ce qui est une pure connerie d’un point de vue économique. Bref, au-delà des grandes proclamations dont Eau de Paris est devenue la tête de gondole, la rémanence de l’esprit petit bourgeois façon Thénardier, le je m’en foutisme des bailleurs qui n ’ont en rien à battre des gadgets écolos à la con, eux même ineptes, conduisent à la regrettable situation que vous déplorez à raison.

poste par Marc Laimé - 2018-05-26@08:32 - repondre message
3 Street pooling : pour le retour de l’eau en ville, par Dominique Carré (*)

Merci de votre réponse. En fait, dans l’immeuble où j’habite, les compteurs sont individuels depuis ...belle heurette (de plus de nouveaux compteurs télé-relevables, de marque DIEHL, ont été posés tout récemment -pour le gaz c’est bientôt-). Ce qui n’empêche pas que des locataires puissent éventuellement s’inquiéter de l’accroissement du montant des charges communes (eau + heure de main d’œuvre) si le bailleur s’aventurait à arroser ces pelouses.

Je serais curieux de savoir ce que Dominique Carré pourrait nous dire à propos de cela.

poste par Encoreuneptitgoutte - 2018-05-27@16:37 - repondre message
4 Street pooling : pour le retour de l’eau en ville, par Dominique Carré (*)

Je vais peut être dire une anerie mais il n’y aurait pas moyen d’utiliser le réseau d’eaux brutes de la ville pour ce genre de choses ?

poste par Feup - 2018-05-28@17:25 - repondre message
5 Street pooling : pour le retour de l’eau en ville, par Dominique Carré (*)

@ FEUP : comme je ne savais pas trop ce qu’il en était de la brutalité des eaux à Paris, j’ai été bêtement m’abreuver au site de la Mairie où je relève ceci :

"Depuis le XIXe siècle, ce double réseau garantit la fourniture d’eaux de qualité différente : l’eau potable, destinée à la consommation humaine, et l’eau non potable, appelée également « eau brute », produite à partir de trois usines prélevant l’eau de la Seine et du canal de l’Ourcq. Cette eau fait l’objet d’une filtration grossière permettant d’y enlever les débris et particules supérieurs à 4 mm.

La quasi-totalité de l’eau non potable distribuée est consommée par les services municipaux pour l’alimentation des lacs et rivières des bois de Vincennes et de Boulogne, l’arrosage des espaces verts, le coulage des caniveaux et le lavage des trottoirs et des chaussées, et le curage des égouts. Les autres utilisateurs publics ou privés de l’eau non potable ne représentent que 2 % de la consommation : arrosage de certains parcs publics de l’Etat, production et distribution d’eau pour la climatisation et usages industriels divers."

Bien mon général ! Pour le détail z’avez K creuser avec le sapeur Camembert ! ( mais l’âne a donné un coup de sabot à la lecture de "pour la climatisation et usages industriels divers"). Hi-han !!! ???

poste par Encoreuneptitgoutte - 2018-05-29@12:14 - repondre message
6 Street pooling : pour le retour de l’eau en ville, par Dominique Carré (*)

Ici sujet maudit qui a donné lieu à une conférence de consensus, 43 000 études diverses et variées, toutes divergentes, bref un foutoir sans nom, mais à valeur patrimoniale. Id est un jour, quand on aura tous cramé, cet héritage merveilleux nous sauvera. On attendant des carrières se font et se défont là dessus, n’est-ce pas l’essentiel :-)

poste par Marc Laimé - 2018-05-29@15:07 - repondre message
7 Street pooling : pour le retour de l’eau en ville, par Dominique Carré (*)

Creuser un trou, le combler avec la terre d’un autre...c’est déjà du P.I.B de gagné !?

poste par Encoreuneptitgoutte - 2018-05-30@15:56 - repondre message
8 Street pooling : pour le retour de l’eau en ville, par Dominique Carré (*)

Exemple qui s’applique aujourd’hui à plein tube avec le "Grand Paris express" et ses 58 gares autour desquelles s’épanouit le plus colossal scandale de spéculation immobilière de la période, qui va contribuer à un bétonnage sans précédent dans toute l’Ile-de-France, face à quoi on va élaborer des plans énergie climat, qui consistent à faire pousser trois rodhodendrons en hydroponie sur le toit des Galeries Lafayette, exploit applaudi comme il se doit par nos édiles, se rengorgeant d’avoir dès lors "sauvé la planète"...

poste par Marc Laimé - 2018-05-30@16:02 - repondre message
9 Street pooling : pour le retour de l’eau en ville, par Dominique Carré (*)

De trou en trou, de rebonds en rebonds : Je profite de cette visite en drone virtuel sur le toit des galeries effeuillées pour dire, crier bien plutôt, mon ébahissement devant la précipitation à s’aplatir devant les chantres de ladite agriculture urbaine. Non pas que des initiatives ici ou là soient sans aucun mérite, et à plusieurs point de vue, mais que cette enamouration s’illusionne sur les résultats, et surtout peut tromper quant aux principes. Car d’agriculture que voit-on ? Du maraichage uniquement, avec quelques champignonnières et bacs à poissons. D’agriculture point. Sauf à changer le sens du mot "agriculture" préparant ainsi à un changement de pratiques où l’agriculture complètement détachée de la terre, en ses cellules, prétendra s’exercer dans n’importe quel laboratoire venu (aux normes, cela va, naturellement, sans dire). Ah les plaisirs intemporels du Gross Paris !

poste par Encoreuneptitgoutte - 2018-06-1@20:55 - repondre message
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