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LES EAUX GLACÉES DU CALCUL ÉGOÏSTE
REMOUS
Qualité de l’eau : alertes dans toute la France
par Marc Laimé, 10 mai 2007

La qualité de l’eau se dégrade inexorablement en France. L’examen des dizaines d’incidents qui en témoignent dresse un tableau inquiétant de l’incapacité des politiques publiques à y faire face. La nouvelle loi sur l’eau n’est pas à la hauteur des enjeux. Pire, nombre de ses dispositions vont aggraver la situation en affaiblissant le service public. On attend avec impatience de savoir comment la « révolution de la fiscalité écologique » promise par le nouveau président de la République va pouvoir répondre à une situation qui menace, si rien n’est fait, de se transformer en crise sanitaire d’une ampleur sans précédent.

Quand le char à voile provoque des gastro-entérites - mars 2006.

Le mercredi 29 mars 2006, la mairie de Hermanville-sur-Mer (Calvados) informait la Ddass de la survenue de cas groupés de gastro-entérite parmi les pilotes ayant participé à une compétition de chars à voile organisée les 25 et 26 mars 2006. 

Le jeudi 30 mars, le club de voile et de loisirs de Hermanville-sur-Mer confirmait le signalement d’au moins une dizaine de cas et décrivait le déroulement de la compétition.

Les malades mettaient en cause le franchissement d’écoulements d’eaux usées issues du rejet d’une station d’épuration intercommunale.

L’Institut national de veille sanitaire (INVS) était saisi et effectuait une « enquête de cohorte rétrospective » afin de valider et décrire l’épisode épidémique puis identifier la source de l’épidémie.

Parallèlement, une enquête environnementale a décrit le dispositif intercommunal d’assainissement et évalué la survenue de rejets directs d’eaux usées sur la plage de Hermanville-sur-Mer par l’intermédiaire de déversoirs d’orage les 25 et 26 mars 2006.

Soixante-dix pilotes ont été interrogés, parmi lesquels 21 cas ont été identifiés, correspondant à un « taux d’attaque » de 30 %. Les signes cliniques, majoritairement apparus entre le dimanche soir et le lundi midi, incluaient des diarrhées (95,2 %), des vomissements (71,4 %), des douleurs abdominales (81,0 %) associés à une fièvre modérée (61,9 %). 

Aucun rejet direct d’eaux usées non épurées n’a été mis en évidence sur la plage de Hermanville-sur-Mer pendant le week-end du 25 et 26 mars 2006.

L’étude de l’INVS a confirmé la survenue parmi les pilotes des chars à voile d’un foyer épidémique associé au franchissement des écoulements d’eaux usées épurées rejetées sur l’estran de la plage de Hermanville-sur-Mer. 


Le raccordement prochain des communes de Lion-sur-Mer, Hermanville-sur-Mer et Colleville-Montgomery à la station d’épuration de la communauté d’agglomération, dont le rejet est situé à 15 Km du littoral, supprimera les risques sanitaires associés à l’actuelle localisation de l’émissaire d’eaux usées, assuraient les autorités concernées. 


En attendant la suppression du rejet des eaux usées sur l’estran de la plage de Hermanville-sur-Mer, il est recommandé d’éloigner les entraînements et les compétitions de chars à voile du point de rejet.

Légionellose : le permis de tuer – septembre 2006.

Une circulaire du 28 septembre 2006, non publiée, fournit des instructions complémentaires aux préfets sur les mesures compensatoires proposées par les exploitants dont les installations de refroidissement par dispersion d’eau dans un flux d’air (tours aéroréfrigérantes), soumises à autorisation ou déclaration, ne peuvent, pour des raisons techniques ou économiques, être mises à l’arrêt annuel pour nettoyage et désinfection. Cette circulaire porte également sur la « tierce expertise » réalisée dans ce cadre.

Kézako ?

La légionellose tue bon an mal an près de 2000 personnes en France, personnes âgées, malades, immuno-déprimés, qui ont le malheur d’ingérer la bactérie, en prenant une douche, voire en se promenant au mauvais moment dans la rue sous une tour d’aéro-réfrigération qui vaporise dans l’atmosphère le panache de goutelettes contaminées.

Ca commence à faire désordre et il faut donc contrôler les installations fautives. Enfin on l’espérerait. Et bien non !

Les exploitants, « qui ne peuvent techniquement ou économiquement réaliser l’arrêt annuel requis par les arrêtés de 2004 », doivent adresser au préfet un dossier présentant les mesures compensatoires censées pallier l’absence d’arrêt de l’installation.

La circulaire rappelle que, dans ce contexte, l’exploitant doit :


 justifier "explicitement" l’impossibilité technique ou économique d’arrêt d’installation, en présentant un "argumentaire détaillé" ;


 préciser clairement la stratégie de traitement préventif et curatif de l’installation, en proposant un ensemble de mesures permettant non seulement de compenser cette opération d’entretien préventif mais aussi de maintenir en permanence la concentration en légionelles dans l’eau de l’installation à un niveau inférieur à 1000 UFC/L.



En outre, l’exploitant devra également arrêter immédiatement l’installation pour vidange, nettoyage et désinfection à réception d’un résultat d’analyse de la concentration en légionelles dans l’eau du circuit supérieur ou égal à 100 000 UFC/L.


La tierce expertise, prévue par les arrêtés de 2004, doit permettre de garantir l’effet permanent des traitements proposés et de la pertinence du plan de surveillance, au regard des traitements proposés.



De plus, il faut que le rapport de tierce expertise mentionne explicitement l’avis du tiers expert sur la qualité des mesures compensatoires proposées par l’exploitant et la faisabilité technique des mesures proposées au regard de la conception de l’installation et son état, celle-ci devant être impérativement confirmée par une visite de l’installation.



La circulaire rappelle enfin que depuis le 1er janvier 2006 pour les installations soumises à autorisation, et à partir du 1er janvier 2007 pour les installations soumises à déclaration, les installations qui ne font pas l’objet de l’arrêt annuel pour nettoyage et désinfection doivent être contrôlées annuellement par un organisme agréé.



Pour mémoire, les arrêtés ministériels du 13 décembre 2004 applicables aux installations de refroidissement par dispersion d’eau dans un flux d’air, soumises à autorisation et à déclaration, imposent que l’installation soit vidangée, nettoyée et désinfectée au moins une fois par an, sauf dans le cas où l’exploitant se trouverait dans l’impossibilité technique ou économique de réaliser cet arrêt.

Dans ce cas, l’exploitant doit en informer le préfet et lui proposer la mise en œuvre de mesures compensatoires. Il est prévu que l’inspection des installations classées puisse soumettre ces mesures à l’avis d’un tiers expert et que ces mesures soient, après avis de l’inspection, imposées par arrêté préfectoral.



La circulaire du 8 décembre 2005 commente article par article les arrêtés du 13 décembre 2004 et fournit des recommandations pour leur application.

Elle prévoit que les préfets adoptent des arrêtés de prescriptions complémentaires pour les installations où il n’est pas possible de réaliser l’arrêt annuel pour nettoyage et désinfection.



(En clair, une camarilla de tiers-experts dûment rétribués vont gaillardement déclarer « bonnes pour le service » des installations qui peuvent tuer les quidams qui se promènent aux environs. Il est bô, le « principe de précaution » …)

Source : JNLE - Circulaire du 28 septembre 2006 relative aux mesures compensatoires en cas d’impossibilité technique ou économique de réaliser l’arrêt annuel de l’installation pour nettoyage et désinfection, non publiée.

Des médicaments dans l’eau potable ? – septembre 2006.

Les systèmes de dépollution de l’eau n’ont pas été conçus pour éliminer les substances médicamenteuses. On en retrouve donc dans les eaux usées et les rivières. Et l’eau du robinet ?

Une personne malade ne pense pas à ce que vont devenir les antibiotiques ou les anti-cancéreux qu’elle absorbe.

Certaines molécules sont dégradées par notre organisme, mais d’autres sont éliminées dans nos urines sans être totalement modifiées.

Conséquence : elles se retrouvent dans les égouts où elles côtoient les autres polluants provenant des détergents, des produits ménagers ou des cosmétiques.

Elles suivent donc un long parcours, des urines d’un patient à l’eau potable, en passant par les rivières.

Dans les hôpitaux, les urines contenant des médicaments ne reçoivent pas de traitement spécifique.

Les substances radioactives font toutefois l’objet d’une circulaire et d’un arrêté (1) visant à limiter leur diffusion dans l’environnement.

Mais les effluents des hôpitaux se mélangent de toute façon à ceux des habitations qui contiennent aussi parfois des médicaments.

A leur arrivée en station d’épuration (Step), les molécules empruntent chacune un chemin différent en fonction de leurs caractéristiques chimiques (volatilité, affinité pour l’eau, biodégradabilité…).

Par exemple, si l’ibuprofen passe à travers les Step et se retrouve à environ 0,07 microgramme par litre dans l’eau de sortie, le diclofenac y est retenu.

D’une manière générale, selon Jean Duchemin, ingénieur sanitaire à l’Agence de l’eau Seine-Normandie, les Step sont équipées pour éliminer la matière organique, les matières en suspension, l’azote et le phosphore qui sont présents à des concentrations de l’ordre du milligramme par litre.

L’élimination des médicaments, présents à des concentrations de 10 à 100 nanogrammes par litre n’est, elle, pas totale.

Après rejet dans les rivières, les substances sont diluées dans de grandes quantités d’eau.

Si elles parviennent à l’usine d’eau potable, les opérations de floculation, précipitation, oxydation à l’ozone et fixation sur charbon actif les retiennent.

Au bout du compte, le constat serait donc rassurant dans notre pays où les Step et usines d’eau potable sont bien équipées et constituent des barrières efficaces contre les substances polluantes, nous rassurent les officiels.

« Il n’a pas été décelé de médicaments dans l’eau potable en France », note Yves Lévi, professeur à la faculté de pharmacie de Châtenay-Malabry (Université Paris XI).

Reste que pour l’heure le thème des médicaments dans l’eau est peu présent dans les programmes de recherche français.

Dans le cadre du Plan national santé environnement, les agences de l’eau seront amenées à faire un état des lieux des médicaments dans l’eau.

Pour Yves Lévi, il faudrait déterminer quelles molécules résistent le plus aux traitements de l’eau et surtout, instaurer un véritable programme toxico-pharmacologique permettant une analyse des risques.


(Manière courtoise de souligner que nous en sommes loin...)

Finalement, la priorité du moment en ce qui concerne les médicaments est de savoir si leur présence dans l’eau des rivières constitue un véritable risque pour la faune et la flore, voire pour la santé humaine en cas d’exposition des populations.

« Le traitement de l’eau par membrane nécessite une dépense importante en énergie. Il conviendrait donc, dans un souci de développement durable, de ne l’appliquer que pour les eaux à risque », a indiqué Jean Duchemin.

(1) Circulaire DGS/SD 7 D/DHOS/E 4 n° 2001-323 du 9 juillet 2001 relative à la gestion des effluents et des déchets d’activités de soin contaminés par des radionucléides, et arrêté du 21 janvier 2004 relatif à l’information des personnes exposées aux rayonnements ionisants lors d’un acte de médecine nucléaire (J.O. du 6 février 2004)

(2) Résultats de l’ étude menée dans le cadre du programme français Enimed


200 barrages qui prennent l’eau – mars 2007.

Le contenu d’un rapport confidentiel dévoilé par le magazine Capital en mars 2007 indique qu’environ 200 des 400 barrages exploités en France par EDF sont vétustes. Une centaine est jugée dangereuse. Dix sont des ouvrages à risques.

Possibilités d’incendie, fissurations, fuites importantes, érosion de digues et même stabilité d’ouvrages mal assurée en période de crues sont parmi les principales défaillances signalées. 

Confortant ces propos, ce rapport rappelle, qu’un incident, survenu en janvier 2006 sur un barrage situé sur la Dordogne, dû à une vanne rongée par la corrosion, a libéré en pleine nuit près de 5 millions de mètres cubes d’eau.

Une probabilité de rupture menace aussi un barrage situé à Mauzac en raison de corrosions importantes sur des parties métalliques.

Pour enrayer la polémique, EDF a annoncé un investissement de 500 millions d’euros dans le cadre d’un plan de réhabilitation baptisé Super Hydrau. Il s’agit d’assurer une meilleure maintenance des ouvrages hydro-électriques et de remédier aux risques techniques détectés.

On respire.

Filtration de l’eau – mars 2007.

Dans le Sud-ouest de la France, près de 2500 personnes ont été victimes depuis 2003 d’escroqueries à répétition, abusées par des « prospecteurs » qui leur fourguaient à prix d’or des « filtres magiques », réputés conférer à l’eau du robinet une pureté de cristal.

L’association de consommateurs Orgeco 33 a déjà déposé deux plaintes en 2003 et 2004.

Elle se bat aux côtés des victimes qui ne peuvent pas résilier le crédit qu’elles ont contracté pour payer les « purificateurs ».

« La majorité sont des gens démunis, souligne son président. Le purificateur leur revient à 6 000 euros avec les intérêts. Ça suffit. Il faut que les responsables soient condamnés. »

L’association veut aussi prévenir de nouvelles escroqueries de ce type.

Des cas similaires ont été signalés en Bretagne, en Alsace et en Lorraine.

Orgeco 33 s’indigne de la légèreté des banques dans l’affaire. Et souligne que tant que des organismes de crédit seront complices, le procédé existera.

OGM – mars 2007.

En appliquant son « Plan intégral pour l’agriculture biologique » l’Espagne est devenue l’un des principaux producteurs « bio » européens.

Mais elle demeure un faible consommateur et exporte plus de 70 % de ses produits "bio", principalement en France. On comprend pourquoi !

Récemment, des poivrons contaminés à l’Iforem Fosmetil, un pesticide chinois, provenant de la province d’Alméria ont été identifiés en Allemagne suite à des plaintes de consommateurs. Les autorités espagnoles enquêtent.

L’Espagne, premier utilisateur d’OGM en Europe, est devenue le débouché de nos maïs OGM du Sud-ouest. Ces maïs, refusés par l’industrie agroalimentaire française… nous reviennent transformés sous une forme indéfinie.

Quel beau bio que le bio espagnol ! Quelle chance que les poivrons contaminés aient évité nos frontières…

Déjà que l’Espagne est au bord du stress hydrique (cultures intensives au Sud, surexploitation des ressources pour alimenter des centaines de milliers de constructions nouvelles, myriades de golfs pour touristes de toute l’Europe, desalinisation à tout va, assainissement des eaux usées catastrophique…), si de plus elle diffuse dans toute l’Europe ses OGM gavés aux pesticides, la politique européenne de l’eau est mal barrée…

Rejets polluants en mer – mars 2007.

Que deviennent les rejets en mer des stations d’épuration ? Dispersés par les courants et les marées ? On ne sait pas… Polluent-ils les plages ? On s’en doute.

Les collectivités vont devoir y regarder de plus près afin de pouvoir répondre à la question avant 2015, en application de la Directive Baignades du 18 janvier 2006.

Le Pôle mer Bretagne a lancé en janvier 2007 un projet qui vise à créer des outils de modélisation qui pemettront de « surveiller et d’améliorer l’efficacité des installations, de gérer les crises et d’informer les usagers en temps réel ».

Pour un budget de 5,4 millions d’euros que vont se répartir Veolia et Littoralis, un groupement de PME spécialisées, octroyé par le Fonds de compétitivité des entreprises.

Le consortium bénéficiera aussi de la mise à disposition de personnels de l’Ifremer et de Meteo-France durant 4 ans.

La direction technique ouest de Veolia Eau estime à 3000 les sites de baignade potentiellement concernés en France, pour un chiffre d’affaires mondial de 30 millions d’euros par an.

En attendant, en 2005, l’usine d’épuration de Brest a épuré 14 millions de m3 d’eau pour 200 000 abonnés. La même année 1,6 million de m3 ont été déversés dans le milieu naturel, sans traitement, via des déversoirs d’orage ou des soupapes de sécurité…

A Saint-Malo, la Step traite chaque année les 6 millions de m3 de 60 000 abonnés.

« Nous ne connaissons pas les quantités déversées dans le milieu naturel, indiquait ingénument au magazine Hydroplus de mars 2007 M. Mathieu Zug, chargé d’études à la direction technique ouest de Veolia Eau. Ce programme nous permettra de les mesurer et d’organiser l’autosurveillance."

Si Veolia nous le dit…

15 Parisiens gravement contaminés par une bactérie présente dans l’eau potable – avril 2007.

Le ministère de la Santé confirmait le 18 avril 2007 qu’une quinzième personne avait été infectée consécutivement à un traitement de « mésothérapie » suivi chez un médecin parisien du 12ème arrondissement. C’est ce médecin qui avait alerté les autorités en janvier dernier, après la survenue d’affections cutanées chez les personnes traitées.

La mésothérapie consiste en des injections de médicaments à l’aide d’une fine aiguille. Les vistimes étaient suivies pour un traitement contre la cellulite. Après plusieurs injections, elles ont présenté des abcès, parfois plusieurs centaines, sur tout le corps.

« Tous les patients de ce médecin, pour lesquels des actes du même type ont été pratiqués entre le 28 aout 2006 et le 15 janvier 2007, ont été personnellement informés", indiquait un communiqué de la DDASS de Paris.

Au total 111 personnes ont été recensées. Parmi les 15 victimes, dix étaient encore sous traitement avec suivi médical.

Des mycobactéries atypiques « ont été isolées au niveau des lésions de 12 patients », poursuivait le communiqué.

Elles pourraient provenir de l’eau du robinet, dans laquelle des mycobactéries ont aussi été trouvées.

Le médecin avait en effet lavé ses intruments à l’eau.

Mme Catherine Bernard, médecin de santé publique à la DDASS de Paris, affirmait au quotidien 20 minutes du 19 avril 2007 que « l’on trouve très souvent cette bactérie dans l’eau. Dans ce cas précis, sa concentration était sans doute très élevée. Le local n’avait pas servi depuis longtemps, et on peut supposer que l’eau avait stagné. »

Le médecin affirmait toutefois que cette bactérie ne représente aucun danger quand l’eau est bue.

Opinion que ne partage pas le docteur Claude Danglot, qui a quitté il y a peu le Creceps, laboratoire d’analyse municipal de la ville de Paris.

Il s’interroge d’abord sur les conditions d’asepsie qui ont présidé à ces interventions :

"Il n’est pas sérieux de laver des seringues sans les stériliser (à sec à 180°C , à la vapeur à 121°C, aux rayons Gamma à 2 MégaRads).

"De plus les seringues à "usage unique" ne doivent être utilisées qu’une seule fois (comme leur nom l’indique).

"Dans ce cas de figure il est malheureusement possible que ces prescriptions n’aient pas été respectées, probablement pour des raisons de rentabilité à courte vue."

"Si c’est par ignorance des risques infectieux alors ces médecins ignares ne doivent plus pouvoir exercer la médecine. Si c’est consciemment, alors ces médecins ayant rompu le serment d’Hippocrate doivent être interdits d’exercice, poursuit-il ».

Mais l’important à ses yeux, « c’est que ce malheureux fait divers prouve expérimentalement qu’il existe des mycobactéries pathogènes dans l’eau de robinet qui peuvent déclencher des infections graves en franchissant la barrière cutanée. Ici, des injections sous-cutanées sont responsables de ce franchissement, mais que se passe-t-il si cette eau vient en contact avec des blessures cutanées ou buccales ? On voit donc bien ici qu’une eau réglementairement potable (les mycobactéries ne figurent pas dans les normes) peut être sanitairement dangereuse ».

Plus de moules à Arcachon – avril 2007.

Pour la seconde fois en 2007, les moules du bassin d’Arcachon ont à nouveau été interdites à la consommation.

Le préfet de Gironde, M. Francis Idrac, a interdit le jeudi 19 avril 2007 la pêche, le ramassage, le transport, le stockage, l’expédition et la vente des moules du bassin Arcachon en raison d’une présence "mineure" de dinophysis, une micro-algue toxique naturelle.

La préfecture rappellait que "la consommation de moules atteintes par le dinophysis peut entraîner des désagréments gastriques, dans la majeure partie des cas, mais également des troubles plus importants "chez les personnes fragilisées", et que la cuisson des moules ne détruit pas la toxine.

Cette interdiction restera valable tant que deux analyses consécutives ne démontreront pas la disparition de la toxine. Le prochain prélèvement devait être effectué le lundi 23 avril, ses résultats devant être connus le 26 avril 2007.

Le 15 mars dernier, le préfet avait pris la même mesure de précaution pour des raisons identiques. L’interdiction avait été levée quelques jours plus tard, après des tests favorables.

La préfecture précisait que "les huîtres, les coques, les palourdes et autres produits de la mer ne sont pas concernés par cette mesure".

On respire.

Assainissement : les ravages du libéralisme. – avril 2007.

La France accuse un retard préoccupant en matière d’assainissement des eaux usées. Nous risquons à terme d’être condamnés pour n’avoir pas respecté les obligations de la Directive sur les eaux résiduaires urbaines (DERU), qui date de 1991.

Trente pour cent des budgets des Agences de l’eau vont être consacrés à ce seul rattrapage jusqu’en 2012. Près de 470 stations d’épuration françaises ne sont pas aux normes. Plus de la moitié du territoire est déjà classé en Zone d’excédent structurel pour les nitrates.

De nouveaux risques émergents pour la santé inquiètent la communauté scientifique. Le prix de l’eau va monter en flèche pour financer des traitements de dépollution de plus en plus sophistiqués.

C’est dans ce contexte que la Loi sur l’eau votée le 20 décembre 2006 interdit aux Satese, près d’une centaine de services départementaux financés par les Conseils généraux et les Agences de l’eau à hauteur de 30 millions d’euros par an, de continuer à aider les collectivités locales à améliorer leurs infrastructures d’assainissement.

Cinq cent techniciens dont le savoir-faire est unanimement reconnu interdits d’exercice, au motif que leurs missions s’inscrivent dans le champ concurrentiel.

Veolia et Suez jubilent et vont s’emparer de nouveaux marchés.

Les conséquences de cette décision s’annoncent désastreuses, surtout dans l’espace rural, dont les collectivités n’ont déjà pas les moyens de se mettre aux normes.

Si ces dispositions absurdes devaient perdurer, la France sera à coup sur condamnée à nouveau par les instances communautaires dans quelques années, et l’usager de l’eau paiera la note...

L’eau en bonbonne empoisonne des collégiens – avril 2007.

Le 26 avril dernier, selon l’AFP, une vingtaine d’élèves d’un collège de la banlieue toulousaine ont été incommodés, certains par des vomissements, après avoir bu l’eau d’une fontaine réfrigérée du restaurant scolaire.

La Direction départementale des affaires sanitaires et sociales (Ddass) de la Haute-Garonne n’a pas pu analyser l’eau bue par les élèves car il n’en restait plus...

Mais les tests qu’elle a menés sur de l’eau remise dans la fontaine après l’événement montrent la présence de 2,5 milligrammes de cuivre par litre (mg/l), la limite de qualité étant de 2 mg/l.

« La concentration à partir de laquelle on devrait observer des effets sur la santé est de 3 mg/l. Une seule explication possible à ces valeurs plus élevées : des particules de cuivre accumulées dans le serpentin de la fontaine ont pu être décollées et entraînées, soit que le débit de l’eau soutirée par les élèves à ait été plus important que d’habitude, soit en raison de la maintenance effectuée la veille par le service d’entretien. L’analyse de dépôts relevés dans le serpentin confirme la présence de cuivre comme élément majoritaire », a déclaré Alain Baron, du service santé-environnement de la Ddass.

La rareté de l’eau au Conseil des ministres – 9 mai 2007.

La ministre de l’Ecologie et du Développement durable a présenté une communication sur la gestion de la rareté de l’eau.

« La pluviométrie et la neige ont été assez abondantes en mars, en particulier dans certains secteurs jusque là peu arrosés. Le mois d’avril a en revanche été particulièrement chaud et sec. Seule une partie de la zone pyrénéenne a bénéficié d’une forte pluviométrie au cours de ce mois, ce qui a permis d’améliorer le remplissage des barrages et les débits des rivières. La situation reste aujourd’hui préoccupante sur la partie orientale des Pyrénées, le pourtour méditerranéen, le sud de l’Auvergne, la vallée du Rhône et le Bassin parisien.

« Les préfets réunissent actuellement les comités départementaux relatifs à la sécheresse. Des arrêtés cadres fixant les seuils de déclenchement de mesures précises de limitation des prélèvements ont été pris dans 87 départements. Aujourd’hui, seuls trois départements du Bassin parisien (l’Oise, la Seine-et-Marne et l’Essonne) ont pris des mesures d’économie d’eau significatives. Le maintien de températures élevées pourrait faire débuter plus tôt qu’a l’accoutumée la période de forte demande en eau. Le déficit pluviométrique en avril sur le nord de la France a déjà des impacts très négatifs sur certaines cultures.

« Même moins inquiétante que les années précédentes, la situation rappelle qu’il n’est pas satisfaisant de devoir recourir systématiquement à des mesures de restriction dans certains secteurs surexploités. En raison du changement climatique, les surfaces touchées par la sécheresse vont probablement s’étendre. La France sera moins exposée que certains pays mais il est nécessaire d’adapter la gestion du risque de sécheresse en tenant compte de cette perspective, de se préparer à faire face à une ressource plus rare et d’améliorer l’utilisation de l’eau disponible.

« Ce constat a justifié le lancement, le 26 octobre 2005, d’un plan de gestion de la rareté de l’eau qui vise à restaurer l’équilibre entre l’offre et la demande en eau. La France a également soutenu une initiative politique européenne fin 2006 afin que les phénomènes de sécheresse soient aussi appréhendés au niveau européen.

« La loi du 30 décembre 2006 sur l’eau et les milieux aquatiques a accéléré la mise en œuvre de ce plan en donnant la priorité à l’eau potable sur les autres usages et en introduisant les économies d’eau dans les missions des agences de l’eau. Elle a créé plusieurs outils annoncés dans le plan, notamment les zones de sauvegarde quantitatives en amont des captages d’eau potable, une organisation collective des irrigants et un crédit d’impôt pour favoriser la récupération des eaux de pluie.

« L’arrêté instituant cette aide fiscale, qui a été publié, soutient les investissements des particuliers pour récupérer de l’eau de pluie pour des usages extérieurs, comme l’arrosage des jardins. Il sera complété d’ici quelques mois pour élargir les possibilités de déduction fiscale à des usages de l’eau récupérée à l’intérieur des bâtiments. »

Le gisement de moules de Barfleur fermé à la pêche – 10 mai 2007.

Les pêcheurs de moules de Barfleur (Manche) ont décidé de suspendre leur activité jusqu’à nouvel ordre "pour protéger la ressource" car les coquillages sont actuellement trop petits, a annoncé jeudi Didier Aune, le président du Comité local des pêches de Barfleur, signale ce même jour l’Associated Press.

Le gisement de moules sauvages de Barfleur est le plus important de France. Il en produit entre 5.000 et 25.000 tonnes, suivant les années.

Actuellement, les coquillages mesurent à peine 3cm alors qu’ils ne sont commercialisables qu’à partir de 4cm.

Sur les conseils de l’Ifremer (Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer), les 56 professionnels de la moule ont donc pris cette mesure d’interdiction de pêche, qui n’est pas définitive.

La commission régionale de la pêche aux moules devrait fin juin faire une nouvelle inspection des gisements "et si la taille des coquillages a progressé, nous pourrons reprendre notre activité à partir du mois de novembre", a assuré Didier Aune.

Une décision semblable avait déjà été prise en 2003 et 2004.

Très prisée des consommateurs, cette moule sauvage est récoltée sur le nord-est du Cotentin, entre Barfleur et Grandcamp-Maisy. Elle est pêchée en pleine mer à l’aide de grands filets et des dragues. Son goût est plus iodé.

Des substances interdites dans des eaux franco-suisses - mai 2007

Selon Greenpeace, deux substances dangereuses, du narcotique Heptebarbital, interdit depuis 1986, et de l’insecticide Dimétilan, retiré il y a 20 ans du marché aux Etats-Unis, ont été retrouvées dans l’eau d’une source de Hagenthal-le-Bas, à la frontière franco-suisse. Selon Greenpeace, la source contaminée est située « en ligne droite entre la décharge et des captages d’eau potable ».

Ces analyses contredisent les affirmations de l’industrie chimique bâloise selon lesquelles le site avait été récemment sécurisé et ne présentait aucun danger pour l’alimentation en eau potable de deux communes environnantes. En cause : les groupes chimiques Ciba, Clariant, Novartis, et Syngeta. « Les analyses sont exactes, mais leur interprétation est fausse », répond Conrad Engler, secrétaire général du Groupement d’intérêt pour la sécurité de la région bâloise (GISRB), qui défend l’idée que ces eaux ne coulent pas vers les captages d’eau potable. « Faux ! », répondent les militants de Greenpeace, selon lesquels l’industrie et les autorités de la région ont failli.

En février dernier, des déchets toxiques avaient été remontés à la surface par un agriculteur dans un champ adjacent à la décharge du Letten à Hagenthal-le-Bas, mais des travaux d’urgence avaient permis de le sécuriser. Ces déchets avaient été enterrés là à la fin des années 1950.

Trois cas de légionelloses à l’hôpital Georges-Pompidou - juin 2007

Selon l’AFP, trois cas d’infections bactériennes dues aux légionnelles ont été identifiés depuis janvier 2007 à l’hôpital européen Georges-Pompidou (HEGP) à Paris. Un cas (un homme de 77 ans) s’est avéré mortel. Les deux autres personnes étaient âgées de 78 et 86 ans. Deux autres cas avaient déjà été diagnostiqués en 2006, l’un en septembre et l’autre en novembre. Leur origine n’avait pu être établie avec certitude, les prélèvements d’eau réalisés à l’HEGP s’étant révélés négatifs. Entre 2003 et 2006, aucun cas de légionellose nosocomiale n’avait été diagnostiqué dans cet hôpital.

En 2005, 1.527 cas de légionelloses sont survenus en France, dont 7% avaient séjourné dans un hôpital ou une clinique, selon les chiffres de l’Institut de veille sanitaire (InVS).

Nouvelle interdiction des moules d’Arcachon – 22 juin 2007.

La consommation des moules du bassin d’Arcachon était à nouveau interdite à dater du vendredi 22 juin 2007 après-midi par arrêté préfectoral, en raison de la mise en évidence de la présence d’une toxine par des tests de biologiques.

La préfecture de Gironde rappelait que la consommation de ces moules "peut entraîner des désagréments gastriques dans la majeure partie des cas, mais également des troubles plus importants chez les personnes fragilisées. La cuisson des moules ne détruit pas la toxine".

Selon la réglementation en vigueur, "cette interdiction reste valable tant que deux analyses consécutives ne démontreront pas la disparition de la toxine", ce qui renvoie au mieux au 5 juillet 2007.

Selon la préfecture, "les huîtres, les coques, les palourdes et autres produits de la mer ne sont pas concernés par cette mesure et conservent toutes leurs qualités sanitaires".

A suivre…

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1 Qualité de l’eau : alertes dans toute la France

N’oublions pas cet arrêté encore humide qui vient d’être publié au JO et qui définit techniquement les critères relatifs à la récupération des eaux pluviales destinées aux usages extérieurs.

A la lecture de ces critères nous ne pouvons que déplorer l’absence de sérieux dans la filtration amont qui autorise des mailles inférieures à 5 millimètres ce qui signifie que les cuves vont pouvoir se remplir allègrement de débris diverses et variés, physiques ou organiques concourant au développement d’organismes. Qu’une grande partie de l’année, l’eau ainsi accumulée sera stagnante et se dégradera en attendant un usage principalement estival.

Cela n’a pas d’importance étant donné qu’au nom du principe de précaution, le législateur a interdit l’usage de cette eau à l’intérieur des habitations. Cette eau ne sera donc utilisée que pour le nettoyage des véhicules, l’arrosage des pelouses, massifs, arbustes sans oublier, bien sûr, le potager et au passage, l’été, les enfants qui ne manqueront pas de jouer sous le jet d’eau.

Le législateur ne voit sûrement aucun inconvénient à utiliser ainsi de l’eau dégradée alors qu’il existe pléthore de systèmes performants permettant d’éliminer la prolifération bactérienne. Mais peut-être cela sonnerait-il contradictoire d’imposer un résultat biologique supérieur pour une utilisation jardin à celui des eaux autorisées, par exemple, pour la baignade ?

A moins que le fait d’autoriser ce type de matériel ne soit une manoeuvre visant à arguer par la suite qu’avec de tels systèmes on ne pourra jamais les faire évoluer pour un usage domestique ?

Bref, nous craignons que les personnes qui, comme nous, ont fait le choix de développer des systèmes qualitatifs n’aient été oubliées au profit des produits vendus par la grande distribution.

En attendant, l’administration française fait de nouveau preuve de sa capacité surprenante à édicter des règlementations stupides. Mais comme chacun sait, la loi n’est pas la vérité.

poste par Rico - 2007-05-14@22:38 - repondre message
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