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LES EAUX GLACÉES DU CALCUL ÉGOÏSTE
REMOUS
Montpellier : la station d’épuration la plus chère d’Europe
par Marc Laimé, 19 septembre 2015

La capitale languedocienne aujourd’hui dirigée par l’ambitieux M. Saurel se retrouve au coeur d’un imbroglio provoqué par un accident industriel majeur, celui de la station d’épuration “Maera”, construite et gérée par Veolia, qui n’a jamais fonctionné correctement, provoque des désastres environnementaux à répétition, et va continuer à empoisonner la vie locale pendant de longues années, au prix d’un “sauvetage” hypothétique qui vient d’être décidé par des élus dépassés, et va coûter des dizaines de millions d’euros à des usagers victimes de l’inconséquence abyssale de plusieurs générations d’édiles.

Montpellier dans l’oeil du cyclone ? Ca y ressemble. La capitale languedocienne est l’un des plus intrigants “clusters” de l’eau français : une communauté scientifique de plusieurs milliers de chercheurs, des labos à foison, des noces public-privé célébrées chaque année dans un désopilant festival Hydrogaïa

Le tout ayant présidé à une inquiétante croisade espagnole des barons de l’eau français, dont l’insubmersible spectre a refait surface il y a quelques années sous l’appellation foutraque d’Aqua Domitia...

Et désormais une séquence imprévue qui va alimenter un feuilleton qui s’annonce inépuisable.

Sous Georges Frèche tout était simple, Veolia était là et serait là de toute éternité. Depuis çà s’est gâté. Ses successeurs se sont bien évidemmement entretués, avec des dégâts collatéraux à n’en plus finir.

Aux dernières municipales l’intrigant M. Saurel fait la peau de M. Mourre, candidat officiel du PS, qui avait expédié ad patres Mme Mandroux, tandis que la clique des baronnets qui se voyaient déjà en successeurs du barde de la Septimanie s’entrégorgent allégrement dans une nouvelle nuit des longs couteaux aux interminables rebonds.

Avant que d’être défait M. Mourre avait fait voter le principe de la reconduction de Veolia et lancé le processus d’une nouvelle DSP pour l’eau.

Au terme d’une campagne électorale haute en couleurs, M. René Revol, maire de Grabels, proche ami de M. Mélenchon, rallie, après l’avoir voué aux gémonies, M. Saurel, “dissident” du PS, qui crée une "majorité" qui s’étend du Front de gauche à la droite, et devient (René Revol), vice-président de l’Agglo en charge de l’eau.

La procédure de nouvelle DSP lancée par l’équipe Mourre est flanquée à la poubelle dans des conditions qui font hurler à la mort M. Grossman, ex-DG de la SEM à Marseille, qui venait d’être parachuté à Montpellier pour y sauver le contrat de Veolia, pendant que Loïc Fauchon continue de faire pièce aux menées impérialistes d’Antoine Frérot qui veut faire main basse sur l’empire de la SEM...

Un élu de la nouvelle minorité (UMP), a d’ailleurs déposé un recours, toujours en cours, dénonçant l’enterrement hatif de la procédure lancée par M. Mourre.

Bon, René Revol semble tout à fait décidé à créer une régie d’eau potable, engage son futur directeur qui y travaille d’arrache pied, mais se heurte aux manoeuvres d’obstruction des deux responsables du service eau et assainissement de l’Agglo, ce qui complique les choses. Un comité d’usagers participe aux travaux, ce qui est de bon augure.

Premier bémol, côté assainissement en revanche, toujours imparti à Veolia.

C’est en effet une nouvelle DSP de 7 ans qui est accordée à l’opérateur historique de Maera, une station d’épuration abracadabrandesque, à plus d’un titre, qui a été construite, et est gérée par le même Veolia…

Au vu de la catastrophe, on n’imagine d’ailleurs pas que des élus aient pu avaliser pareille chose, sauf à avoir été victimes de l’arnaque au "souffle du diable" avant de signer le contrat...

Car Maera est un désastre sans précédent, qui cumule toutes les tares. De conception d’abord. Mal foutue, elle est incapable de gérer correctement les flux colossaux d’eaux usées et d’eaux pluviales qui l’assaillent à chaque orage. Résultat, ledits flux, qui sont de surcroit rejetés dans la Méditerrannée par un émissaire enterré, ont totalement dévasté le littoral sous-marin.

Les pollutions générées par la STEP de Montpellier
Soupçons sur la qualité de l’eau
Maera fait son caca en Méditerrannée

Ce que de savantes études de l’IFREMER, épaulé par le CNRS, tentent pitoyablement de camoufler, sans aucun succès quand il faut fermer les plages de Palavas les Flots, empuanties par des rejets nauséabonds, et que les conchyliculteurs de l’étang de Thau sont bientôt à l’agonie pour les mêmes raisons.

Ainsi l’étude MICROGAM a-t-elle vu l’IFREMER changer de représentant en cours de route, le premier montrant l’existence des courants circulaires dans la baie d’Aigues Mortes, le second ayant fait preuve de myopie sur le sujet sous la houlette du Professeur Montfort (CNRS, Univ Mpl 2), lié à Louis Pouget, adjoint à l’eau et à l’assainissement sous Frêche et Moure. Le tout, as usual, avec une belle complicité du MEDDE et de l’Agence de l’eau.

(Sur l’étude MICROGAM, voir les perles involontaires sur la méthodologie employée, les pressions de l’agglomération de Montpellier et le caca dans l’eau des baigneurs... Les bypass des STEPs y compris Maera sont considérés comme des pollutions du bassin versant...)

Préciser aussi que notre mirifique étude a été mise en ligne avec deux ans de retard..., avec une astuce de blocage de l’accès en ligne avec une lettre de trop dans le lien (un "r" pour Microgram qui en permettait l’accès, comme çà le MEDDE n’était pas fautif :-)

Et l’on passera sur contradictions entre le texte et le résumé, seule partie que les élus lisent, et encore, vieille technique utilisée par BRL pour le Canal Rhône-Barcelone.

Seule la Préfecture maritime a sauvé l’honneur de l’Etat en démentant les pollutions/dégazages de bateaux en baie d’Aigues Mortes, rituellement invoqués par tous les acteurs, l’ Agglo au premier chef, bien évidemment inspirée par Veolia.

D’ailleurs, à Hydrogaïa 2014, BRLi (Murielle Benedetti) et l’Agglo (F. Fuchs) avaient présenté l’extension du réseau de collecte des eaux usées de Maer(d)a "drainant" Castelnau le Lez, le nord de Montpellier, Prades le Lez, Juvignac...

On surconcentre en conduite enterrée les effluents sur une Maera qui explose déjà...

Enfin, si l’on savait que l’eau de ruissellement partait dans les égouts, on ne savait pas encore que les eaux usées de nouveaux quartiers partaient dans le pluvial !

Et comme si ça ne suffisait pas, Montpellier et sa région sont victimes depuis deux ans d’épisodes cévenols à répétition qui y provoquent des morts et des dégâts considérables, comme il y a peu à Grabels, la ville dont René Revol est maire, totalement dévastée…

Témoignage d’un observateur avisé :

"Montpellier, gros orage sur la ville et un mètre d’eau rue de la Saunerie. Que tous ceux qui connaissent la ville de longue date nous disent combien de fois cela a pu arriver... Pour le vieux montpelliérain que je suis, seule la totale incompétence des services responsables du réseau pluvial à Montpellier est à mettre en cause. Une seule question : comment se fait-il qu’au moment de l’installation du TRAM dans cette rue, l’évacuation d’une nappe d’eau historiquement connue de unmètre de haut et normale en cas d’orage localisé, n’ait pu trouver sa solution, ou en tous cas sa limitation ?Les commerçants ont donc raison de râler, et tort de ne pas s’être manifestés au moment où cela était possible.

Sous le béton du TRAM, il y avait certainement la place ! Peut-être que nos élus aiment ce folklore, ce marronnier automnal, centre-ville, l’inondation obligatoire de la rue de la Saunerie ! Pour ce qui est des investissements, leur quasi-totalité a servi à protéger des constructions dangereuses en zone inondable, basse vallée du Lez (Digues de Lattes - L’essentiel des investissements 48 M€ https://emailingpresse.montpellier-agglo.com/userfiles/Presse/Dossiers%20de%20presse/Amenagement%20territoire/2014/20140617-DP-LutteInondations.pdf) Villeneuve lès Maguelonne, constructions inondables, Fabrègues et son lotissement dans le lit du Coulazou, et va servir à protéger des constructions dangereuses en zone inondable. Et nos impôts augmentent ! Quelle connerie, le permis de construire donné aux maires !"

Un ingénieur d’un service déconcentré acquiesce :

"C’est tout particulièrement dans les zones identifiées à risque. L’Etat élabore les plans de prévention, puis considère que quand ils existent c’est aux collectivités de gérer. Sauf que ces dernières n’ont pas la technicité pour instruire un dossier au regard du risque et font n’importe quoi (et je reste bien sûr sur les communes qiu ne cherchent pas sciemment à frauder…) Dailleurs nous sommes souvent consultés pour un avis, surtout si on s’inscrit dans une démarche d’appui et non de sanction. Dans ces secteurs, si on veut que le risque soit pris en compte, il faudrait une instruction par l’Etat. A l’échelle interco si elle a de vraies compétences techniques serait un minimum.

Ces inondations sont donc bien la résultante de décennies d’urbanisme délirant et d’un “aménagement du territoire” qui consiste à construire n’importe quoi, n’importe où, n’importe comment, dans un aveuglement mortifère qui va continuer à provoquer des dégâts considérables dans toute la région pendant des années.

Du coup nos édiles s’agitent. On interpelle le ministre de l’Intérieur.

Puis l’on proclame la mobilisation générale en annonçant en grande pompe le 17 septembre 100 millions d’euros d’investissements pour “améliorer Maera”, qui en déjà coûté 150, sans même évoquer le coût des dégâts collatéraux sur la faune, la flore, l’environnement, le tourisme…

Mise en scène dont se gaussent à raison quelques anciens du Parti de Gauche qui ne lâchent pas les mollets de leur ancien mentor Revol…

En fait René Revol a le PAPI 2 en travers de la gorge. Son "copain" Cyril Meunier, maire de Lattes et président du SYBLE, a obtenu que les financements soient principalement destinés aux communes situées au sud de Montpellier (Lattes, Perols, Palavas). Et il ne reste rien pour financer les trois bassins de rétention que réclame Grabels. Revol a beau caresser l’association des sinistrés de Grabels dans le sens du poil, celle-ci, lasse des belles paroles, réclame désormais des actes, et Revol panique à l’idée d’une nouvelle inondation à Grabels, à l’image de celle de l’automne 2014.

Par ailleurs René Revol, comme tous les élus de la métropole, s’est laissé convaincre que Maera est une step que l’Europe nous envie, et qu’il suffit de quelques menus travaux pour éliminer les mauvaises odeurs, rendre son fonctionnement à énergie positive, supprimer les bypass, etc.

Le dossier Maera est très complexe et l’omerta qui l’entoure ne simplifie pas les choses.

L’ARS, la majorité des scientifiques et une tripotée d’associations reprennent tout ou partie de la propagande Veolia-Métropole.

Maera fonctionnerait très bien, le problème étant le choix de l’émissaire en mer et le réseau de collecte des eaux de pluie qui n’est que partiellement séparé de celui de la collecte des eaux usées.

Or, le choix de l’émissaire en mer a été fait parce que le rejet des eaux usées traitées dans le Lez était catastrophique pour l’écosystème.

Les eaux usées ne sont que partiellement traitées par les steps, surtout par Maera, et c’est là que nous retrouvons l’accident industriel. La Méditerranée sert dans ce cas de système d’épuration final, et dilue ce qui ne peut pas être épuré.

Du coup, comme le souligne dans un récent courrier à René Revol, Jacky Chanton, animateur d’une association de Lattes qui a depuis longtemps décrit l’accident industriel de Maera, les gesticulations actuelles risquent hélas de demeurer sans effet :

« L’article du journal « le Midi libre - Inondations à Montpellier : 100 M€ pour améliorer la station d’épuration » de ce jour a retenu toute mon attention mais aussi ma stupéfaction, mon étonnement mais aussi ma frustration.

Je porte à votre connaissance mes diverses remarques et observations venant d’un simple citoyen de la Métropole, jamais encarté politiquement mais engagé associatif depuis très longtemps et extrêmement déçu du manquement de démocratie participative de « l’Agglomération/Métropole ».

Comment pouvez-vous nous expliquer le montant ventilé de ces travaux et pour quelle utilité ?

N’y a-t-il pas d’autres possibilités ?

Ne pensez-vous pas que l’Agglomération/Métropole a une part de responsabilités sur les conséquences des inondations ?

En cas de crue centennale du Lez et de la Lironde, les écoulements dans le secteur de la Céreirède s’écoulent où ?

La Céréide en 10 questions

Est-ce que les ouvrages de transparence hydraulique du secteur Lez-Lironde sont dimensionnés pour une crue d’occurrence centennale compte tenu de l’importance des surfaces bâties et leurs conséquences ?

Avez-vous pensé à la vulnérabilité de nos territoires suite aux changements climatiques ?

Avez-vous pris des contacts et avis de professionnels mais aussi ceux de citoyens qui s’investissent dans le tissu associatif et qui ne sont jamais interrogés ni consultés ?

Est-il normal que ces anomalies soient à la charge des citoyens ? Qui sont les responsables ?

Est-ce que le choix de l’émissaire en mer était ou reste encore judicieux ?

Est-ce que cette station d’épuration sera capable de répondre aux besoins à long terme (même avec un bassin qui double sa capacité d’accueil des eaux en cas de pluies diluviennes) ?

Pourquoi les grands projets environnementaux de l’Agglomération/Métropole sont toujours très élevés et trop souvent moins efficaces qu’ailleurs ?

Comment pouvez-vous nous assurer qu’il n’y aura pas d’autres pollutions en mer, sachant qu’il y a des rejets de métaux lourds et des micropolluants non traités ?

N’est-il pas absurde de vanter les mérites d’une station dont le taux d’épuration peut atteindre 95% et de considérer son rejet en mer comme un déchet et polluer la mer ?

Pourquoi ne pas Recycler cette eau afin de la Réutiliser en la considérant comme une nouvelle ressource ?

Ce recyclage répond à l’économie circulaire qui est créatrice d’emplois non délocalisables, lesquels, pour une fois, ne seraient pas payés par nos impôts mais par un retour sur investissements, pour :

 l’étiage du Lez

 l’arrosage de certains espaces verts

 l’industrie

 la recharge de la nappe phréatique afin d’éviter des remontées des eaux salées …

Votre rôle, n’est-il pas de répondre aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaire leurs propres besoins ?

Mon intention n’est pas de vous accabler dans votre fonction, bien au contraire, mais de vous aider et aider la Métropole car vous ne pouvez pas être responsable de tout. Par contre vous pouvez évoluer et faire évoluer les autres responsables à une démocratie participative effective et non d’une démocratie seulement annoncée. »

Last but not least, quant à la maîtrise d’ouvrage de la refonte de Maera et la lutte contre les inondations, on n’est pas sortis de l’auberge :

https://emailingpresse.montpellier-agglo.com/userfiles/Presse/Dossiers%20de%20presse/Amenagement%20territoire/2014/20140617-DP-LutteInondations.pdf

Intervenants :

Maître d’ouvrage : Montpellier Agglomération

Maîtres d’œuvre : BRLi (Groupe BRL Nîmes) et Egis Eau - Montpellier (Groupe CDC)

Marchés publics captifs, marchés croisés, conflits d’intérêts, aucune indépendance... de jugement professionnel. On s’étonne des impasses après...

On comprend pourquoi Saurel a besoin d’un mandat régional, il doit contrôler BRL !

C’est plus concret qu’une seule ambition politicienne personnelle... comme l’insinuent les journalistes.

Montpelliérains, Montpélliéraines, vous avez aimé Améthyste, vous allez adorer Maera…

Le pire n’est jamais sur, quoique.

Imaginons une enquête-bashing du Harper’s Bazaar ?

Adieu veaux, vaches, cochons : adieu touristes !

La Septimanie, toute entière, au RSA !

Encore un peu de patience, ça va venir

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commentaires

1 Montpellier : la station d’épuration la plus chère d’Europe

Article qui mérite un complément : Vous noterez tout de même le travail précurseur, précis et rigoureux de la l’association CAPNUBAM http://capnubam.pagesperso-orange.fr/ et http://www.capnubam.fr/ dont les conclusions sont à la fois réquisitoire et avis prémonitoire, largement ignorées par les élus de l’Agglo/Métropole, anciens et nouveaux.
Nota : le choix d’un émissaire en mer est la résultante d’une décision politique territoriale sous feu G. Frêche, et non d’un choix technologique optimal, choix auquel des ingénieurs, publics et privés, dignes de ce nom, c’est à dire avec déontologie, auraient pu s’opposer.

poste par Luigi_34 - 2015-09-19@13:48 - repondre message
2 Montpellier : la station d’épuration la plus chère d’Europe

Il est vrai qu’avec Georges Frêche, c’était "Après moi, le déluge !". Il est mort, nous avons le déluge.

poste par Luigi_34 - 2015-09-19@13:51 - repondre message
3 Montpellier : la station d’épuration la plus chère d’Europe

Tiens, en cette Journée du Patrimoine, si on parlait de "monument hystérique" ? (entendu l’expression à France Inter)

poste par Luigi_34 - 2015-09-19@14:30 - repondre message
4 Montpellier : la station d’épuration la plus chère d’Europe

Vous avez oublié cette bonne référence : https://pasderosessansepines.wordpress.com/2015/08/12/a-montpellier-les-multinationales-sont-comme-un-poison-dans-leau

poste par JacquesP - 2015-09-19@15:50 - repondre message
5 Montpellier : la station d’épuration la plus chère d’Europe

D’abord, une introduction polémique sans intérêt, ensuite re-polémique : "Car Maera est un désastre sans précédent, qui cumule toutes les tares. De conception d’abord. Mal foutue, elle est incapable de gérer…" suivi de 3 documents de presse qui datent un peu.
L’agglorieuse de 2010, 20 minutes 2010 (signée Caroline Rossignol. Serait-elle une parente de Mr le Maire ? Et si oui quelle objectivité ?), Fabrice Massé, revue Chixculub, mai 2009.
Mais toujours pas de véritables informations, comme ceux qu’ils critiquent, il faut les croire sur parole. Ce qui n’empêche pas de mettre en cause l’intégrité des instituts de recherche qui ne font que répondre qu’aux questions qu’on leur pose, plutôt que de s’intéresser aux questions qui leurs sont posées ? Ajouter à cela une louche d’épisode cévenols à répétition et vous avez tout ce qu’il faut pour continuer à dire n’importe quoi !
Passez très rapidement sur l’essentiel "qui consiste à construire n’importe quoi, n’importe où, n’importe comment,"
Et attaquer le chapitre dépenses : "100 millions d’euros d’investissements pour “améliorer Maera”, qui en déjà coûté 150, sans même évoquer le coût des dégâts collatéraux sur la faune, la flore, l’environnement, le tourisme… " (et sur le chien de ma sœur !)
Re-polémique, puis coup de pied à "L’ARS, la majorité des scientifiques et une tripotée d’associations… "propagandiste" de Veolia-Métropole."
Deuxieme glissade sur l’essentiel (si l’on considère que les accidents par grosse pluie sont essentiels) "Maera fonctionnerait très bien, le problème étant … le réseau de collecte des eaux de pluie qui n’est que partiellement séparé de celui de la collecte des eaux usées." Mais l’auteur ne s’est aperçu de rien. Il continue à vomir sur les eaux usées et nous assène les arguments Capnubam (qui datent un peu, 2006) mais passent rapidement à coté de l’essentiel :
Que se passe-t’il par temps d’orage ?
Sur une large partie de l’aire urbaine concernée le réseau est unitaire. C’est à dire que les eaux de pluies des chaussées et autres surfaces imperméabilisées sont mélangées aux eaux usées.
Quels sont les risques à terme ?
Là Capnubam joue les voyantes de mauvaise augure, avec un tableau clinique apocalyptique, nous prédisant même des "maladies ORL ou gastriques" comme on a pu le constater depuis.
Enfin l’apothéose :
"Combien a coûté cette nouvelle STEP, comparaison entre Languedoc et Normandie "
Le journaliste auteur de l’article utilisant les arguments de Capnubam nous achève avec ce constat énorme : Sachant que les dysfonctionnement par temps d’orage viendraient du mélange eaux de pluie-eaux usées, puisque "la Station du Nouveau Monde de Caen Mondeville" a couté bien moins cher que Maera pour des résultats supérieurs, pourquoi ne pas intégrer à Maera le procédé Caennais de traitement efficace des épisodes cévenols normands ?
Voilà enfin une démonstration constructive !
S’ensuit un fatras de questions sans intérêt, qui n’oublie pourtant pas le réchauffement climatique, les pluies diluviennes (normandes je suppose), le traitement des rejets de métaux lourds et des micropolluants non traités", que seule en France l’agglomération de Montpellier ne saurait pas traiter.
Des questions assez sottes : Pourquoi ne pas Recycler cette eau (polluée voir infra) afin de la réutiliser en la considérant comme une nouvelle ressource (polluante) ?
Pour pallier l’étiage du Lez (et définitivement pourrir son lit et les nappes qu’il dessert, avec de l’eau polluée)
Le summum : la recharge de la nappe phréatique afin d’éviter des remontées des eaux salées (en finir avec les nappes d’eau potable, les pourrir définitivement)
Mais bon, j’en ai fini, je viens de l’écrire, je n’adhère pas, mais pas du tout à l’argumentation proposée.
Mais, car il y a un mais… je suis heureux de constater que l’auteur que je viens de lire prends le sujet à bras le corps, nous dit son désespoir et sa colère, bref nous fait savoir que dans la bagarre on peut compter sur lui.
Je pense simplement qu’il n’a pas choisi le bon argumentaire. Il s’appuie sur Capnubam qui, si elle avance des éléments techniques incontestables, perd de vue l’essentiel en étant trop politiquement remonté contre le sujet qu’elle traite.
Dans ce document du 9/06/2011
Etang du Maire et DUP Step Carnon dec 2010
qui ne semble malheureusement plus disponible http://capnubam.pagesperso-orange.fr/STEP.htm
Dans son soutien outrancier à la Commune de Mauguio pour son projet de Station d’épuration de Carnon, Capnubam produit un document technique passionnant qui n’oublie qu’une chose c’est que la station à construire sera, d’entrée de jeu, sous-dimensionnée et ne pourra en aucune façon éviter la récurrence des dysfonctionnements non pas dus au procédé utilisé mais à son sous-dimensionnement.
Les documents qui ont été cité sont du même tonneau, une réelle argumentation technique qui cependant ne peut aboutir parce qu’elle n’a rien à prouver, elle veut seulement créer la polémique et + si possible.
Votre article pose deux questions :
1 - En climat méditerranéen comment séparer les flux pluviaux des flux d’eaux usées ?
2 - Comment préserver l’avenir en ne rejetant pas de l’eau d’égout contenant, des métaux lourds, des micro polluants agricoles ou pharmaceutique ?
La première question est une question d’ingénierie qui peut être traitée par l’aménagement des installation existantes. 100 millions peut-être, effectivement.
La seconde, surtout pour les micro et macro molécules ne connaît à ce jour qu’une solution, l’osmose inverse. Dépolluer l’eau d’égout comme on désalinise l’eau de mer. Le concentrât de déchets de sels obtenus devant être traité par des procédures qui restent à définir. Mais nous ne devons pas désespérer des talents de la jeunesse en colère.
Compte tenu de la pollution des différentes ressources en eau, il est prévisible que ce procédé sera indispensable dans les années à venir pour produire de l’eau potable, avec laquelle on n’envisagera plus d’arroser son jardin.

poste par Jacques Rouché - 2015-09-19@23:34 - repondre message
6 Montpellier : la station d’épuration la plus chère d’Europe

Tout à votre furieux règlement de compte avec Capnubam, vous oubliez tout juste de nous dire pourquoi les deux questions que vous identifiez tout de même dans nos bavardages sans intérêt, et leur solution, n’ont aucunement été pris en compte, ni avant la construction de Maera, ni dans la politique d’urbanisme qui est à l’origine de cet accident industriel, je persiste et signe :

"Votre article pose deux questions :

1 - En climat méditerranéen comment séparer les flux pluviaux des flux d’eaux usées ?

2 - Comment préserver l’avenir en ne rejetant pas de l’eau d’égout
contenant, des métaux lourds, des micro polluants agricoles ou
pharmaceutique ?

La première question est une question d’ingénierie qui peut être traitée par l’aménagement des installation existantes. 100 millions peut-être, effectivement.

La seconde, surtout pour les micro et macro molécules ne connaît à ce jour qu’une solution, l’osmose inverse. Dépolluer l’eau d’égout comme on désalinise l’eau de mer. Le concentrât de déchets de sels obtenus devant être traité par des procédures qui restent à définir."

Effectivement, vu ainsi, Veolia et OTV ont de beaux jours devant eux, l’Irstea, le CNRS et d’innombrables BE aussi...

Mais comment voulez-vous que l’on vous croie après que les mêmes arguments d’autorité aient déjà présidé à la construction de Maera ?

poste par Marc Laimé - 2015-09-20@08:57 - repondre message
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