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NE PAS CLIQUER
LES EAUX GLACÉES DU CALCUL ÉGOÏSTE
REMOUS
Parution du n°1 de "La Gueule ouverte"
par Marc Laimé, 11 octobre 2022

Pièces et main d’œuvre vient judicieusement de rappeler la 1ème parution de La Gueule ouverte…

« Tout le monde s’alarme de la fin du monde. Voici cinq ans déjà, au moins depuis la Marée noire du Torrey Canyon (1967), que le mot de « pollution » envahit les medias, les esprits et les conversations. Les signes de cette fin du monde, maintenant qu’on les a détectés et nommés, se multiplient, s’intensifient et font système. Un même ordre caché apparaît soudain, qui relie Le Printemps silencieux – la disparition des oiseaux ; les catastrophes technologiques comme celle de Feysin et du « couloir de la chimie » (1966) ; la dégradation générale du monde et la hantise d’un épuisement des « matières premières ».

Les « écologistes », une espèce nouvelle de prophètes révolutionnaires, ont fait sensation avec leurs processions anti-nucléaires de Fessenheim (avril 1971), et du Bugey (juillet 1971).

Tous les docteurs politiques, économiques et scientifiques, scrutent ces signes du temps, publient leurs diagnostics et leurs prescriptions. Une vingtaine de livres en un an. La cause de cette maladie – comme de toute maladie - pour les communistes, maoïstes, trotskystes, anarchistes et situationnistes, c’est le capitalisme. (Cf. La Marée verte et ses épaves). Les féministes ont alors des choses plus urgentes à faire que de se pencher sur la fin du monde. On sait depuis que tous les maux, selon leurs plus sagaces spécialistes, relèvent en fait de l’androcène, de l’homme et du patriarcat. (Cf. Françoise d’Eaubonne à Grenoble).

De son côté l’Etat crée en janvier 71 un « Ministère de la Protection de la nature et de l’Environnement », confié à Robert Poujade (1928 – 2020), afin de traiter cette sinistrose émergente. L’Onu, comme Guy Debord et Le Nouvel Observateur, déclarent la Terre en danger. Cent trente-deux nations se réunissent à son chevet, en juin 72, à Stockholm, pour examiner ses chances de survie. Dans leurs laboratoires du Massachusetts Institute of Technology, les technocrates du « club de Rome » financés par la Fondation Wolkswagen font tourner leurs ordinateurs depuis août 70 afin d’évaluer Les limites de la croissance et de formuler « le développement durable ». Leur rapport est publié à grand bruit en octobre 1972 : voici un demi-siècle (Editions Fayard). Traduit en trente langues, vendu à 30 millions d’exemplaires. La contre-révolution technologiste est en marche, elle a aujourd’hui le visage de Jean-Marc Jancovici et du Shift Project.

Mais la vérité de cet automne, et qui balaie toutes les élucubrations et falsifications industrielles, on la trouve dans le premier numéro de La Gueule ouverte, le journal qui annonce la fin du monde, paru un mois plus tard, et dont voici l’éditorial par Pierre Fournier.

Zut, on va encore répandre la sinistrose et l’éco-anxiété. »

https://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=1741

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