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LES EAUX GLACÉES DU CALCUL ÉGOÏSTE
REMOUS
Requins tueurs à la Réunion : la piste des eaux usées
par Marc Laimé, 21 mai 2013

Plusieurs surfeurs ont récemment perdu la vie à la Réunion, déchiquetés par des requins. L’émotion suscitée par ces accidents, largement relayée par les medias, a conduit les autorités de l’île à annoncer une campagne d’éradication des « requins tueurs ». Une décision que contestent en justice plusieurs associations de défense de l’environnement, qui imputent ces accidents tragiques à l’impéritie des autorités locales, incapables d’assurer le traitement des eaux usées sur l’île. Des eaux usées non traitées dont le rejet direct à la mer aimante les requins vers les plages.

Trois associations de défense de l’environnement, Longitude 181, ASPAS et Sea Sheperd France, vont déposer le mardi 21 mai un recours en référé-suspension devant le Tribunal administratif de la Réunion pour demander l’annulation d’un arrêté municipal récemment pris par M. Thierry Robert, député-maire de Saint Leu, qui a décidé d’organiser une campagne de pêche aux requins bouledogues sur le territoire maritime de sa commune, qui appartient entièrement (hormis le port de Saint-Leu), à celui de la Réserve maritime de la Réunion.

Les associations dénoncent les positions adoptées par les responsables politiques réunionnais face à la « crise du requin », et leur discours revendiquant « la nécessaire pêche raisonnée des requins trop nombreux et plus agressifs que par le passé pour un retour à l’équilibre ».

Et affirment dans un communiqué de presse en date du 17 mai avoir, entre autres, « la ferme intention de demander une réparation pécuniaire conséquente pour chaque requin pêché illégalement dans l’espace protégé de la Réserve Marine de la Réunion. »

Pour les associations "il semble évident que l’argent public que Monsieur Thierry Robert s’apprête à dilapider de manière illégale serait bien mieux employé à améliorer le traitement des eaux usées et pluviales sur sa commune. En effet, l’état de délabrement des réseaux d’assainissement et les pollutions qu’ils provoquent régulièrement dans le littoral saint leusien, sont sans aucun doute bien plus responsables des accidents entre humains et requins sur cette commune que les requins eux-mêmes, ou encore que la Réserve Naturelle Marine."

François Sarano, responsable de l’association Longitude 181, a précisé à Eaux glacées les liens de causalité qur les défenseurs de l’environnement établissent entre le rejet dans le milieu naturel d’eaux usées non traitées et les accidents de requin.

« Cette relation n’est certes pas directe, mais relativement simple à comprendre : d’une part les eaux usées non traitées sont chargées de toutes sortes de déchets organiques (débris de carcasse, viande, poisson) et constituent un concentré extrêmement odorant, qui diffuse en mer et attire les prédateurs de très loin.

Quand on veut pêcher on utilise cette technique pour attirer les poissons qui remontent le "gradient d’odeur" vers la source, la zone de concentration maximum. Dans le cas des eaux usées : le rivage.

Les requins qui sont pour la plupart très opportunistes et se nourrissent volontiers de déchets et cadavres de toutes sortes sont comme tous les charognards fortement attirés par ces "odeurs" et par conséquent se rapprochent des côtes en quête des charognes dont ils ont perçu l’odeur.

D’autre part les eaux usées sont troubles, ce qui ne facilite pas la vision du requin... et par conséquent favorise la méprise "surfeur-proie".

Les requins ne sont pas dangereux, mais il y a des situations particulièrement dangereuses qu’il faut absolument éviter : l’abondance d’eaux usées non traitées en est une !.

De même que l’on évite de faire du ski hors-piste lorsque la météo favorise les avalanches, que l’on ne fait pas de la spéléologie lorsqu’il y a risque d’orage, il faut éviter de faire du surf lorsque la pluie a drainé vers la mer déchets et eaux usées... »

L’affaire risque de faire grand bruit. La situation catastrophique en matière d’eau et d’assainissement qui prévaut à la Réunion, comme dans les autres territoires d’Outre Mer, est connue depuis des décennies.

Le ministère de l’Ecologie, sur la base de rapports aussi nombreux qu’accablants, a annoncé à de multiples reprises que des investissements considérables allaient être affectés à la mise aux normes des structures d’assainissement à la Réunion. Un engagement réitéré lors de l’élaboration du Xème Programme des Agences de l’eau, et un des engagements prioritaires… de l’ONEMA.

Il est vrai qu’à Vincennes, siège de l’ONEMA, on a d’autres chats à fouetter, depuis que s’y succèdent des perquisitions effectuées par la police judiciaire, dans le cadre du volet pénal du scandale de l’Office.

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commentaires

1 Requins tueurs à la Réunion : la piste des eaux usées

Article tres interessant. Dommage que l information sur l onema « perquisition s y succedent » soit erronee. Il y a eu un passage de la PJ effectivement mais a une seule occasion et ce n etait en rien une perquisition.
Ce n est pas la premiere fois que je vous lis et trouve des details errones (notamment sur le depart de l ancien DG). Une verification des infos de vos sources avant publication rendrait celles-ci plus credible.

poste par X - 2013-05-21@21:12 - repondre message
2 Requins tueurs à la Réunion : la piste des eaux usées

Pareille constance (anonyme) dans le déni est d’autant plus révélatrice qu’elle succède à de très touchantes dénégations qui n’ont, hélas, pas suffi à convaincre, entre autres, le président Migaud de passer outre. Persévérez, persévérez, à emprunter ce chemin, les mêmes causes produisant les mêmes effets, l’avenir s’annonce radieux...

poste par Marc Laimé - 2013-05-21@21:35 - repondre message
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