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LES EAUX GLACÉES DU CALCUL ÉGOÏSTE
REMOUS
Sivens/Testet : la face cachée de l’iceberg
par Marc Laimé, 31 octobre 2014

Eaux glacées publie le témoignage d’un fonctionnaire, soumis à l’obligation de réserve, mais qui a souhaité réagir à nos derniers billets sur l’affaire du barrage, contesté, de Sivens.

« La face cachée de l’iceberg, ce sont tous ces hauts fonctionnaires très actifs et très discrets dans les coulisses. Les hommes politiques ne pourraient rien sans ces fonctionnaires.

Par exemple, dans le cas récent de Sivens, il est dit timidement et gentiment dans le fameux rapport "d’ expertise du projet de barrage de Sivens (Tarn)" que :

"Le contenu de l’étude d’impact est considéré comme très moyen, au-delà de la stricte question des solutions alternatives. Par exemple, l’impact sur le régime hydraulique du cours d’eau en aval de la retenue est décrit assez sommairement."

Le problème, ce n’est pas que l’étude d’impact soit bidon, elles le sont toutes par construction, et tout le monde s’en tape, ministère compris, puisque c’est le pétitionnaire qui choisit et paye son bureau d’étude. On surnomme d’ailleurs en interne les études d’impact des "Cherchez l’arnaque"...

Le problème, c’est que les autorisations administratives aient été données malgré une étude d’impact bidon. C’est là qu’il faudrait creuser, dans la distribution et le bidonnage des dossiers et/ou des "avis favorables".

Aller fouiner dans les services de la Préfecture, police de l’eau et autres, les DREAL, MISEN et autres, les conseils départementaux d’hygiène (CDH), etc.

Est-ce que tous les services avaient émis un avis favorable ? Qui a instruit ce dossier « loi sur l’eau » sans demander que l’étude d’impact soit refaite avant de prendre sa décision ?

L’Etat dit que les décisions ont été prises, "légalement", et qu’il faut s’y tenir, sinon ce n’est pas la démocratie...

Mais que ces décisions soient prises sur une étude d’impact bidon, ça aussi, c’est aussi la démocratie ?

D’ailleurs ce vendredi 31 octobre, le Conseil général du Tarn, lui-même, a fini par renvoyer l’Etat à ses responsabilités...

Manière de botter en touche, en tentant de celer des conflits d’intérêts qui sont au coeur de l’affaire.

Car Manuel Valls, Ségolène Royal, le gouvernement tout entier nous racontent d’énormes craques : « Seul le Conseil général du Tarn, maître d’ouvrage (quand ce n’est pas « maître d’oeuvre » !), peut annuler le projet… »

Et l’Etat, il ne siège pas au Conseil d’administration de l’Agence de l’eau Adour-Garonne, qui est réputée financer 50% d’un projet de 8 millions d’euros, avec les "redevances" des Agences de l’eau, et donc de l’argent public, prélevé sur les factures d’eau acquittées par les seuls usagers domestiques, qui financent ainsi sans le savoir, contraints et forcés, les projets de barrages délirants du Parti du maïs ? L’Etat, il ne peut pas ordonner au directeur de l’Agence, nommé par le gouvernement et révocable à tout instant, ça s’est vu, ici à Adour Garonne, comme ailleurs, d’arrêter le massacre, simplement au vu d’un dossier de demande de subvention totalement bidon ?

Et l’Etat, il ne peut pas ordonner à la Compagnie d’aménagement des coteaux de Gascogne (CACG) d’arrêter les frais, sauf à lui couper les financements de l’Agence française de développement (AFD), qui subventionne aussi d’autres interventions calamiteuses de la CACG, qui sévit aussi, en ce moment même, en Afrique, dans des projets d’irrigation ni faits ni à faire ?

Le Parti du maïs et le Lobby de l’eau

Et l’Etat, il laisse le Conseil général du Tarn engager des travaux de destruction massive de la zone humide, dès le lendemain de l’annonce d’une mission d’expertise diligentée par Ségolène Royal, alors que les recours déposés par les opposants ne sont pas jugés, que les "experts" ne rendront leur rapport qu’un mois plus tard, et qu’on découvrira ensuite que ces travaux dévastateurs, qui vont être à l’origine des manifestations lors desquelles Rémi Fraisse trouvera la mort, ont réduit à néant les prétendues "mesures de compensation" préalablement validées par tous les services de l’Etat qui ont examiné le dossier...

Travaux destructeurs et non compensation - Le Monde, 03-10-14

"L’Etat profond" à la Française...

L’affaire de Sivens ce sont aussi, et surtout, les intérêts locaux bien compris qui se dissimulent en milieu rural derrière des structures gigognes poursuivant quatre objectifs principaux : la spéculation immobilière, le verrouillage de l’accès à la terre, la priorité donnée aux pratiques d’agriculture intensive et le partage des marchés publics. Voir l’affaire Xynthia, les réactions violentes du président de la FNSEA cette semaine dans l’affaire du barrage (les « djihadistes verts »), et la multitude d’exemples de financement local direct ou indirect, légal ou occulte, de l’activité politique.

Ce sont les notables locaux, professions libérales, élus consulaires et membres des clubs locaux d’influence, (avec le rôle majeur du Crédit Agricole...) qui, principalement, modèlent l’opinion.

Ils sont eux- mêmes à la fois acteurs et otages d’un écheveau de services, d’accès privilégié aux informations assurant une solidarité sans faille entre les membres de ce pouvoir local réticulaire, omniprésent et inamovible dans les instances locales publiques et para publiques : HLM, Collectivités locales diverses, SAFER, commissions et comités consultatifs des préfectures, et dans les cercles de concertation qui assurent l’homogénéité des pratiques politiques : ordres et syndicats professionnels, Rotary, Lyon’s, syndicats, associations diverses et même parfois dans le secteur caritatif... de bon ton.

Tout ceci se recoupe avec les partis politiques, mais plus encore les domine, les partis se préoccupant peu de politique économique ou sociale locale puisqu’ils sont devenus les outils d’ambitions individuelles en quête d’une assise élective locale, assurant la notoriété et les moyens d’un appareil pour fonder une carrière politique qui ne s’entend principalement qu’à l’échelon national.

Et à cette aune l’avenir sera tout sauf radieux : la suppression des Conseils généraux va provoquer le transfert de l’essentiel de la réalité de leurs pouvoirs aux "métropoles", institutions encore plus opaques, encore plus clientélaires, encore plus perméables, soumises aux intérêts privés plus puissants, plus urbains, plus centralisés, ceux des « partenariats public-privé », qui achèveront de balayer ce qui demeure d’une action publique sans cesse mise à mal par les odes à la "modernité"...

Tous les fonctionnaires en police de l’eau connaissent les cas de collègues qui, ayant refusé d’émettre un "avis favorable" au massacre d’une petite rivière par une Installation classée pour la protection de l’environnement (ICPE), ont été démis de leurs fonctions sur le champ, alors que leurs arguments techniques étaient en béton et qu’ils se sont révélés exacts par la suite, quand l’avis favorable a été émis par des arrivistes sans scrupules sur une étude d’impact bidon.

Et ne parlons pas du scandale énorme des avis "réputés favorables" ! Il suffit à l’Etat d’affecter de moins en moins d’agents à la police de l’eau, comme c’est le cas depuis la RGPP et la MAP. Ils n’ont pas le temps d’analyser toutes les études d’impacts ICPE, et comme au CDH (CoDERST maintenant), "Sans réponse dans le délai imparti, l’avis est réputé favorable"... Ce n’est pas pour rien que la ressource en eau et la biodiversité sont à présent complètement dégradées et qu’il y a des pollutions accidentelles !

Dans un très proche avenir, avec les « chocs de simplification », « chasse aux normes », expérimentations de « permis unique » et autres démantèlements de pans entiers du droit de l’environnement, les « dossiers Sivens » çà va hélas devenir la norme…

Mais c’est pas grave puisque les travaux des mêmes brillants sujets, qui ont inventé le mantra "Eviter, réduire, compenser", grâce au transfert d’un demi-crapaud, de trois libellules et de deux ombellifères dans un fossé à quinze kilomètres de la zone de guerre permettront de poursuivre les hostilités..."

Car, comme le souligne la FNSEA dans une Lettre ouverte datée du 29 octobre 2014, et titrée "Halte à la manipulation", "(...) L’heure est grave. Et si à chaque construction pour du mieux, à chaque projet pour avancer, les activistes sont là, la FNSEA, elle, sera toujours du côté de ceux qui
innovent, bâtissent et progressent".

Lettre ouverte de la FNSEA, 29 octobre 2014

Heureusement, d’autres sont porteurs d’alternatives d’avenir...


Mathieu Burnel sur la mort de Rémi Fraisse... par ce-soir-ou-jamais

Renoncule

A la mémoire du botaniste Rémi Fraisse, bénévole du Mouvement FNE décédé sur le site du projet de barrage de Sivens.

impression

commentaires

1 Sivens/Testet : la face cachée de l’iceberg

Il faudrait pour le moins une enquête administrative musclée sur ce dossier qui relève du Code l’environnement (anc Loi sur l’eau) ! Et à ma connaissance, elle n’a pas été mise en route...

poste par X - 2014-10-31@11:43 - repondre message
2 Sivens/Testet : la face cachée de l’iceberg

Justement à propos du choix du bureau d’étude :
"Le conflit d’intérêts qu’il y a avec la CACG, c’est qu’ils interviennent en tant que bureau d’étude sur des analyses de besoins en eau et aussi en maître d’ouvrage sur les mêmes bassins où ils ont fait ces études", explique Ben Lefetey, porte-parole du Collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet, qui regroupe de nombreux opposants au projet.
(http://www.afp.com/fr/info/barrage-une-societe-deconomie-mixte-dans-le-collimateur-des-opposants)

Pourquoi le Conseil Général a-t-il choisi ce bureau d’étude peu indépendant et qui produit en plus du niveau "très moyen" ?

Si toutes les études d’impact de ce bureau d’étude sont du même niveau "très moyen", il va falloir faire une enquête administrative sur toutes les autorisations et les "avis favorables" donnés par les services de l’état.
Et aussi conduire d’autres enquêtes administratives "au hasard" dans tous les départements.

La mort de ce jeune homme ne doit pas rester impunie à tous les niveaux, à commencer par le niveau administratif "caché".

poste par Pasglop Pasglop - 2014-10-31@13:23 - repondre message
3 Sivens/Testet : la face cachée de l’iceberg

Bonjour,
il nous faut probablement un tsunami institutionnel, changer de régime au plus vite, faire advenir la démocratie et les valeurs qui vont avec, penser collectivement la démesure de otre quotidien.
http://objectifdemocratie.org
http://la-bibliotheque-resistante.org

poste par avionnette - 2014-10-31@22:35 - repondre message
4 Sivens/Testet : la face cachée de l’iceberg

poste par Clo - 2014-11-1@21:34 - repondre message
5 Sivens/Testet : la face cachée de l’iceberg

Bonjour,
Il semblerait que les avis des services, entre autre ceux du CNPN et de l’ONEMA pour les volets destructions d’habitats et d’espèces protégées et loi eau n’aient pas été très favorables.
Mais quoi que puissent contenir ces avis, la décision finale incombe au préfet après passage en CODERST qui comme les avis des services n’est que consultatif ...

poste par Remy - 2014-11-3@20:23 - repondre message
6 Sivens/Testet : la face cachée de l’iceberg

En quelques décennies, l’administration s’est dévoyée, fini l’intérêt général, finie la compétence, fini la dignité, fini le respect des agents "subalternes", c’est désormais le règne des chefaillons tripatouilleurs ! Il ne reste plus à l’Etat que l’intelligence des muscles.
A lire le très juste CP du MNE-PAU(http://www.mne-pau.org/spip.php?article275)dont extraits :
"Cette mort est inacceptable. Cette mort, fruit de la spirale de violence enclenchée par l’Etat local, qui a dévasté en quatrième vitesse la zone humide tout en matraquant ses légitimes défenseurs est aussi l’accident de trop dans une région dont la ressource en eau est pillée depuis 40 ans par une clique au service d’intérêts particuliers. Celle-ci fonctionne dans la plus totale opacité, et impunité, au nom d’un intérêt public confisqué et détourné. L’ancienne connivence, établie dans les années 70 entre élus locaux, institutions telles que la CACG, la Compagnie d’Aménagement des Coteaux de Gascogne, les coopératives agricoles telles que Maïssadour, Euralis ou Lurbery avec hélas l’appui de l’Agence de l’Eau Adour Garonne, continue à imposer dans l’irrespect de la biodiversité, du monde paysan, des barrages d’hydraulique agricole par dizaines. Sivens n’est que le dernier avatar d’une série qui prévoit encore la construction de quinze autres grands ouvrages."
"A l’occasion de la sortie du rapport de la commission d’enquête reconnaissant les faiblesses criantes du projet dénoncé par le Collectif Testet, il est temps que l’Etat français retrouve ses esprits. Il doit se souvenir de la lettre du Plan Loire Grandeur Nature, lancé en 1994, qui a entériné le fait que les barrages ne sont pas la réponse à tous les problèmes de gestion de l’eau en France. Il doit se rappeler des deux rapports sur l’Eau sortis en 2013 , le Rapport du Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable et Rapport Lesage, qui ont proposé une révision en profondeur de la gouvernance des agences de l’eau. Il doit se souvenir que l’engagement de la jeunesse en faveur de la conservation de la nature est une indispensable promesse d’avenir. L’Etat doit donc, sans se cacher derrière son ombre, définitivement stopper le chantier de Sivens, comme ont aussi, été arrêtés d’autres chantiers de grands barrages dans le monde, aux Etats-Unis, en Pologne, en Allemagne, en Autriche, en Espagne. Oui, il faut ouvrir les chemins neufs du dialogue avec une société civile qui ne supporte plus l’arrogance de quelques caciques locaux et d’un lobby agricole outrancier. Oui, il faut enfin écouter la partie du monde paysan qui souhaite une autre agriculture que celle qui saccage. Oui, il faut considérer que la conservation de la biodiversité est une assurance pour notre avenir à tous. Oui, il faut se souvenir de Rémi Fraisse. Aucun compromis n’est possible sur le site d’un ouvrage aujourd’hui ensanglanté."

poste par glop-glop - 2014-11-1@08:01 - repondre message
7 Sivens/Testet : la face cachée de l’iceberg

Je rejoins avionette car la France n’a jamais connue la démocratie. Une telle collusion d’intérêt avec son assortiment de corruption copinage clientelisme que l’on retrouve dans pratiquement chacune des 36000 communes françaises, le maire en tête, n’existe pas en Suisse.

Cette Confédération à compris le sens du mot "politique" depuis fort longtemps et gère on ne peut mieux le "Trésor Public" qui en découle. A la différence de la France, la Confédération helvétique à su se doter d’un garde fou très puissant, véritable contre pouvoir au cas où le Parlement abuserait de ses prérogatives : la démocratie directe et ses nombreuses votations.

Le gouvernement français et ses milliers de baronnies qui s’accrochent au pouvoir comme les moules à leurs rochers ne présenteront jamais sur un plateau la véritable démocratie. Il faudra se battre, comme les suisses l’ont fait, pour l’obtenir.

poste par dodd - 2014-11-1@17:18 - repondre message
8 Sivens/Testet : la face cachée de l’iceberg

Salut Dodd
Hé ! Les mêmes copinages existent dans les communes Suisses.Les paysans du coin qui possèdent les terres sont des conseillers communaux qui décident de la destination des terres....
Mais pour la démocratie, t’as raison.

poste par Sylphe - 2014-11-9@14:23 - repondre message
9 Sivens/Testet : la face cachée de l’iceberg

En quelques décennies, l’administration s’est dévoyée, fini l’intérêt général, finie la compétence, fini la dignité, fini le respect des agents "subalternes", c’est désormais le règne des chefaillons tripatouilleurs ! Il ne reste plus à l’Etat que l’intelligence des muscles.

Pas de changement depuis très lgpts, il ne faut plus voter !
le barrage est dans la rue avec 20% de FN, les flics ne sont que l’iceberg de la bête qui monte, qui monte ...
Quand le projet de centrale nucléaire en Bretagne (des pierres contre des fusils), Plogoff, l’enquête d’utilité publique était bidonnée, le Larzac bidonné ...
Bon il nous faut de jeunes activistes avocats, hackeurs et des bras !
L’actuel volonté d’indemniser les mineurs de 1948 qui ont morflé au nom du Kapital est à la hauteur des mémoires ouvrières et populaires, on remercie les combattants bien tardivement pour être de gôche ...
Les verts, le FdG et ses chiens du Kapital ont bien fait de pas défiler, qu’ils s’étouffent avec leurs votes !
RIP rémi

poste par yo - 2014-11-1@18:27 - repondre message
10 Sivens/Testet : la face cachée de l’iceberg

Ce jeune homme a risqué sa vie pour l’écologie et pour une renoncule. Pour cela, il mérite au moins la légion d’honneur et des hommages nationaux.

Quant à ceux qui se cachent derrière une pseudo-démocratie et des cris d’orfraie contre une violence dont ils devraient au moins se demander qui en a semé les graines, et qui n’ont visiblement rien compris aux enjeux du 21ème siècle, ils ne méritent que le mépris ( https://www.youtube.com/watch?v=aUs4awmb3-o) !

poste par Ranonculus Vivace - 2014-11-2@08:41 - repondre message
11 Sivens/Testet : la face cachée de l’iceberg

Que de haine et de mépris pour les fonctionnaires et les homme politiques ! De beaux encouragements pour la stratégie du "tous pourris"de Marine Le Pen.

poste par Gilook - 2014-11-2@16:16 - repondre message
12 Sivens/Testet : la face cachée de l’iceberg

Ce qui fait le jeux de Le Pen c’est cette corruption rampante et le spectacle affligeant de cette "démocratie " moribonde : vendredi matin pas un des 45 conseilliers généraux du Tarn n’a désiré s’exprimer sur Sivens ! Ils n’avaient rien a dire pendant cette assemblée extraordinaire convoquée par Carcenac président du conseil général : le même qui considére que Rémi est mort "bêtement et stupidement". Réfléchissez à la chaine de décision qui à amené à ce désastre. pas sur que comme le dit le texte la disparitionn des Conseils généraux empire la chose.

poste par Elisa - 2014-11-2@18:24 - repondre message
13 Sivens/Testet : la face cachée de l’iceberg

D’abord nous sommes tous et toutes des hommes ou femmes politiques. Selon ce que nous consommons ou ce que nous boycottons nous orientons la politique et il est aberrant et scandaleux qu’un petit groupe de personnes sensés nous représenter fassent main basse sur le Trésor Public tout au long de leur vie en créant des lois qui ne représentent que leurs propres intérêts et certainement pas l’intérêt général malgré leur "com" bien rodée.

Ensuite on marche sur la tête en France avec quasiment le 1/4 de la population active qui est fonctionnaire. Le fait que ces derniers occupent une fonction inamovible est une autre aberration. Le coût du traitement de l’impôt en France correspond à 3% de l’impôt lui même soit autant que l’ensemble des minima sociaux.

Des milliards d’euros en France pourraient être économisés si les citoyens pouvaient se prononcer sur l’affectation du budget de l’Etat. C’est ce qui se passe en Suisse d’où beaucoup moins d’impôts à payer, un pouvoir d’achat supérieur du coup au notre réinjecté dans le tissu des petites et moyennes entreprises et donc un taux de chômage le plus faible du monde. Et si nous désirons faire en sus comme les suisses rentrer les capitaux étrangers, dotons nous alors d’une démocratie directe puisqu’elle amene toujours la stabilité politique.

Quant à Marine son parti sera absorbé comme les autres pour en croquer comme les autres et elle le sait très bien.

poste par dodd - 2014-11-2@19:34 - repondre message
14 Sivens/Testet : la face cachée de l’iceberg

Ouai bof les votations suisses ne constituent pas précisément un rempart contre les idées du FN : http://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/suisse-quelles-consequences-apres-le-vote-anti-immigres_1322176.html

poste par Stormovik - 2014-11-2@20:48 - repondre message
15 Sivens/Testet : la face cachée de l’iceberg

Bravo pour cette profondeur d’analyse qui consiste à jeter l’enfant avec l’eau du bain. Avez vous bien lu le pourquoi de cette votation ? Avez vous la liste sous les yeux de toutes les votations suisses depuis la 1ere en 1891 ?

Personnellement si ce type de démocratie - certainement la plus aboutie - prévalait en France on aurait pu endiguer freiner bloquer l’achat de terres par de riches anglais hollandais allemands pour des residences secondaires, faisant du coup flamber les prix au détriment des jeunes locaux qui en sont réduit aujourd’hui à fouiller les poubelles des grandes villes alors qu’ils sont à la recherche de parcelles à cultiver, parcelles désormais hors de prix avec le blocage parallèle des SAFER corrompus.

Je comprends le mépris des grands élus envers le peuple qu’ils sont sensés représenter car face à eux il n’y a que soumission et aucune profondeur d’analyse. Cela en est presque à féliciter Carcenac lorsqu’il utilise le prétexte - totalement bidon - du réchauffement climatique pour justifier la création de son petit barrage à 8 millions d’euros.

poste par dodd - 2014-11-3@08:12 - repondre message
16 Sivens/Testet : la face cachée de l’iceberg

1) De nos jour, peu de fonctionnaires sont "inamovibles",il y a malheureusement beaucoup de sous-traîtance.

2)Habité et travaillé en Suisse 60 ans, les Suisses ne se prononcent pas sur le budjet de l’état.
Et quant aux impôts, ils sont souvent plus élevé en Suisse pour les classes moyennes qu’en france. Les arrangements, c’est pour les super-riches.

3)Le pouvoir d’achat n’est pas supérieur en Suisse, sauf peut-être pour les frontaliers.
Ma fille en Suisse est au chômage depuis longtemps !

Hé. le Dodd, oublie toutes ces légendes sur les Suisses !

poste par Sylphe - 2014-11-9@14:37 - repondre message
17 Sivens/Testet : la face cachée de l’iceberg

Oui à la convergence des oppositions, en effet, les chiens de garde du régime n’ayant pas été tendre non plus contre les manifestants pour l’"écologie humaine" (je veux dire LMPT).

poste par aristophane - 2014-11-4@16:32 - repondre message
18 Sivens/Testet : la face cachée de l’iceberg

Je pense en toute humilité que vous n’y êtes pas. Je ne crois pas qu’il y ai du mépris pour qui que ce soit.(En touts cas c’est un sentiment probablement trés mineur) Ce sont nos instiutions et donc nos règles qu’il faut absolument changer. Qu’elles que soient les personnes que vous mettiez à la tête, à que niveau que ce soit, il y a fort à parier que les choses changerons peu. Peut-être au début dans un premier mouvement de nouveauté et de fraicheur renouvelée. Mais aprés les choses risquent de revenir comme elles étaient...avant ! Nous connaissons les régles à adopter. En voici quelques unes : un mandat unique ( 2 maxi), pas de cumul de mandat (Dans le TARN , par exemple,(mais ailleur c’est pareil !) y en a qui sont conseillers générals sans interruption -pratiquement- depuis 1995 !!!!!). Autre piste de réflexion pour changer les choses : pourquoi ne nommerions- nous pas, par tirage au sort, les personnes en charge des affaires publiques comme dans la démocratie Athénienne ? Il y a aussi le référendum révocatoire comme mis en place dans les jeunes démocraties d’Amérique latine. Ce ne sont pas les solutions qui manquent pour changer en bien les choses. Mais tant que ces solutions ne seront ps imposées par la base qui sera convaincue de leurs nécéssitées,la situation continuera à empirer.... jusqu’au FN.

poste par jojoduchato - 2014-11-29@20:49 - repondre message
19 Sivens/Testet : la face cachée de l’iceberg

Ha, ha !
Mathieu Burnel du "Groupe de Tarnac" !
Dans "Groupe de Tarnac", il y a "Tarn".
Et dans (le) Tarn, il y a Sivens-Testet.
Si c’est pas une preuve du complot, çà ?

poste par Luigi_34 - 2014-11-2@23:23 - repondre message
20 Sivens/Testet : la face cachée de l’iceberg

Est-ce vraiment une face cachée de l’Iceberg ?
C’est un peu raccoleur et cela cherche a faire de la surenchère dans une affaire malheureusement bien triste à tous les niveaux : une zone humide détruite, un site occupé et saccagé par des pseudo amis de l’environnement, une vie détruite, une société qui se déchire...
tout cela pour un pauvre petit barrage conçu il y a longtemps et qui s’est perdu dans les méandres de l’administration.
Si on l’avait fait il y a 20 ans les locaux feraient des barbecues autour du lac et on n’en aurait pas fait tout un foin.

poste par X - 2014-11-3@23:15 - repondre message
21 Sivens/Testet : la face cachée de l’iceberg

en voilà un qui a des "burnes" (sans mauvais jeu de mot). Chapeau, comme aurait dit Debord.

poste par aristophane - 2014-11-4@16:28 - repondre message
22 Sivens/Testet : la face cachée de l’iceberg

La question du coix du prestataire pour les études d’impact peut effectivement être posée. Je travaille en bureau d’étude, je réalise des études d’impact. Ce n’est pas un boulot évident car justement il faut jongler entre le client (je trouve normal que ce soit celui qui porte le projet qui nous rémunère) et les services de l’état. Pour nous l’accompagnement consiste à expliquer au porteur de projet comment composer son projet, ou l’adapter, pour qu’il réponde aux exigences règlementaires.C’est un rôle délicat, mais que je crois important pour que les porteurs de projet intègrent les dimensions sociales et environnementales. Je ne m’estime pas "vendue", parfois j’insiste, je mets mes clients en rogne (quitte à perdre d’autres études) mais c’est essentiel pour garder notre crédibilité et notre indépendance.
Nous ne sommes payés qu’une fois l’étude considérée "complète" par les services de l’état (cela nécessite de nombreux échanges). Certains clients comprennent la démarche, d’autres plus difficilement. Les services de l’état appliques (+ ou - drastiquement, suivant les départements) la règlementation en vigueur. Si le projet passe,au final, c’est que le Préfet a donné son accord...
Mais comment faudrait-il faire ? Imposer au porteur de projet un Bureau d’Etude ? Qui défini la mission ? Qui paye ? On créé un service public de l’étude d’impact ?
La question se pose également pour la "concertation". Qui l’organise ? Qui paye (sachant que ça prend énormément de temps, donc d’argent) ? Qui résume les échanges (car on peut facilement orienter un compte-rendu...) ?

poste par X - 2014-11-10@11:38 - repondre message
23 Sivens/Testet : la face cachée de l’iceberg

Bourreaux d’études !
L’appellation du bureau d’étude est très mal choisie parce que mensongère en faisant croire à une rigueur scientifique et technique adossée à l’impartialité... Mais la réalité consiste en général de produire une étude parce qu’il en faut une, et surtout de bien l’enduire de vaseline - en gommant parfois ce qui peut coincer - pour faire passer le suppositoire dans le c... des dindons ! Rares sont les bureaux d’études honnêtes, ce sont en général de petites structures, dont les responsables ont encore une éthique et une conscience alors que d’autres ne suivent plus que des objectifs financiers.

poste par Esope - 2014-11-22@16:53 - repondre message
vous aussi, reagissez!