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LES EAUX GLACÉES DU CALCUL ÉGOÏSTE
REMOUS
Saint-Ouen : soirée de mobilisation contre les megabassines
par Marc Laimé, 4 septembre 2022

Une soirée est organisée à Saint-Ouen (93) le jeudi 8 septembre 2022 pour présenter la lutte menée par le collectif Bassines Non Merci en vue d’une grosse mobilisation prévue fin septembre dans le Marais Poitevin.

« Elle se déroulera le jeudi 08 septembre à partir de 19h15 à Mains d’Oeuvres à Saint Ouen (1 Rue Charles Garnier, 93400 Saint-Ouen).

Vous le lien vers l’évènements : https://fb.me/e/23utmP7R9

Au programme, projection du documentaire « Pour Quelques Grains d’Or » et échanges avec des membres du collectif et des défenseurs d’une autre agriculture et d’un accès à l’eau pour tou.te.s.

Tu connais les bassines ?

Les bassines sont de gigantesques réserves d’eau à ciel ouvert devant permettre l’irrigation des cultures en été. L’idée est simple, puisque l’on manque d’eau en cette saison, il suffit de la prélever dans les nappes phréatiques l’hiver lorsque celle-ci est en abondance et la stocker jusqu’à l’été pour compenser la période sèche. Ainsi, de grands trous sont creusés (5m de profondeur) sur 10 ha (l’équivalent de 10 terrains football), des digues sont levées pour les entourer (5m de hauteurs) et ils sont recouverts de bâches en plastique noires pour faire l’étanchéité. Si cela peut paraître plein de bon sens à première vue, derrière cette logique implacable, se cache en réalité un véritable scandale environnemental, économique, agricole et social.

Le département des Deux-Sèvres (79) est aujourd’hui particulièrement touché avec la signature en 2018 d’un protocole entre l’État et une coopérative d’agriculteur·ices irrigant·es (Coop de l’eau 79) prévoyant la construction d’au moins de 16 méga-bassines pour une capacité totale de 6,8 millions de m3 (soit 2 720 piscines olympiques pour une surface au sol de plus de 100 stades de France).

Si les pro-bassines soutiennent que ces constructions permettront une « utilisation rationnelle » de la ressource, ce projet risque surtout de voir un assèchement total du Marais Poitevin à moyen terme, entrainant la disparition d’une très grande partie de la faune et de la flore de la deuxième plus grande zone humide de France. De plus, bien loin de régler le problème de la ressource en eau, les méga-bassines vont l’épuiser menaçant ainsi l’accès l’eau potable naturelle.

Au-delà ce cette dimension écologique, ces projets consistent une nouvelle fois en un accaparement d’un bien commun, l’eau, au profit d’une extrême minorité d’agriculteur·ices (5% environ) pour nourrir un système agricole productiviste et déconnecté de son terroir. En effet, la grande majorité des bénéficiaires des bassines sont des cultivateur·ices d’un maïs principalement dédié à nourrir du bétail en France ou à l’étranger.

Ils reflètent également les dérives de la Politique Agricole Commune et d’un État complice puisque chacun de ces projets bénéficie d’un financement public à près de 70%. Ils traduisent enfin l’aveuglement de ces agriculteur·ices et de la FNSEA, leur syndicat, bien décidé·es à engranger le maximum de profits quite à détruire un écosystème complet et à mettre en danger l’accès à l’eau pour tou.te.s.

Fondé en 2018, le collectif Bassine Non Merci réunit des usager·ères de l’eau, des agriculteur·ices, des riverain·es et passionné·es du Marais qui luttent par tous les moyens pour stopper ces projets écocides. Soutenu par des organisations et collectifs comme la Confédération Paysannes, les Soulèvements de la terre, Greenpeace, la Ligue de Protection des Oiseaux, ATTAC et diverses formations politiques (France Insoumise, EELV, etc.), BNM organise de nombreuses manifestations pour obtenir l’annulation des chantiers et promeut d’autres formes d’agriculture et de relations avec le vivant.

Aujourd’hui l’heure est à la mobilisation, car le chantier d’une nouvelle bassine va être lancé dans les prochains jours à Sainte-Soline (79). À cet égard, le collectif BNM, les Soulèvements de la Terre, ainsi que la Confédération Paysanne organisent le 3ème week-end après le début des travaux une « grande manifestation de fin de chantier » à laquelle nous sommes toutes et tous convié·es. Cette lutte est fondamentale, car si nous laissons passer la mise en oeuvre de ce chantier, nous ouvrons la porte à leur généralisation, puisque des milliers d’autres projets de ce type sont actuellement dans les cartons partout en France. »

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