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LES EAUX GLACÉES DU CALCUL ÉGOÏSTE
REMOUS
Quand la préfecture d’Ile-de-France annonçait une Seine à sec pour l’été 2016…
par Marc Laimé, 2 juin 2016

Le 4 janvier 2016 la préfecture de Paris et de l’Ile-de-France diffusait un communiqué alarmiste, reproduit ci-après. En raison « d’un état de remplissage inférieur aux niveaux théoriques » au 28 décembre 2015, et « si cette situation devait se prolonger, les lacs-réservoirs ne seraient pas en mesure de restituer suffisamment d’eau dans les cours d’eau à l’été 2016, entraînant des risques d’étiage sévère. » Autrement dit le 4 janvier dernier la Préfecture et l’EPTB Grands Lacs prévoyaient que la Seine serait à sec à l’été 2016… Le meilleur reste donc à venir quand la nouvelle Métropole du Grand Paris exercera (avec les Grands Lacs), la fameuse compétence GEMAPI le 1er janvier 2018…

« Les quatre lacs réservoirs (Lacs Marne, Aube, Seine et de Pannecière) exploités par l’Établissement public territorial de bassin (EPTB) Seine Grands Lacs assurent la double fonction de prévention des crues en hiver et de soutien à l’étiage en été pour la Seine.

Un état de remplissage inférieur aux niveaux théoriques

En raison du fort déficit de précipitations au mois de décembre, ces ouvrages présentent actuellement, au niveau du bassin amont de la Seine, des états de remplissage bien inférieurs aux niveaux théoriques. Au 28 décembre 2015, l’EPTB faisait ainsi état d’un déficit global de remplissage de 107 millions de mètres cubes, celui-ci pouvant atteindre près de 50 % pour certains ouvrages.

Si cette situation devait se prolonger, les lacs-réservoirs ne seraient pas en mesure de restituer suffisamment d’eau dans les cours d’eau à l’été 2016, entraînant des risques d’étiage sévère.

Le PM à Nemours 2 juin 2016

Le PM à Nemours, 2 juin 2016

Des mesures mise en œuvre par le préfet de région

Face à ce risque, Jean-François Carenco, préfet coordonnateur du bassin Seine Normandie, a donné formellement son accord à la préfète de l’Aube pour que des mesures particulières de gestion, proposées par l’EPTB Seine Grands Lacs sur le lac Seine, soient mises en œuvre.

Les prises en Seine pour accélérer le remplissage de ce lac seront ainsi progressivement augmentées, sans que le débit à la station de Pont-sur-Seine ne descende en-dessous du seuil d’alerte étiage. La direction de la centrale EDF de Nogent-sur-Seine, qui prélève en Seine pour refroidir ses installations, a fait part d’un avis favorable à cette mesure.

Tour Eiffel

Une analyse globale et des mesures complémentaires

De manière complémentaire, le préfet coordonnateur de bassin a demandé à l’EPTB Seine Grands Lacs de produire une analyse globale à l’échelle du bassin de la Seine et de proposer des mesures complémentaires pour les trois autres ouvrages (Lacs Marne, Aube et Pannecière) qu’il exploite. Elles devront permettre de résorber progressivement le retard de remplissage, et donc le risque d’étiage sévère lors de l’été 2016.

L’ensemble des autorités et des services de l’Etat maintiennent, en lien étroit avec l’EPTB Seine Grands Lacs, une vigilance forte sur l’évolution de la situation hydrologique.

Au regard de cette situation, le préfet de région appelle l’attention de tous pour préserver la ressource. »

Communiqué du 4 janvier 2016

Préfecture de Paris et d’Île-de-France

01 82 52 40 25 / pref-communication@paris.gouv.fr

Twitter : https://twitter.com/prefet75_IDF

Google + : https://plus.google.com/+IledefranceGouvFrParis

Lire aussi :

 "Il n’y a aucune solution technique pour stopper une crue majeure à Paris" :

http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/06/02/inondations-il-n-y-a-aucune-solution-technique-pour-stopper-une-crue-majeure-a-paris_4931892_3244.html

Le Monde, 3 juin 2016

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commentaires

1 Quand la préfecture d’Ile-de-France annonçait une Seine à sec pour l’été 2016…

Au delà de l’aspect plaisant ou inquiétant, c’est selon, ( l’autorité d’un pontife mise à mal ) et de l’argument que l’on pourra en tirer à l’avenir , ce rappel me fait vous poser cette question : est-ce que cette erreur de prévision n’aurait pas accru les difficultés présentes ? J’ai entendu que les écluses supportaient une pression telle qu’il avait été rendu nécessaire de laisser écouler de l’eau malgré l’existence des inondations en aval.(confirmez-vous déjà ce fait ?)On peut concevoir que si les réservoirs étaient déjà bien pleins par crainte de la sécheresse, l’autorité de régulation ait pu être prise de court par l’intensité et la persistance des précipitations .Que pensez-vous de cela ?

poste par encoreuneptitegoutte - 2016-06-3@16:31 - repondre message
2 Quand la préfecture d’Ile-de-France annonçait une Seine à sec pour l’été 2016…

Votre questionnement porte en lui-même sa réponse. Sa pertinence induit bien évidemment que la question ne sera pas posée, ce qui évitera de s’exposer à des interrogations de fond autrement délicates.

Le système actuel, qui illustre à merveille l’antique principe des vases communicants, conduit à stocker l’hiver pour éviter l’asec l’été, avec les innombrables catastrophes qui s’ensuivraient, refroidissement des centrales nucléaires, agriculture, dilution de la pollution de 10 millions de franciliens, tourisme, etc.

L’habitude a donc été prise sur la base d’un historique de crues hivernales, dont la rémanence semble bien moins assurée désormais, de privilégier le soutien d’étiage, au détriment, on le voit, de l’écrètement des crues.

Or le système actuel peut stocker un peu plus de 800 millions de m2.

La crue de 1910, ce sont 5 milliards de m3.

Le projet de La Bassée, en Seine-et-Marne, enfoui depuis 20 ans, va ressortit des cartons : 500 millions d’euros, que personne ne veut financer, pour un gain d’à peine 100 millions de m3 supplémentaires escompté en stockage-expansion.

Amusant de voir convoquer la météo et le changement climatique dans tous les fenestrons, manière de masquer la seule question qui vaille : comment en finir avec plus d’un demi-siècle de politiques agricoles et d’aménagement du territoire démentes, qui ont conduit à chenaliser, bétonner les cours d’eau, éradiquer zones humides et champs d’expansion des crues, ce qui, ajouté à l’imperméabilisation des sols, qui a depuis longtemps dépassé un seuil critique (irrécupérable), avec pour moteur la construction en dépit du bon sens, jusqu’en zone inondable, nous conduit clairement à l’abîme ?

A cela nul ne veut s’attaquer, donc investissez dans les start-ups qui construisent des dispositifs d’alerte, qui ne fonctionnent jamais, et dans toutes les aménités commercialisables de l’accompagnement et de la résilience des populations, seul horizon historique que nous dessinent les "aménageurs"...

poste par Marc Laimé - 2016-06-3@17:05 - repondre message
3 Quand la préfecture d’Ile-de-France annonçait une Seine à sec pour l’été 2016…

Juste pour témoigner de ceci : le bailleur social de l’immeuble parisien où j’habite vient d’avertir les locataires d’éventuelles ruptures de services d’EDF et de la CPCU (chauffage urbain-eau chaude), recommandant aussi de ne pas prendre l’ascenseur.Ça n’était pas arrivé depuis mon arrivée dans les lieux, il y a une petite quinzaine d’années.

Alors : évènement exceptionnel ou précaution exceptionnelle ...?

poste par encoreuneptitegoutte - 2016-06-3@19:46 - repondre message
4 Quand la préfecture d’Ile-de-France annonçait une Seine à sec pour l’été 2016…

Il faut donc en arriver là pour voir s’appliquer le tant honni "principe de précaution"...

poste par Marc Laimé - 2016-06-3@21:01 - repondre message
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