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LES EAUX GLACÉES DU CALCUL ÉGOÏSTE
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SEDIF : retour sur le camouflet infligé à M. André Santini par la Commission consultative des services publics locaux (CCSPL)
par Marc Laimé, 8 décembre 2008

Le 1er décembre dernier la CCSPL du SEDIF infligeait un camouflet cinglant à l’irascible président du Syndicat des eaux d’Ile-de-France, le mettant en minorité sur sa proposition de reconduire la gestion privée du plus important syndicat des eaux français et européen, affermé depuis 85 ans à Veolia. A quelques jours du vote décisif, le jeudi 11 décembre, l’un des membres de cette commission, qui doit obligatoirement être consultée sur le choix du futur mode de gestion privilégié par le Bureau du Syndicat, expose les arguments qu’il a défendus devant la CCSPL. L’affaire a fait grand bruit, puisque M. Santini, perdant toute mesure, a adressé un courrier à en tête du SEDIF à un conseiller municipal socialiste d’Issy-les-Moulineaux. Lui reprochant d’avoir reproduit sur son blog le billet que nous avons consacré à ce camouflet, il n’hésite plus désormais à assimiler ses opposants à une mouvance « d’ultragauche », ce qui dans le contexte ambiant revient à les traiter de terroristes ! A l’heure où plus de 700 élus d’Ile-de-France s’engagent en faveur d’une gestion publique du SEDIF, ce dérapage en dit long sur le peu de cas que fait M. Santini de l’engagement de milliers de citoyens et d’élus en faveur de la gestion publique d’un service public primordial...

« Voici l’intervention que j’ai faite à la Commission consultative du service public de l’eau du SEDIF lundi dernier 1er décembre pour explication de vote des délégués de gauche opposés au choix proposé du mode de gestion en DSP plutôt qu’en régie directe.

La mobilisation des élus de gauche au cours de cette commission, avec l’appui de certaines associations et l’abstention de certains membres nous a permis de mettre en minorité le président Santini et son scénario de mode de gestion proposé : 6 voix défavorables au scénario DSP proposé contre 5 voix favorables (et 2 abstentions).

L’avis de la CCSPL est donc bien défavorable au mode de gestion proposé.

Cela constitue bien sûr un point d’appui pour notre vote de jeudi. »

Samuel BESNARD

Maire-adjoint au Développement durable de Cachan

Commission consultative du service public local de l’eau potable du Syndicat des eaux d’Ile de France Lundi 1er décembre 2008

Avis de la commission sur le futur mode de gestion du service de l’eau

Explication de vote de Samuel BESNARD, délégué de Cachan/communauté d’agglomération du Val de Bièvre

« L’eau est un bien précieux. L’enjeu de l’alimentation en eau potable de l’ensemble de la population est donc un défi majeur pour notre siècle. Il importe pour l’avenir qu’elle soit un bien public accessible pour tous de manière partagée.

Nous sommes en région Ile de France dans un contexte particulier. Notre pays et notre région ne souffrent pas jusqu’à présent de pénurie même si des restrictions, comme il peut en exister dans certaines communes de la région parisienne, viennent rappeler certaines années que l’eau reste une ressource rare.

En se regroupant depuis 85 ans au sein du Syndicat des eaux d’Ile de France (SEDIF), 144 communes de la région parisienne ont fait le choix de la solidarité intercommunale pour produire et distribuer l’eau potable à la population de leurs communes au même prix et cela quelle que soit la commune à laquelle ils appartiennent.

Nous sommes amenés à nous prononcer, par l’avis que nous avons à rendre, sur une étape décisive pour la gestion quotidienne de cette eau commune.

Au-delà des sommes considérables en jeu, ce qui importe ce sont les impératifs de maîtrise et de performance de la production et de la distribution de l’eau, en l’occurrence : la qualité de l’eau, la continuité du service rendu, la sécurité permanente de l’approvisionnement et enfin la maîtrise des coûts et des tarifs pratiqués.

L’objectif du choix de la modalité de gestion future est bien d’avoir le meilleur service pour l’usager avec le mode de gestion le mieux adapté pour les années à venir.

Rappelons que les études menées par le groupement d’assistance à maîtrise d’ouvrage et son rapport final ne préconisent ni ne privilégient un mode de gestion plus particulièrement qu’un autre. Suite à ces études, les élus de gauche sortent renforcés dans leurs convictions, exprimées en Comité dès le 15 mai dernier, sur la nécessité de la mise en place d’une gestion publique en régie directe de l’eau pour le SEDIF au 1er janvier 2011.

La régie directe présente plusieurs avantages indéniables à nos yeux :

 une plus grande maîtrise de l’outil de production et de distribution

 une plus grande maîtrise des coûts et du tarif de l’eau

 une réelle prise du syndicat et donc des élus sur la conduite stratégique pour cette ressource en matière de développement durable afin qu’elle soit véritablement axée sur les exigences du bien public

Il apparaît en effet essentiel que ce considérable marché de l’eau s’apprécie, au-delà des purs aspects financiers, dans sa dimension de développement durable qui concilie à la fois :

l’aspect proprement environnemental :

 préserver l’accès de tous sur nos territoires à une ressource rare

 diminuer au maximum les gaspillages

 développer des processus de production encore plus durables et des politiques en cohérence avec nos voisins. En particulier avec la Ville de Paris qui vient d’opter pour la régie publique pour la distribution de son eau qui était confiée au préalable à deux délégataires privés.

l’aspect social :

 assurer la permanence d’une solidarité territoriale entre les communes

 garantir l’accès de tous à l’eau

 ouvrir la possibilité d’une mise en œuvre d’une solidarité concrète par la mise en place d’une tarification sociale

l’aspect économique :

 faire fructifier pour le bénéfice du plus grand nombre comme du service public de l’eau le développement d’un marché captif aux enjeux économiques considérables en évitant que la valeur ajoutée ne se perde dans les méandres d’un prestataire extérieur.

 récupérer le retour sur investissement d’un outil de production en très bon état sur lequel la collectivité a investi depuis des décennies.

 développer les connaissances et les technologies dans ce domaine crucial de l’eau avec la perspective d’en attendre un retour sur investissement direct qui soit partageable avec le plus grand nombre.

La régie publique en gestion directe permettra en effet au syndicat des eaux d’avoir la maîtrise stratégique de l’évolution du système de gestion, d’exploitation, de production dans sa dimension la plus partagée et publique possible.

Un certain nombre d’études ont été menées, sur commande du SEDIF lui-même, sur les différentes évolutions envisageables pour le marché de l’eau en région parisienne. Ces études sont aujourd’hui achevées et rien dans ce qu’elles nous enseignent ne met en cause les avancées espérées que je viens d’exposer. Il apparaît même clairement, au travers de ces études, que la régie directe permettrait de proposer aux usagers un prix du m3 moins élevé qu’aujourd’hui. D’un peu plus de 1,70 € aujourd’hui, nous pourrions passer dès 2011 à environ 1,45 €.

En revanche le mode de gestion aujourd’hui proposé dans le rapport à la commission, à savoir une délégation de service public en régie intéressée, m’amène à un certain nombre de remarques :

Sur la maîtrise du service, il est indéniable qu’elle sera bien moindre en délégation qu’en régie directe.

Sur l’incitation à la performance et à l’innovation, je ne vois pas en quoi elle serait plus forte en délégation. Qu’en sera t il d’ailleurs de la propriété des brevets ?

Sur le transfert partiel des risques, le problème est bien qu’ils seront très partiels. Les risques industriels et commerciaux restent très limités par rapport à un marché captif de 4 millions de consommateurs. Raison pour laquelle le choix d’une régie directe n’engendrerait qu’un risque extrêmement limité. Cela est d’autant plus vrai qu’en cas de "gros pépin" le montage juridique risque de ne pas être assez solide. Surtout en cas de situation trop critique, et donc trop coûteuse pour que le risque soit réellement assuré par le délégataire, ce serait bien au final le SEDIF et la collectivité publique qui en assumerait le coût. L’actualité récente de la crise boursière et des garanties financières portées par la collectivité pour suppléer à la carence du privé à s’assurer lui même est là pour nous le rappeler.

En revanche la masse critique et donc le potentiel permanent de ce marché totalement captif plaident plutôt pour un risque et des coûts de transition faibles en cas de régie publique directe. Alors même que ce marché constitue bien une véritable rente de situation pour un éventuel délégataire privé.

Sur la menace d’une éventuelle privation de l’intéressement qui contraindrait fortement le délégataire, permettez-moi de douter de sa force réelle. Que représentera réellement ce manque à gagner au regard d’un marché captif acquis pour plusieurs années avec la manne que cela représente ? Faut-il rappeler ici les importantes difficultés que peuvent rencontrer d’autres syndicats intercommunaux, et non des moindres, pour faire respecter un certain nombre d’obligations de leurs délégataires malgré les menaces répétées et exécutées de privation d’intéressement ? Les sanctions et pénalités financières au regard de clauses d’objectifs me paraissent bien faibles au regard d’une réelle maîtrise en régie directe.

Sur le bénéfice espéré de l’expertise professionnelle des prestataires, cet argument me semble en contradiction avec l’argument de l’article L 1224-1 du code du travail avancé par ailleurs. Nous avons au contraire tout intérêt à avoir cette expertise en interne et à la mobiliser sur les enjeux stratégiques en matière d’innovations technologiques et de recherche et développement.

Quant aux difficultés que soulèverait l’application de l’article L. 1224-1 du code du travail en cas de passage en régie directe, il est à mon avis fallacieux. La question sera posée de la même manière dans la DSP lorsqu’il s’agira d’examiner les offres concurrentes du privée. A moins de considérer que la reconduction au même prestataire privé qu’aujourd’hui prime sur les autres considérations.

Quant à l’argument des responsabilités civiles et pénales transférées, il me semble un peu exagéré. J’ai souvenir que la responsabilité pénale reconnue par le juge doit être directement assumée par la ou les personnes responsables et qu’en la matière, elle ne se "délègue" pas…

Qu’est ce donc que ce choix pour un scénario "médian" qui nous est proposé si ce n’est un scénario de repli pour conserver les mêmes avantages qui profitent d’abord au délégataire, aux entreprises ainsi bonifiées plutôt qu’aux usagers. Je le répète, il faut prendre en compte le bénéfice considérable que représente pour un délégataire privé, comme d’ailleurs pour une régie directe, l’assurance de ce marché captif de 144 communes et de 4 millions d’usagers. La proposition d’une durée du marché de 10 à 15 ans, si le scénario de la délégation était retenu, me paraît à ce propos exagéré, une durée de 5 à 8 ans serait plus raisonnable et plus "incitatif" pour un éventuel délégataire. Quant à l’ "usine à gaz pour ne pas dire à eau" d’une filiale du délégataire coûteuse fiscalement, je pense que la encore la régie permettrait de résoudre utilement et simplement le problème…

La meilleure manière d’affirmer le SEDIF comme autorité organisatrice est de lui fournir une réelle capacité d’intervention et de contrôle. Pour moi, suite aux études menées et à l’analyse globale que j’en retire, c’est prioritairement la régie directe qui est en mesure de permettre à notre syndicat d’avoir une réelle capacité d’action sur la conduite des enjeux prioritaires et stratégiques de la gestion de l’eau potable dans un contexte d’évolution très incertain pour cette ressource rare et unique.

Je souhaite donc que la commission consultative des services publics locaux en appelle à la clairvoyance et à l’objectivité de l’ensemble des élus du syndicat des eaux d’Ile de France afin qu’ils refusent la poursuite de la gestion en délégation au privée et qu’ils optent pour un système en régie directe pleinement adapté aux enjeux du temps présent en matière de gouvernance, de transparence et de développement durable.

J’appelle donc les membres de la commission consultative du service public de l’eau à exprimer un avis défavorable sur le mode de gestion proposé en délégation de service public. »

Le dérapage de M. Santini

L’irascible président du SEDIF a manifestement peu goûté que des opposants organisent il y a peu une soirée-débat à Issy-les-Moulineaux, dans un café puisque l’opposition n’a pas accès aux salles municipales...

Du coup quand un élu socialiste, M. Laurent Pieuchot
, Conseiller municipal, chef de file de l’opposition de Gauche et des Verts à Issy-les-Moulineaux, relaie sur son blog le billet que nous avons consacré au camouflet que vient de lui infliger la CCSPL, M. Santini, perdant toute mesure, n’hésite plus à assimiler, dans un courrier à en tête du SEDIF, daté du 4 septembre 2008, ses opposants à « l’ultragauche », ce qui dans le contexte revient peu ou prou à qualifier de terroristes des milliers de citoyens et des centaines d’élus d’Ile-de-France.

On s’inquiéterait à moins de voir la responsabilité d’un service public aussi vital confiée, comme c’est le cas depuis 25 ans, à un homme politique si prompt aux amalgames, non seulement de mauvais goût, mais qui frôlent la calomnie...

Gageons que les délégués et élus concernés auront à cœur de signifier le 11 décembre prochain ce que leur inspirent pareilles pratiques.

Le courrier adressé par M. Santini à M. Pieuchot

SEDIF : le dossier d’Eaux Glacées

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commentaires

1 SEDIF : retour sur le camouflet infligé à M. André Santini par la Commission consultative des services publics locaux (CCSPL)

Bonjour Marc
Pas trouvé d’autre moyen de vous joindre que les commentaires.A la lecture des Eaux Glaçées, nous avons visiblement les mêmes affinités environnementales. Comme tous nous tentons d’émerger de la jungle du web, pour paradoxalement y faire notre trou et nous souhaiterions vous faire découvrir notre blog éthique, équitable, écolo et nous l’espérons durable. Plutôt que de vous faire un grand discours sur notre façon de voir et de traiter ces thèmes, nous adorerions que vous consacriez quelques secondes de votre temps à faire un coup de surf sur www.neoplanete.eu et plus si affinités.
En espérant avoir attiré votre attention sans trop vous faire perdre de temps, nous vous remercions par avance de votre visite…

Néoplanète

poste par Patrick Campion - 2008-12-8@19:20 - repondre message
2 SEDIF : retour sur le camouflet infligé à M. André Santini par la Commission consultative des services publics locaux (CCSPL)

L’auteur de l’article écrit :"(...) les élus de gauche sortent renforcés dans leurs convictions, (...) sur la nécessité de la mise en place d’une gestion publique en régie directe de l’eau pour le SEDIF au 1er janvier 2011."
D’après ce que j’ai lu dans Le Courrier des Maires (nov.08) la régie directe est interdite aujourd’hui. Seules sont autorisées la régie autonome sans personnalité morale et la régie dotée de personnalité morale (Établissement Public à caractère Industriel et Commercial, EPIC).
Pour faire court, on peut parler de régie publique.

poste par Arlette - 2008-12-9@23:51 - repondre message
3 SEDIF : retour sur le camouflet infligé à M. André Santini par la Commission consultative des services publics locaux (CCSPL)

Je trouve ce discours orienté et partisan, voici sommairement pourquoi :

une plus grande maîtrise de l’outil de production et de distribution
Si on peut effectivement espérer une bonne maîtrise de l’outil par la régie publique, en espérer une plus grande tient de l’utopie ou du mensonge. Impossible de nier la maîtrise des grands acteurs de l’eau français, que ce soit Veolia ou Suez en particulier...

une plus grande maîtrise des coûts et du tarif de l’eau Là également, il y a un abus ou bien on parle d’une situation très ancienne (avant 1982 de toutes façons), car c’est dans tous les cas les responsables des communes qui fixent les tarifs, que l’on soit en régie publique ou privée.

une réelle prise du syndicat et donc des élus sur la conduite stratégique pour cette ressource en matière de développement durable afin qu’elle soit véritablement axée sur les exigences du bien public . Là également les plans sont votés par les syndicats de communes. Avec la régie publique, on peut passer au contraire à une certaine autocratie où seul le duo devenu tout puissant Directeur des Services Techniques-Maire fera la pluie ou le beau temps : pas de contre pouvoir. Lorsqu’il y a délégation, le privé propose et le "publique" dispose, il lui suffit d’avoir des personnels compétents dans ses services techniques pour lui confirmer ou non le bien fondé des demandes (et donc oui il lui en faut, mais est-ce qu’il n’en a pas déjà !?)

... préserver l’accès de tous sur nos territoires à une ressource rare
Idem en régie ou en délégation...

diminuer au maximum les gaspillages
En quelques 15 ou 20 ans de délégation au privé, Paris a vu ses pertes d’eau diminuer de 20 % environ.
Et d’une manière générale les enquêtes prouvent un bien meilleur rendement pour les réseaux en délégation.

développer des processus de production encore plus durables et des politiques en cohérence avec nos voisins. En particulier avec la Ville de Paris qui vient d’opter pour la régie publique pour la distribution de son eau qui était confiée au préalable à deux délégataires privés.
La ville de Paris dispose d’une production et d’installations surabondantes gérées par la SAGEP. On parle d’y supprimer une partie de cet appareil de production... Le hic pour moi, c’est que pour ces raisons d’abord économiques on pourrait supprimer des invstissements séculaires comme les adductions de l’Yonne ou de l’Avre par exemple, acqueduc légués par l’époque Haussmann. Quand aux échanges, aux transferts de secours SEDIF - SAGEP, ils existent déjà.

l’aspect social :
assurer la permanence d’une solidarité territoriale entre les communes
garantir l’accès de tous à l’eau
ouvrir la possibilité d’une mise en œuvre d’une solidarité concrète par la mise en place d’une tarification sociale

Cela existe déjà en délégation comme en régie, dans tous les cas cela peut être développé, puisque dans tous les cas c’est la collectivité qui paye !

J’en passe sur les aspects économiques et développement des connaissances : faire profiter et développer des entreprises, quelle horreur ! Faire que ces entreprises innovent, engrangent des connaissances, qu’elles engagent des salariés privés et qu’elles se développent à l’étranger, quelle ineptie en effet !

La maîtrise stratégique de l’évolution du système de gestion, d’exploitation, de production par la puissance publique est évidemment souhaitable, mais pourquoi ne serait-elle pas possible dans le cadre d’une délégation ? Et d’ailleurs n’est-ce pas de plus en plus le cas partout en France ?

Quand au prix du m3, encore une fois c’est bien la puissance publique qui le fixe. Cela est naturel et évidemment souhaitable. Et n’oublions pas que, s’il y a eu parfois des abus dans le passé, c’est la plupart du temps parce que la puissance publique le souhaitait voire l’imposait... Aujourd’hui les sociétés sont, tout comme les politiques, beaucoup plus et mieux contrôlés, et c’est heureux !
Mais vouloir fixer un prix de l’eau comme cela, sans entrer dans les dossiers bien davantage que sur la lecture d’un simple rapport, c’est comme comparer les prix de Chambéry, de Paris et du SEDIF : cela dénote une méconnaissance profonde de la réalité des choses ou un parti pris que, par ailleurs, je peux malgré tout comprendre, même si je n’y adhère pas.

Demander un SEDIF en régie publique, c’est un souhait politique, purement politicien, car délégation ne veut pas dire absence de contrôle, et parce qu’il est beaucoup plus facile et naturel de contrôler une société délégataire plutôt qu’un service technique affilié au maire et tout puissant.... Tout autre raison ne tient pas la route, sauf en vouloir à certaines sociétés qui ne réussissent pas trop mal.
Et sinon il faut tout nationaliser, à commencer par le blé, le pain et surtout renationaliser d’urgence GDF (qui appartient à une banque et qui n’est donc pas véritablement une société de services...) dont le gaz nous coûte au moins dix fois plus que notre eau : se nourrir, ne pas avoir froid et cuire ses aliments, n’est-ce pas un droit universel et inaliénable !

Signé : un salarié de Veolia/Sedif, qui d’un côté aime sa société, de l’autre verrait sans doute quelques avantages à devenir fonctionnaire, si Dieu lui prête vie dans ce monde futur, en 2010 !

poste par Futurfonctionnaire - 2008-12-10@17:40 - repondre message
4 SEDIF : retour sur le camouflet infligé à M. André Santini par la Commission consultative des services publics locaux (CCSPL)

venir dire aujourdhui que les societes et les politiques sont beaucoup plus et mieux controles qu’avant c’est prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages !!!les pots de vin ca existe toujours.il n’y a pas que dans le temps que les abus existaient !!ils existent toujours ,il suffit de lire la presse pour s’en rendre compte

poste par vincent - 2008-12-10@21:02 - repondre message
5 SEDIF : retour sur le camouflet infligé à M. André Santini par la Commission consultative des services publics locaux (CCSPL)

ok peut-être, mais si on pense cela alors n’est-ce pas stupide de vouloir mettre davantage de pouvoir et d’argent dans les mains des politiques !

Et si la corruption et les pots de vin n’ont pas disparus comme vous le dites, c’est cela qu’il faut combattre, pas les entreprises dont le pays a besoin !

poste par X - 2008-12-11@10:07 - repondre message
6 SEDIF : retour sur le camouflet infligé à M. André Santini par la Commission consultative des services publics locaux (CCSPL)

ce sont les politiques qui detiennent le pouvoir il me semble !!alors si on leur en donne moins d’argent ils trouveront toujours une solution pour le recuperer autrement.quant aux pots de vin les entreprises savent tres bien les utiliser pour obtenir des marches dans nos communes,si vous pouvez les combattre tant mieux,moi non.je ne pense pas qu’un entrepreneur viendra se vanter d’avoir obtenu un marche parcequ’il a fait des "cadeaux"a un elu.ce dernier n’ira pas non plus le chanter sur tous les toits.c’est pas plus complique que ca !!!

poste par vincent - 2008-12-11@14:27 - repondre message
7 SEDIF : retour sur le camouflet infligé à M. André Santini par la Commission consultative des services publics locaux (CCSPL)

Dans sa grande sagesse, le SEDIF vient de voter pour la délégation (85 contre 45 voix ou quelque chose comme ça !
Et sans l’allotissement réclamé par UFC Que Choisir ou Suez, ce qui aurait pu conduire à de gros problèmes selon mon humble avis de technicien connaissant bien le service...
Inch’Allah !
Je ne serai donc jamais fonctionnaire...

poste par ExFuturFonctionnaire - 2008-12-11@15:54 - repondre message
8 SEDIF : retour sur le camouflet infligé à M. André Santini par la Commission consultative des services publics locaux (CCSPL)

Rectification : ce seraient 84 pour et 58 contre...

poste par EFF - 2008-12-11@15:58 - repondre message
9 SEDIF : retour sur le camouflet infligé à M. André Santini par la Commission consultative des services publics locaux (CCSPL)

Beaucoup de bruit pour rien.

Elu local rural, membre du syndicat des eaux (5 communes, 1 000 habitants, bien loin du Sedif)
LDe pour conserver sa DSP qui arrivait à échéance à baisser la note de 30% et fait poser gratuitement 2000m de canalisation de renforcement (environ 140000€ de travaux). En outre, LDE propose de réparer gratuitement les fuites d’eau sur le réseau.

Comment voulez-vous revenir vers une régie syndicale avec l’embauche d’un ou deux salariés, l’acquisition d’un véhicule, de matériel, etc, etc, etc.

Je n’ose pas imaginer ce que Véolia peut proposer au SEDIF en dehors du cadre de la DSP !

poste par Cad - 2008-12-11@16:50 - repondre message
10 SEDIF : retour sur le camouflet infligé à M. André Santini par la Commission consultative des services publics locaux (CCSPL)

Non pas gratuitement (les 2000 ml pour 140000 E ou les réparations...) : cela fait partie du contrat et sera payé par les ventes d’eau...
Ce que proposera Veolia (et consorts)au Sedif, je ne sais pas exactement, mais il pourrait y avoir des choses de ce style.
La différence principale avec la période antérieure est que la loi interdit que ces "cadeaux" intéressent autre chose que ce par quoi ils sont financés : la production et la distribution d’eau.

poste par ExFF - 2008-12-11@18:00 - repondre message
11 SEDIF : retour sur le camouflet infligé à M. André Santini par la Commission consultative des services publics locaux (CCSPL)

Pas du tout, ça ne fait pas partie du contrat et pour cause, puisque cela a été fait avant le renouvellement et dans l’ancien contrat, seules les réparations étaient à la charge du délégataire.
Tous les travaux de création et de renforcement faisaient l’objet d’un marché public et étaient financés par le syndicat. (600 000€ de travaux en 2004 et 2005).
Juin 2007, 2km de renforcement, pas de facture envoyé au syndicat, facture envoyé directement au délégataire.

Dans le nouveau contrat (11-2007) sont à la charge du délégataire les réparations sur réseau public uniquement.
Les créations, renforcements et autres sont à la charge du syndicat sur proposition du délégataire.

poste par Cad - 2008-12-12@09:02 - repondre message
12 Retour sur le camouflet infligé à M. Marc LAIME par le SEDIF et Veolia

No comment

C’est la lutte finale, Groupons-nous, et demain, L’Internationale sera le genre humain... mdr

poste par alex - 2008-12-13@11:15 - repondre message
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